Un acte prémédité ? Que du gâchis pour le Mali !
C’est acté depuis le 12 mars : notre compatriote Mamoutou Touré dit “Bavieux”, président de la Fédération malienne de football, n’est plus membre du Conseil de la Fifa pour la simple raison qu’il n’a pas eu les coudées franches pour être candidat à sa propre succession. Ce comportement honteux a attristé plus d’un ; du public sportif au gotha du sport à l’échelle nationale, africaine et mondiale. Le coup de tonnerre a été ressenti jusque dans les allées du siège de la Caf au Caire, en Egypte. Si le Mali a bâillonné et voué aux gémonies son propre fils, celui-ci a eu tous les honneurs de la part de ses pairs de la Fifa et de la Caf qui ont eu une pensée pour lui depuis son lieu de détention. Ainsi, Mamoutou Touré a-t-il reçu les remerciements du secrétaire général de la Fifa et du président de la Caf pour sa contribution au développement du football durant son mandat au sein du Conseil de la Fifa d’une part, et pour sa grande contribution au développement et à la croissance du football malien et africain, d’autre part. Les regrets seront pour le Mali qui risque de ne plus avoir une troisième chance de figurer dans le gouvernement du football mondial (après Amadou Diakité et Mamoutou Touré) et ses multiples retombées sur le développement du sport national et au-delà.
Le Mali perd sa place au Conseil de la Fifa. Le fait est connu depuis le samedi 18 janvier 2025 quand fut officialisée la nouvelle que Mamoutou Touré dit Bavieux retire sa candidature au renouvellement des représentants Caf à cette instance parce que le président de la Fédération malienne de football est toujours incarcéré en prison pour des motifs extra sportifs. Cet acte de dignité avait été salué par l’ensemble des acteurs du monde sportif malgré les conséquences de ce retrait avec le Mali qui sera privé d’énormes avantages de tous ordres : matériels sportifs, infrastructures sportives, retombées pécuniaires, image politique.
Un acte grandeur nature
Pour la postérité, convient-il de rafraîchir les mémoires avec cette missive au contenu pathétique. Mamoutou Touré écrivait : “Depuis le 9 août 2023, j’ai été confronté à une situation judiciaire complexe et particulièrement injuste qui a profondément affecté ma vie personnelle et professionnelle. Ces 17 mois de détention, sans possibilité de bénéficier de la liberté provisoire, m’ont empêché de m’investir pleinement dans mes fonctions et dans la préparation du renouvellement de mon mandat au sein du Conseil de la Fifa.
Face à ces circonstances et en tenant compte de mon état de santé, ainsi que de l’absence de soutien de mon autorité de tutelle nationale (ministère de la Jeunesse et des Sports), j’ai pris la décision difficile, mais responsable, de retirer ma candidature au poste de membre du Conseil de la Fifa et de la Caf. Cette décision, mûrement réfléchie, n’a pas été facile à prendre. Mais, elle témoigne de ma volonté de laisser place à un avenir serein et à une gouvernance pleinement opérationnelle, dans l’intérêt supérieur de notre institution et des valeurs que nous portons ensemble.
Enfin, à vous, membres du Conseil de la Fifa, je souhaite témoigner ma reconnaissance pour votre engagement sans faille et votre loyauté. Votre dévouement envers notre institution, et vos efforts constants pour défendre ses principes m’inspirent et renforcent ma conviction que l’avenir est entre de bonnes mains.
Je demeure attaché aux valeurs qui nous unissent et reste disponible pour contribuer, autrement, au rayonnement de notre institution.
Avec toute ma considération,
Vive le Mali
Vive le football malien”
Nul ne saurait imaginer le sentiment de compassion mêlée à la tristesse créé par cette correspondance de retrait au sein de l’instance destinataire. L’indignation se trouve d’autant plus accentuée que c’est par la faute préméditée du propre pays du membre sortant.Toujours est-il que l’élection des représentants de la Caf au Conseil de la Fifa a donc eu lieu le mercredi 12 mars dernier sans la candidature du président de la Fémafoot.
Reconnaissance de Dieu
Mais, Dieu veille ! Quarante-huit heures plus tard, les honneurs lui sont rendus par les “hautes autorités” des instances dirigeantes du football. En effet, dans un courrier en date du 14 mars 2025, le secrétaire général de la Fifa, Mattias Grafström a adressé, depuis Zurich, ses remerciements à Mamoutou Touré, président de la Fédération malienne de football pour sa contribution au développement du football durant son mandat au sein du Conseil de la Fifa.
