Taekwondo-Jeux Olympiques Paris 2024 : Ismaël Coulibaly, l’unique espoir de médaille

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Après l’élimination des athlètes maliens de quatre disciplines sur cinq dans lesquelles le Mali était engagés, le dernier Malien encore en lice pour une médaille olympique aux Jeux de Paris 2024 effectue son entrée en lice ce vendredi 9 août. Il s’agit d’Ismaël Coulibaly, taekwondoïste, qui combattra dans la catégorie des – 80 kg contre Toleugali Batyrkhan du Kazakhstan. Le combat est prévu à 7 h GMT. Démarrés le 24 juillet par le tournoi de football, les Jeux olympiques 2024 prennent fin ce dimanche 11 août. Avec plus d’une vingtaine de médailles d’or pour un total de plus d’une soixantaine, les Etats-Unis et la Chine se rivalisent la première place.

Agé de 31 ans (bientôt 32 ans, novembre prochain), Ismaël Coulibaly participe à ses 2es Jeux olympiques à l’occasion de la 33e Olympiade en cours en France. Après une première expérience à Rio au Brésil en 2016, le combattant malien avait manqué l’occasion d’enchaîner à Tokyo en 2021. Si Rio a permis de prendre le pouls des JO, Ismaël compte fructifier les expériences acquises pour aller loin cette année en retrouvant le tournoi.

A Paris notamment au Grand Palais des Beaux-Arts, Ismaël fera face à un cadet de 18 ans dont 13 ans le séparent. Le combat prévu à 7 h GMT compte pour la qualification avant les 8es de finale. Malgré la traversée du désert qu’il a connue lors des précédents Jeux olympiques qui se sont tenus au Japon, l’objectif pour Ismaël est être le premier athlète malien à décrocher une médaille historique pour le pays. Une ambition que le combattant nourrit depuis son jeune âge lorsqu’il devenait champion d’Afrique chez les – 74 kg lors des Championnats d’Afrique en 2016.

Après l’élimination des footballeurs maliens, les nageurs (Alexien Kouma 100 m nage libre et Aïchata Diabaté, 50 m nage libre) ainsi que le sprinter (Fodé Sissoko sur le 100 m) dès le premier tour, tous les espoirs maliens de médaille reposent désormais sur Ismaël qui ne devrait, à priori, pas rencontrer de difficulté face son premier adversaire ce vendredi à l’occasion de son entrée en lice. Un gamin de 18 ans face à un vieux routier dans la trentaine révolue.

Peu connu du public, la première sortie du taekwondoïste malien aux JO de Paris nous offre l’occasion de porter un regard rétrospectif sur cette discipline qui n’a intégré définitivement le programme olympique qu’à partir des Jeux de Sydney, en 2000, comme l’a fait savoir le Comité international olympique.

Le taekwondo est un art martial originaire de Corée, qui signifie “la voie des pieds et des poings”. Il date de l’ère des Trois-Royaumes (- 50 avant J-C.), quand un art martial est développé sous le nom de Taekkyon (littéralement “pied-main”). Pendant près de deux millénaires, plusieurs arts martiaux sont pratiqués en Corée, et au début du 20e siècle, le taekwondo devient le premier art martial de la péninsule. Il s’exporte ensuite à l’international, et la Fédération internationale de taekwondo (WTF) est créé en 1973. La même année voit les premiers Championnats du monde de la discipline organisés à Séoul.

Au taekwondo, les mains comme les pieds sont utilisés, et le but est de donner des coups de pied ou des coups de poings sans être touché soi-même. Cet art martial est basé sur une combinaison rapide de mouvements des jambes et des bras, et se déroule sur une aire de combat en forme d’octogone, sur trois rounds de deux minutes chacun. Les points sont marqués en fonction de la technicité du coup porté ; par exemple, un coup de pied porté à la tête vaut plus de points qu’un coup au niveau du torse, ou encore une technique retournée sera valorisée par des points additionnels. Des pénalités peuvent être attribuées pour différentes fautes commises par les combattants.

Histoire olympique

Le taekwondo est intégré pour la première fois au programme des Jeux de Séoul, son pays d’origine en 1988, comme sport de démonstration. Il conserve son statut de sport de démonstration à Barcelone, en 1992, puis disparaît du programme d’Atlanta en 1996. Finalement, quatre ans plus tard, le sport intègre définitivement le programme olympique à partir des Jeux de Sydney, en 2000, pendant lesquels quatre compétitions masculines et féminines sont organisées.

Si la Corée, pays fondateur du taekwondo et à l’origine de l’arrivée du sport aux Jeux Olympiques, dominait auparavant les compétitions, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Beaucoup de pays figurent désormais au palmarès olympique du taekwondo, Des combattants de huit pays différents ont par exemple remporté une médaille d’or en 2012, à Londres.

Certains pays ont marqué l’histoire en remportant la première médaille olympique de leur histoire en taekwondo, comme le Vietnam en 2000, l’Afghanistan en 2008, le Gabon en 2012, et le Niger et la Jordanie 2016, ou encore leur première médaille olympique féminine à l’image de l’Iran et de la Côte d’Ivoire en 2016.

Alassane Cissouma

 

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