Le week-end dernier, le Djoliba AC et le Stade malien se sont brillamment qualifiés respectivement pour la phase de poule de la Ligue des champions et de la Coupe Caf. C’est surtout l’exploit des Rouges qui retient notre attention. Et pour cause ! Il y a des jours et face à certains événements, l’esprit patriotique agit sur la conscience et pousse à une réaction positive. C’est cela qui nous incite en ces instants précis à prendre la plume pour magnifier l’éclatante qualification du Djoliba AC. Cela nous est arrivé pour la première fois dans notre carrière de reporter en juillet 2003, quand les Aigles s’étaient qualifiés à domicile aux Jeux olympiques d’Athènes face au Cameroun. Nous ne pouvions demeurer indifférents à cet événement historique des Rouges de Bamako. Et cela à juste titre !
n ne saurait parler de l’histoire du Djoliba sans évoquer les noms de trois grands hommes : Tiécoro Bagayoko, Tiéba Coulibaly et Karounga Kéita dit Kéké. De leur vivant, ils ont mis leur passion au service du club. A coup sûr, ils ont fait des mouvements dans leurs tombes le dimanche 22 septembre 2024 à 18 h 3. La raison ? Le Djoliba s’est qualifié pour la première fois de l’histoire du football malien à la phase de poules de la prestigieuse Ligue africaine des champions.
De 1997 à nos jours, date de création de la nouvelle formule, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Et aucun club malien n’avait pu accéder à cette phase de poule de la Ligue africaine des champions. Les trois grands clubs ont tous tenté leurs chances. En vain. Mais aujourd’hui l’équipe de Hérémakono a réussi là où les autres ont échoué. Comment tout cela est arrivé ?
Au premier tour, le Djoliba a éliminé le Red Star de Bangui et retrouvé l’Asko de Kara. Au terme d’une courte victoire à Bamako, les Djolibistes sont allés chercher avec brio la qualification au Togo.
Hélas ! Autres temps ! Autres réalités ! Le mérite de cette qualification historique des Rouges revient à ces dirigeants infatigables : Tidiane Niambélé, Ba Salifou Sylla, Harouna Vieux Diallo, Modibo Coulibaly, Yéli Sissoko. Malgré les mauvais résultats ces dernières années, ils ont cru en l’avenir et avec les moyens du bord, ils ont tenu l’équipe en vie.
Que dire de ces fidèles et inconditionnels supporters, toujours présents dans leur rôle de douzième homme ? Sans relâche et de façon désintéressée ils ont défié les intempéries pour être à côté des jeunes. Encore ils étaient à Lomé pour soutenir les jeunes. Enfin une mention honorable aux joueurs et à l’encadrement technique. Ils ont contribué ainsi à écrire aujourd’hui et en lettres d’or la plus belle page de l’histoire du Djoliba. Cependant un conseil ! Il est plus facile d’être au sommet que de s’y maintenir. Les retombées financières dépendront du parcours de chaque équipe. C’est le bon moment de tout planifier pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions de préparation, c’est-à-dire une motivation conséquente des joueurs et de l’encadrement technique, assainissement de l’environnement et surtout éviter le mercantilisme autour de l’équipe ! Aussi c’est le bon moment de faire de nouveaux recrutements. Pourquoi ne pas lorgner des renforts dans la sous région ?
O. Roger Sissoko