“Au nom de la FIFA et à titre personnel, je tiens à vous remercier pour votre soutien et votre engagement permanents pour le développement du football durant votre mandat au sein du Conseil de la Fifa.
Dans vos fonctions de membre du principal organe décisionnel de notre organisation et de président de la Fédération malienne de football, vous avez joué un rôle crucial pour améliorer encore davantage le football à tous les niveaux. Votre leadership et vos projets ont été fondamentaux pour promouvoir et faire grandir notre sport, tant dans votre pays qu’à l’échelle continentale et mondiale.
Vos efforts et votre travail formidable ont largement contribué aux grandes avancées réalisées sur le terrain comme en dehors. Par conséquent, nous tenons à vous remercier sincèrement pour votre contribution et vos excellents services.
L’administration de la Fifa et le bureau exécutif resteront à votre entière disposition en cas de besoin”, a écrit le patron de l’administration de la Fifa.
En quasi simultané, depuis Le Caire, dans un autre courriel, le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, exprime sa profonde gratitude au président Mamoutou Touré pour sa grande contribution au développement et à la croissance du football malien et africain.
Le patron de la Caf a écrit : “Je voudrais, au nom des 54 Associations membres de la Caf et en mon nom propre, vous exprimer notre profonde gratitude pour votre dévouement exceptionnel, les sacrifices consentis et vos nombreuses contributions au développement et à la croissance du football au Mali et en Afrique, et ce, malgré les nombreux défis auxquels vous êtes confronté.
Je me réjouis de continuer à travailler avec vous pour faire progresser et développer le football malien et africain, en œuvrant ensemble à les rendre autonomes et plus compétitifs à l’échelle mondiale. Je vous prie de bien vouloir transmettre mes amitiés à votre épouse et à votre famille.
Dans l’attente de vous retrouver, dès que cela sera possible, je vous prie de recevoir, mon cher frère, mes amitiés fraternelles”. Voilà deux témoignages édifiant du rôle et de la place du Malien Mamoutou Touré dit Bavieux dans la promotion et le développement du football au Mali, en Afrique et dans le monde. Ce mérite est reconnu du dehors, mais de l’intérieur du pays, ce digne fils de la nation est, à la limite, honni par ceux-là mêmes qui sont censés le pousser toujours plus haut, à savoir les pouvoirs publics. Seul Dieu est Grandeur.
Un départ aux graves conséquences… ?
Cependant, la perte de ce poste stratégique peut être très préjudiciable pour le sport malien en particulier et la nation, en général.
Souvenons-nous de ce jour historique du 12 mars 2021, quand Mamoutou Touré a intégré le Conseil de la Fifa. Il a été élu par acclamations, au compte de la Zone francophone, par les délégués des 54 pays membres de la Caf lors de la 43e Assemblée générale ordinaire tenue à Rabat, au Maroc. Mamoutou Touré acquiert du coup le statut de membre de droit du comité exécutif de la Caf.
Avec ce statut, Bavieux devenait, 15 ans après Amadou Diakité, le deuxième Malien à siéger au sein du Conseil de la Fifa, qui est considéré comme le gouvernement du football mondial. Le Conseil de la Fifa est comme le comité exécutif de la Caf.
A Rabat, l’image du Mali était au-devant de la scène dans les allées de l’hôtel Sofitel : la forte délégation et l’ambassadeur du Mali au Maroc avaient la tête haute, fiers d’arborer les couleurs du pays.
L’élection de Mamoutou Touré au Conseil de la Fifa était un honneur pour tout le peuple malien. Synonyme de consécration pour l’ensemble des acteurs du football national, elle avait été accueillie à sa juste valeur par les plus hautes autorités de la Transition.
Dommage pour le Mali qui perd désormais cette aura à l’échelle internationale et mondiale. Mais, pas que ça !
Afin de mesurer avec exactitude l’ampleur des inconvénients sur le football malien de la perte de ce poste hautement stratégique, il convient juste de lister quelques retombées sur notre sport roi pendant le laps de temps que Bavieux Touré a passé au Conseil de Fifa. L’élection de Mamoutou Touré au Conseil de la Fifa a eu pour avantage sportif et économique de booster l’avancement des travaux de certains projets majeurs financés par la Fifa à l’image du Centre technique de Sénou, deuxième centre du genre validé par la Fifa à titre exceptionnel et à coût de plusieurs milliards de F CFA en faveur du Mali.
