La fête est totale à Lille. Large vainqueur de Feyenoord ce mercredi (6-1), le LOSC a officiellement validé son billet pour les 8es de finale de Ligue des Champions. Le seul club français à pouvoir s’en vanter dans cette phase de Ligue.
Un match capital, un match pour s’assurer une place en 8es de finale de Ligue des Champions. Une semaine après s’être incliné sans avoir à rougir de sa performance face à Liverpool (2-1), le LOSC s’avançait ce soir vers un autre obstacle, Feyenoord. Un adversaire moins insurmontable à première vue, mais pas moins courageux, ni moins en confiance. Pas plus tard que la semaine dernière, les Néerlandais avaient littéralement cogné le Bayern Munich (3-0), surfant sur leur excellente forme européenne après avoir écœuré Manchester City il y a deux mois (3-3) quand ils étaient menés 3-0 à la 75e minute. Mais les Dogues en avaient vu d’autres, comme le Real Madrid ou l’Atlético, envoyés dans les cordes à l’automne, et ce soir, ils n’ont quasiment jamais laissé l’espoir vivre chez leurs adversaires néerlandais, croqués et laissés en lambeaux (6-1). Une victoire ô combien importante, qui leur permet d’accéder directement aux 8es de finale de la compétition après un parcours épique, phénoménal, comme la performance d’Osame Sahraoui ce soir.
Proactifs sans attendre, les Dogues allumaient une première mèche en la personne d’Osame Sahraoui. Après un beau mouvement collectif initié par Alexsandro, et prolongé par Cabella, le Marocain croisait finalement trop sa frappe pour mettre en danger Bijlow (2e). Se cacher derrière l’absence de Jonathan David, laissé sur le banc sans que l’on connaisse les motivations de choix de Genesio, n’était pas une option pour l’ancien joueur d’Heerenveen, décidément dans tous les bons coups. C’est lui qui débloquait la situation seulement deux minutes plus tard, comme pour rappeler que la lumière passerait inévitablement par l’axe Cabella – Sahraoui. Trouvé par l’ancien Marseillais en profondeur, Sahraoui ajustait Bijlow d’une frappe mollassonne mais suffisamment croisée pour ouvrir le score (4e, 1-0).
Lille, seul club français en 8es de finale
On croyait Feyenoord figer Pierre-Mauroy seulement cinq minutes plus tard, mais l’insatiable Gimenez était rattrapé par le VAR pour une faute sur Chevalier (9e). Ce même Gimenez – qu’on devrait d’ailleurs rapidement retrouver sous le maillot de l’AC Milan – se faisait cette fois justice en profitant de la passivité de la défense lilloise sur corner. Bayo et Alexsandro laissaient à Trauner tout le loisir de remiser de la tête au point de penalty, et il n’en fallait pas plus au Mexicain pour inscrire un but de rapine, son 5e de la saison en C1 (14e, 1-1), après avoir déjà frappé par deux fois contre le Bayern sept jours plus tôt. On ne saura jamais s’il aurait réitéré ce soir, puisqu’il sortait sur blessure avant la demi-heure de jeu. Les Lillois avaient le ballon, et les Néerlandais la réussite, seulement un temps. Cabella croisait trop sa frappe (29e), puis sa tête au premier poteau (30e). Mais il en fallait plus pour installer le doute dans la tête de ces Dogues, revenus de l’enfer dans des situations bien plus en leur défaveur cette saison.
Sahraoui, toujours très remuant, permettait encore à Lille de prendre l’avantage sur un nouveau débordement, conclu par un centre détourné par Traumer dans son propre but (38e, 2-1). Au bord de la rupture, les coéquipiers d’Hadj Moussa respiraient enfin mieux une fois la mi-temps sifflée. Ce regain de confiance se confirmait au retour des vestiaires, mais de façon passagère puisque les Nordistes douchaient leurs ardeurs rapidement. À la suite d’un joli relais avec Bakker, Angel Gomes débordait, centrait, et voyait son centre encore dévié par un défenseur néerlandais, cette fois Hancko, dans son propre but (57e, 3-1). Mais Lille était définitivement touché par la réussite, et cette victoire ne pouvait pas leur échapper. Même une frappe complètement dévissée de Bouaddi terminait exactement dans les pieds de l’entrant David, buteur du pied gauche après avoir mystifié deux défenseurs néerlandais dans la surface (71e, 4-1). L’autre entrant, Haraldsson, s’invitait aussi à la fête. L’Islandais profitait d’un nouvel exploit de l’insaisissable Sahraoui pour porter l’addition à 5, quand Cabella remettait une pièce dans la machine quatre minutes plus tard sur un nouveau numéro de… Sahraoui (80e, 6-1), tout sourire. Il avait de quoi, car ce soir, Lille est 7e et s’évitera un barrage de C1, contrairement à Feyenoord.
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