Généralement clément avec l’équipe nationale du Mali, le tirage au sort de la prochaine CAN s’est cette fois montré sévère, en mettant les aigles face à des adversités on ne peut plus coriaces.
En effet, depuis la CAN 2015 où le Mali s’est retrouvé dans une poule de la mort, en compagnie de la Cote d’Ivoire, du Cameroun et de La Guinée Conakry, les phases de poules du plus grand rendez-vous continental de football ont toujours été abordables et surmontables pour les Aigles. Cette fois, la donne est plus ardue notamment avec le pays organisateur et grand favori du tournoi, le Maroc, la Zambie championne d’Afrique en 2012 et la très prometteuse et non moins redoutable équipe des Comores. Si personne n’ignore la gifle que les Lions de l’atlas ont tendance à affliger aux Aigles, l’histoire retient également que les chipolopolos de la Zambie ne réussissent souvent pas aux nôtres en coupe d’Afrique des nations. Toutefois, le réel piège semble être la condescendance à l’égard de la brillante et vaillante équipe Comorienne, qui ne cesse plus de donner du fil à retordre aux grandes sélections du continent.
Par ailleurs, à moins d’un an de cette CAN, la dynamique du football malien est chaotique – notamment avec la non-participation du Mali au CHAN et à la CAN U20, le parcours catastrophique de nos deux clubs aux compétitions africaines des clubs en l’occurrence le Djoliba en ligue des champions et le stade Malien en coupe de la confédération. A ce bémol s’associe l’incertitude et l’inexpérience du nouveau sélectionneur Tom Saintfiet à conduire pour la première fois de sa carrière une sélection de l’acabit du Mali dans une CAN.
Nonobstant, on fonde notre espoir sur les Aigles qui souvent se transcendent quand les choses évoluent en leur défaveur comme lors des CAN 2012 et 2013 où ils décrochèrent la médaille de bronze à contre-courant des pronostics.
Seydou Diakité