C’est la première fois que l’instance dirigeante du football mondial finance la construction d’un deuxième centre au profit d’une même association.
Depuis son élection à la tête de la Fémafoot le 29 août 2019, Mamoutou Touré en a fait une de ses priorités et a œuvré afin que la cérémonie de pose de la première pierre du Centre technique, qui a eu lieu le jeudi 25 février 2021, soit rehaussée par la présence du président de la Fifa, Gianni Infantino. Quelques jours plus tard, il était élu au Conseil de la Fifa. Ce qui a contribué à accélérer les choses.
Le Centre technique de Sénou va engendrer une véritable révolution du football malien. L’ouvrage est bâti sur une superficie de 20 hectares dont 10 hectares sont occupés pour la réalisation des infrastructures qui sont, entre autres, 3 terrains de football (dont 2 avec gazon naturel et un terrain en gazon synthétique) de dernière génération et uniformément arrosés ; un hôtel 4 étoiles (à 6 niveaux) de 40 chambres pour l’hébergement des joueurs de l’équipe première, des blocs administratifs et techniques ; des dortoirs ; des vestiaires ; le siège de la direction technique nationale ; une salle de restauration, des piscines, une salle de formation, une salle de gymnastique, un amphithéâtre, une salle de musculation, une salle de mise en forme avec piscine, des logements pour les cadres, une infirmerie, et autres aménagements comme le bureau des entrées avec Scanner, des parkings internes et externes.
Aussi, le Centre technique servira de cadre de formation pour les footballeurs débutants et un lieu de perfectionnement pour les cadres du football ; il va abriter une Académie pour héberger 104 jeunes talentueux (filles et garçons) à travers une détection nationale ; il permettra aussi d’économiser sur les coûts de stages à l’extérieur.
C’est dire que la construction du Centre va combler les attentes pour le développement du football de haut niveau au Mali.
Que dire de la construction de sièges pour les ligues de football du Mali grâce au financement de la Fifa. Aujourd’hui, ceci est une réalité de certaines d’entre elles et un rêve en passe de se réaliser pour les autres ligues régionales de football.
Quid des subventions accordées aux clubs de Ligue 1 Orange ? Grâce à l’argent de la Fifa, ces clubs sont de nos jours bien gérés et les résultats positifs sont là avec la double qualification du Djoliba AC et Stade malien de Bamako respectivement en ligue des champions (une première pour un club malien) et en Coupe de la Confédération, saison 2024-2025.
Aujourd’hui, la consolidation de tous ces acquis peut être retardée ou compromise. Tel est le drame !
Refus catégorique
C’est une évidence : le supplice de Bavieux Touré, de son interpellation à son départ du Conseil de la Fifa était prémédité et le scénario savamment mis en œuvre. Parce qu’il aurait juste fallu un acte de portée politique des autorités judiciaires (la liberté provisoire) pour que le Mali conservât son poste. Etait-ce aussi difficile ? Surtout que le motif des poursuites n’a aucun lien avec le sport et son statut de président de la Fémafoot. En effet, il était connu de tous que le mandat des membres du Conseil de la Fifa élus à Rabat arrive à terme en mars 2025 et les candidatures sont sollicitées pour leur renouvellement ; et que le délai pour le dépôt de dossiers était fixé au 12 novembre 2024.
La candidature de Mamoutou Touré a été proposée par le comité exécutif de la Fémafoot, comme recommandé par les textes de la Caf. Dès lors, Mamoutou Touré, en détention, devait être libre de ses mouvements pour solliciter le suffrage de ses homologues africains, c’est-à-dire pour battre campagne, au risque que le Mali perde le poste, pour autant hautement stratégique pour l’image (politique) du pays à l’international et pour la promotion et le développement du football à l’interne. Mieux, si Mamoutou Touré était libre, ses collègues africains pouvaient surseoir à leur candidature lui laissant la place pour un deuxième mandat, comme ce fut le cas avec Amadou Diakité.
Alors, l’enjeu valait largement la compromission de la part des hautes autorités de la Transition afin de sauver et sauvegarder “le poste du Mali” à la Fifa, avec une (simple) décision de liberté provisoire.
Mais hélas !
Que du gâchis pour le Mali !
