Cela est désormais un secret de polichinelle, l’unité syndicale est de nos jours mise à mal dans plusieurs banques de la place notamment la BMS-SA, la BDM-SA où on assiste de plus en plus à des comités syndicaux qui sont soit affiliés au SYNABEF (UNTM) ou FENPECAB (CSTM). Cependant, il ressort de nos enquêtes que la Banque Of Africa est la dernière institution financière ou les deux centrales syndicales ont toutes des comités syndicaux, une situation qui pourrait être évitée si le Synabef avait accepté accueillir en son sein ses frères de la FENPECAB (CSTM).
e Syndicat national de banques, assurances établissements financiers micro finances et commerces du Mali (SYNABEF-UNTM) et la Fédération nationale du pétrole du commerce des assurances et des banques (FENPECAB-CSTM) mènent aujourd’hui à distance une guerre de tranchée pour avoir le maximum de comités syndicaux au niveau des banques et établissements financiers de la place. Vue la liberté syndicale garantie par la constitution cela n’est nullement interdit. Le pluralisme syndical a toujours existé au Mali, mais chaque Centrale avait pratiquement son champ . Cependant avec la multiplication des comités syndicaux au niveau d’une entreprise, le front social sera en permanence en ébullition, une situation un peu dangereuse au niveau des banques où ont dit le plus souvent que l’argent n’aime pas le bruit. Aujourd’hui, ces deux regroupements SYNABEF, FNPECAB sont présents dans deux banques de la place notamment la BDM-SA, la BMS-SA et ont étalé leur division en début de ce mois lors de la mise en place du bureau de la BOA qui n’avait par le passé connu qu’un seul comité syndical relevant de la CSTM. Il ressort que lors du renouvellement de ce bureau CSTM, deux candidats sortaient la tête du lot : le secrétaire général adjoint du bureau sortant et un candidat qui prônait le changement avec une nouvelle équipe. Sauf que, il se trouve que 24 heures avant le scrutin, le secrétaire adjoint du bureau sortant qui aurait senti sa défaite a jeté l’éponge et le candidat du changement a été plébiscité. Toute chose qui viole le Pacte Social de Stabilité et de croissance, librement signé par les centrales d’appartenance. Où est la sagesse de l’UNTM ?
“Le processus a continué car il y avait 63 candidats pour 32 postes à pouvoir et le personnel s’est majoritairement mobilisé pour le vote qui a enregistré un taux de participation de 73, 21 soit 298 votants sur 407 inscrits%”, nous a confié un membre de la commission d’organisation. Cependant à la grande surprise, le secrétaire général adjoint qui a fait faire des vidéos d’appel à boycott, aurait refusé de participer au processus a à son tour convoqué une assemblée générale de mise en place d’un bureau syndical avec ses anciens camarades mais cette fois affilié au Synabef (I’UNTM). Selon des sources proches de cette banque, le nouveau bureau mis en place et affilé à la CSTM ne voulait nullement ce second comité seulement pour préserver l’unité entre les travailleurs.
«Ce nouveau bureau malgré qu’il soit de la CSTM a démarché le Synabef et l’UNTM pour leur demander de jouer de toute leur influence pour couper court à l’idée d’un second comité syndical. Et d’ailleurs le bureau CSTM a exprimé sa volonté de quitter la FNPECAB (CSTM) pour le Synabef afin de fédérer dans un même comité tous les travailleurs de cette banque», a révélé notre source qui a exprimé son regret par le fait que le Synabef n’a pas accepté juste les deux conditions posées pour cette adhésion à savoir : accepté le bureau de la CSTM dans son format avec possibilité d’élargir et secundo remplacer au niveau du SYNABEF les 4 représentants de la BOA qui n’ont pas été mandatés par le Bureau CSTM.
«Nous avons été étonnés du fait que le Synabef qui dit œuvrer pour l’unité et la cohésion refuse cette union qui ne fait que conforter son slogan ensemble nous sommes forts, unis vaincrons», a souligné une de nos sources qui ne cesse de se demander quel profit ce regroupement pourra tirer de cette division si ce n’est que la fragilisation du climat social au sein de cette banque. Ce qui a permis de dire à certains que si le Synabef ne ramait pas à contre courant de son slogan il allait tout faire pour éviter cette division. Kassoum Théra