Front syndical : Le comité syndical des travailleurs de la BMS-SA démissionne du Synabef et de l’UNTM

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Le comité syndical des travailleurs de la BMS-SA (CST-BMS-SA) tourne le dos au Synabef et à l’UNTM et pose ses valises à la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) et à la Fédération nationale du pétrole, du commerce, des assurances et des banques (Fenpecab). La cérémonie d’adhésion s’est déroulée le 18 juillet dernier sous la présidence du président de ladite Confédération, Hamadoun Amion Guindo, qui avait à ses côtés Papa Sadio Traoré, chargé des questions économiques, des revendications, des normes internationales du travail et de la législation du travail au sein du comité exécutif de la CSTM.

C’est à bras ouverts que les militants du comité syndical des travailleurs de la BMS-SA ont été accueillis au siège de la CSTM et de la Fenpecab. En plus des membres de ce syndicat, la cérémonie a enregistré la présence de nombreux syndicalistes de certaines banques de la place comme la BDM-SA, la BOA qui sont aussi membres la Fédération nationale du pétrole, du commerce, des assurances et des banques (Fenpecab).

En expliquant le bien-fondé de leur démission du Synabef et de l’UNTM et leur choix porté sur le Fenpecab, le secrétaire général de la CST-BMS-SA, Almamy Konaté, de soutenir qu’ils adressé  une correspondance  au secrétaire général du comité syndical de la BMS avec ampliation à la direction générale de la banque et la direction nationale du travail.

Dans cette missive, M. Konaté et ses camarades rappellent ceci : “Nous sommes dans un pays qui a une réglementation en matière de liberté et de droit syndical, une réglementation sur le droit de grève qui exige au moins un préavis“. Selon eux, ce préavis n’a pas été observé. Et d’ajouter que le défaut de préavis est synonyme d’abandon de poste.

Pour M. Konaté, le Synabef n’a pas nullement songé aux conséquences de cet arrêt de travail sur la BMS-SA et sur la clientèle avant de prendre cette décision.

“Cette conception du syndicalisme est dangereuse pour nous en tant que travailleuses et travailleurs et elle est dangereuse pour notre institution et notre clientèle. Elle s’apparente plutôt à une forme d’activisme syndical qui ne respecte pas les droits et intérêts des travailleurs”, a regretté Almamy Konaté. M. Konaté a précisé que le Synabef n’a pas le droit de décréter un arrêt de travail par SMS ou par vidéo au détriment des intérêts de l’ensemble des affiliés et des institutions pour un motif de faux et usage de faux. C’est pour toutes ces raisons, selon lui, qu’ils ont démissionné du comité syndical de la BMS-SA (Synabef) et par ricochet de l’UNTM.

Cette décision a été bien accueillie à la CSTM et la Fenpecab qui a déjà en son sein selon le chargé des questions économiques, des revendications, des normes internationales du travail et de la législation du travail au sein du Comité exécutifs de la CSTM Papa Sadio Traoré la BOA, la BDM-SA. “Avec eux nous allons relever beaucoup de défis ensemble pour combattre l’injustice sociale, l’épanouissement de nos camarades et la protection aussi de nos entreprises”, a rassuré M. Traoré. Quant au premier responsable de la Fenpecab, Hamadoun Amion Guindo, il a aussi déploré la manière dont le Synabef a déclenché l’arrêt de travail suite à l’interpellation de son leader, il a surtout regretté le fait que de nos jours beaucoup de leaders syndicaux manquent de formation. Toute chose qui peut engendrer certaines déviations dans la lutte syndicale. C’est pourquoi après avoir félicité les nouveaux venus, il les a assurés qu’ils feront tout pour renforcer davantage leurs capacités dans le domaine syndical.

                  Kassoum Théra

 

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