Les agissements et l’acharnement gratuit du ministre de tutelle sur le premier responsable de l’instance la plus importante et la plus déterminante de son département, à savoir la Fédération malienne de football, ne peuvent être gratuits, sachant bien que sans le football, il est indéniable qu’il n’y a pas de ministère des Sports.
Voici ce que le ministre en charge des Sports a déclaré à 43 jours de l’élection à la Fifa et juste après le retrait de la candidature de Bavieux, sans pitié : “Nous sommes tous d’accord et unanimes qu’aujourd’hui ce qui se passe à la tête de la Fédération de football n’est pas conforme… Mais, l’usage de la force pour régler certaines choses, ça peut avoir d’autres conséquences qui vont être dommageables pour tout le monde. Donc, je pense qu’il faut faire les choses convenablement.
Je me réjouis de voir que le président Bavieux a pris lui-même la décision de se retirer de la Caf et de la Fifa parce qu’il n’était pas en mesure d’assumer les postes. Je pense que c’est déjà un très bon départ. Pour moi, il peut encore pousser le bouchon, il peut regarder aussi l’intérêt que nous avons aujourd’hui au niveau du football malien. Pourquoi ? Peut-être qu’il n’est pas aussi en mesure par rapport à la mobilité de ses mouvements d’assurer tout ce qu’il doit faire pour le football. Nous savons qu’il a beaucoup d’ambitions pour le football malien, il veut aider le football malien. Après, la force des choses fait que c’est très difficile dans certaines situations. Donc, nous l’invitons à prendre encore les bonnes décisions pour le football malien.
Par rapport au Mali qui est absent de la Caf et de la Fifa… on a beaucoup perdu. Sinon, je pense que la chose aurait pu se faire autrement. Si quelqu’un, en tant que candidat, estime qu’il n’est pas en mesure d’assumer, il aurait pu laisser sa place à un autre Malien. Je pense qu’aujourd’hui, on a beaucoup de Maliens qualifiés et, c’est quelque chose qui devait être planifié depuis le début. Si la personne n’est pas en mesure d’assumer son poste… il donne la chance à un autre Malien.
Nous sommes là, on doit s’épauler. Une seule personne ne peut pas régler tous les problèmes du football malien.
… Donc, aujourd’hui on doit placer des gens, faire du lobbying, mettre des Maliens un peu partout comme certains autres pays le font. On doit placer le maximum de Maliens partout, dans toutes les instances.
Ça doit être notre travail. Mais, si une seule personne estime que sans elle, tout doit s’écrouler, c’est ça que je ne comprends pas. Pour moi, on aurait pu mettre d’autres Maliens là-bas sans arriver à cette conclusion, comme quoi au dernier moment, au dernier virage, alors que les décisions étaient même déjà prises, pour dire qu’on se retire de la course, je pense que c’est malheureux, mais le Mali a perdu deux places. Nous avons perdu deux places…”
Au-delà de cette sortie visiblement ratée, le ministre “missionnaire” a toujours tenté de gérer la Fémafoot à la place de son comité exécutif. Le 9 janvier 2025, il adressait une lettre à la Fémafoot, sur “la gestion controversée du football malien” et dans laquelle il invitait la destinataire à respecter ses propres textes.
“Il m’a été donné de constater que depuis l’élection du comité exécutif de la Fédération malienne de football, le 29 août 2023, ses réunions ne se tiennent pas à la fréquence requise conformément à ses statuts. En effet, l’article 47.1 desdits statuts stipule que le comité exécutif se réunit au moins une fois tous les mois. Malheureusement, le comité exécutif n’a pas respecté ces dispositions susmentionnées. Eu égard à ces manquement statutaires constatés, je vous invite au respect strict de vos propres textes pour une meilleure gouvernance au sein de la Fédération sportive pilote, afin d’atteindre les objectifs, notamment la réalisation de performances de nos sélections nationales, au grand bonheur du peuple malien”, pouvait-on lire la correspondance du Directeur national des Sports. Quelques jours plus tôt, indexant la mauvaise performance et la gestion des sélections nationales de football, le ministre a créé, le 23 décembre 2024, une “commission chargée de la gestion des compétitions internationales de football pour toutes les rencontres financées sur le budget national et impliquant les sélections nationales”. Ce n’est pas tout.
L’avant-dernier manège, c’est cette mission d’audit de performance de la Fémafoot qui devrait durer 65 jours, du 10 février au 15 avril 2025. La Fémafoot en a reçu notification par courrier en date du 10 février 2025.
