C’est ce vendredi que le combattant malien en taekwondo, Ismaël Coulibaly (31 ans) fera son entrée en lice face à Batyrkhan Toleugali (18 ans) du Kazakhstan. Ce combat très attendu par les Maliens se déroulera au Grand Palais de Paris. En tout cas, tous les pronostics sont en la faveur d’Ismaël Coulibaly pour décrocher son ticket pour la qualification en 8es de finale.
Après l’élimination de la jeune nageuse Aïchata Diabaté en nage libre où elle a terminé 5e de sa série en 37.55 (elle a surtout battu son record personnel de 40.28), de Fodé Sissoko en athlétisme, de Marine Fatoumata Camara en boxe et de l’équipe nationale U23 en football, tous les regards sont braqués aujourd’hui sur le jeune Ismaël Coulibaly en taekwondo. Il est très attendu ce vendredi pour son 1er combat face à Batyrkhan Toleugali du Kazakhstan dans la catégorie de – 80 kg. Ce combat se déroulera au Grand Palais de Paris où toutes les compétitions en taekwondo se jouent.Ismaël Coulibaly part favori dans ce combat à cause de son expérience puisque c’est sa deuxième participation aux Jeux olympiques, après Rio en 2016. Mais, un combat n’est jamais gagné d’avance. Il devrait se battre pour honorer le Mali pour une qualification en 8es de finale. De l’avis du président de la Fédération malienne de taekwondo, Alioune Badara Traoré, Ismaël Coulibaly s’est bien préparé pour ce combat. “Un programme de préparation comprenant des compétitions et un camp d’entraînement avait été planifié et exécuté en collaboration avec son coach que nous remercions. C’est pour vous dire que la Fédération malienne de taekwondo a fait tout possible“, précisera-t-il.
Quid des attentes ? “Nous attendons toujours le meilleur. Il s’agit de la médaille. Vous savez, le taekwondo a toujours rêvé de la première médaille olympique du pays. Ceci étant, il faudra comprendre que des Jeux olympiques se préparent en quatre ans”.
En tant que citoyen d’honneur de Montpellier, Ismaël Coulibaly est conscient de l’enjeu de ce combat pour entrer dans l’Histoire. Au cours de sa carrière, il a remporté plusieurs médailles aux Jeux africains, aux Championnats du monde et dans divers opens internationaux. Il est également détenteur du DEJEPS taekwondo et d’un diplôme d’instructeur fédéral. Pour ceux qui ne le savent pas, “le taekwondo est un art martial originaire de Corée, qui signifie la voie des pieds et des poings. Il date de l’ère des Trois-Royaumes (- 50 avant J-C.), quand un art martial est développé sous le nom de Taekkyon (littéralement ‘pied-main’). Pendant près de deux millénaires, plusieurs arts martiaux sont pratiqués en Corée, et au début du 20e siècle, le taekwondo devient le premier art martial de la péninsule. Il s’exporte ensuite à l’international, et la Fédération internationale de taekwondo (WTF) est créée en 1973. La même année voit les premiers Championnats du monde de la discipline organisés à Séoul”.Au taekwondo, selon les spécialistes, “les mains comme les pieds sont utilisés, et le but est de donner des coups de pied ou des coups de poings sans être touché soi-même. Cet art martial est basé sur une combinaison rapide de mouvements des jambes et des bras, et se déroule sur une aire de combat en forme d’octogone, sur trois rounds de deux minutes chacun. Les points sont marqués en fonction de la technicité du coup porté ; par exemple, un coup de pied porté à la tête vaut plus de points qu’un coup au niveau du torse, ou encore une technique retournée sera valorisée par des points additionnels. Des pénalités peuvent être attribuées pour différentes fautes commises par les combattants“.Et le taekwondo a été intégré pour la première fois au programme des Jeux de Séoul, son pays d’origine en 1988, comme sport de démonstration. Il conserve son statut de sport de démonstration à Barcelone, en 1992, puis disparaît du programme d’Atlanta en 1996. Finalement, quatre ans plus tard, le sport intègre définitivement le programme olympique à partir des Jeux de Sydney, en 2000, pendant lesquels quatre compétitions masculines et féminines sont organisées. Envoyé spécial Alou Badara HAIDARA