En annexe de cet ordre de mission, le signataire demande au destinataire de mettre à sa disposition un total de 43 documents qui vont des statuts aux pièces administratives et comptables.
Dans sa réponse à cette requête du ministère, la Fémafoot a été très claire et catégorique : si les missions de l’inspection des sports consistent à assurer le contrôle régulier des administrations, établissements et organismes relevant du ministère des Sports, il en va autrement pour ce qui concerne les fédérations, associations, organismes ou regroupements sportifs dont “il ne peut contrôler que la gestion des subventions de l’Etat allouées auxdites structures”. A ce titre, il a été rappelé à la hiérarchie que la Fémafoot n’a bénéficié d’aucune subvention, ni appui, ni subsides, de la part du ministère en charge des Sports : “les ressources les plus importantes de la Fémafoot sont constituées des seules subventions de la Fifa et de la Caf et sont destinées exclusivement aux besoins opérationnels et aux projets de développement du football. Ces fonds font l’objet de deux audits diligentés par lesdites structures et exécutés par des cabinets internationaux indépendants”.
Autre rappel utile : la Fémafoot est une association qui gère en toute indépendance ses activités, sans ingérence aucune, conformément à ses statuts et ceux de la Fifa.
Mieux, “la Fémafoot ne bénéficie d’aucun appui, ni de subventions quelconques venant du gouvernement…Elle n’a jamais été associée à l’exécution d’une quelconque dépense effectuée par le ministère en charge des Sports”, révèle la réponse de la Fémafoot.
La dernière ingérence du département, c’est quand il a interdit la Fédération de tenir son Assemblée générale extraordinaire à une première date prévue. Ayant compris le jeu, la provocation, l’équipe de Bavieux a esquissé le bras de fer en ajournant l’instance. Mais, ce n’était que partie remise, car cette Assemblée générale extraordinaire s’est tenue dans les règles le lundi 17 mars dernier sans que quelque chose ait changé entre temps.
Le Comité exécutif de la Fémafoot ne prête pas le flanc à la moindre attaque du ministre ayant kiffé que : “Cette nouvelle démarche, comme toutes les autres, initiées, depuis plusieurs mois, par le ministère des Sports ne vise qu’un seul et unique objectif : trouver les voies et moyens pour dissoudre le comité exécutif actuel”, et mettre en place un Comité de normalisation taillé sur mesure.
Parmi les autres coups ourdis par le ministre contre Mamoutou Touré, l’on retient, entre autres : la tentative de faire démissionner certains membres du comité exécutif pour faire tomber le bureau ; l’ingérence injustifiée dans le processus électoral de la Ligue de Koulikoro en faisant annuler les élections ; le retrait de l’organisation des compétitions internationales au comité exécutif. S’y ajoute le fait d’obliger le comité exécutif à acheter des cartes d’invitation et des billets pour ses sponsors et ses invités y compris pour ses propres membres, de faire des injonctions au comité exécutif pour la tenue de ses réunions statutaires, et d’exiger du comité exécutif le remboursement des frais de transport des Aigles lors de la Can-2023.
Enfin, pour compléter les griefs, on note l’envoi d’une mission du Vérificateur général pour fouiller dans la gestion de la Fémafoot.
Si le ministre persiste à s’ingérer dans la gestion de la Fémafoot pour régler ses comptes avec Bavieux Touré, c’est le football malien qui pourrait en faire les frais. La Fifa pourrait brandir l’épée de Damoclès sur le football malien avec une suspension du Mali de toutes ses compétitions, à l’image du Congo-Brazzaville dont les clubs et les sélections nationales sont suspendus de compétitions internationales pour une durée indéterminée à cause de l’entêtement de son ministre des Sports. Que Dieu en préserve le Mali ! En faisant descendre le ministre des nuages.
El Hadj A.B. HAIDARA
Haidara, ne protege pas un voleur.
Es-tu le juge pour le blanchir?C’est le boulot d’un journaliste?
Laisse la justice faire son travail.
Bavieux n’etait pas politique.Ce qu’on lui reproche n’a rien a voir avec le football.
Mauvaise gestion de la tresorerie à l’assemblee Nationale du Mali sous IBK.Voilà.
Adoubé par la FIFA? Mais les Platini, Blatter, sont tous poursuivis pour detournement.
FIFA=ONU