Gestion du stade du 26 mars de Bamako : Qui veut torpiller l’Arrêté interministériel N°02-0621/MJS-MEF du 8 avril 2002 ?

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Dans un contexte de réformes et de réajustements souvent nécessaires, l’accès aux infrastructures publiques doit se faire dans le respect strict des lois et règlements en vigueur. Or, l’affaire qui secoue actuellement le Stade du 26 Mars à Bamako illustre une inquiétante dérive, où des décisions jugées « arbitraires » risquent de priver les citoyens de leur droit légitime à l’accès aux infrastructures sportives. Cette situation découle d’une récente décision qui semble ignorer l’Arrêté interministériel N°02-0621/MJS-MEF du 8 avril 2002. C’est un texte qui régit les tarifs de location des infrastructures sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports.

En effet, cet arrêté, en vigueur depuis plus de deux décennies, fixe clairement les tarifs applicables pour les diverses manifestations organisées au sein du Stade. Par exemple, selon cet arrêté, les manifestations sur la pelouse principale du Stade du 26 Mars étaient facturées entre 1 million et 2 millions de FCFA, bien loin des 5 à 10 millions demandés aujourd’hui. De même, les meetings politiques, initialement tarifés à 750 000 FCFA, ont vu leurs coûts s’envoler jusqu’à 4 millions de FCFA. Cette inflation soudaine et injustifiée des prix suscite des interrogations, notamment sur la base juridique de telles décisions.

C’est l’apparition d’une note non signée, « imposant » des tarifs nouveaux et exorbitants aux simples citoyens, qui a jeté de l’huile sur le feu. Cependant, le véritable choc survient lorsqu’on découvre que les citoyens ordinaires, venus simplement pour faire du sport et maintenir leur santé, sont désormais contraints de payer 12 500 FCFA par semestre pour accéder aux installations du Stade. Une mesure qui, en plus de susciter la colère des usagers, soulève de sérieuses questions quant à sa légalité, puisque l’Arrêté interministériel N°02-0621/MJS-MEF du 8 avril 2002 ne semble pas prévoir de tels frais.

Face à ce constat, notre rédaction a cherché à obtenir des clarifications auprès de la direction du Stade. Malheureusement, nos tentatives se sont heurtées à un mur. La direction, refusant de nous recevoir, a déclaré qu’elle ne pouvait s’exprimer « sans un mandat du ministère des Sports ».

En poursuivant nos investigations auprès du ministère des Sports et de la Direction nationale des Sports et de l’Education physique, il est apparu que l’arrêté fixant les tarifs est actuellement en cours de révision. Ce processus vise à adapter les tarifs aux réalités actuelles et soulève des questionnements: pourquoi la direction du Stade a-t-elle pris l’initiative de fixer ces nouveaux tarifs sans attendre l’aboutissement de cette révision légale ? Quel est le fondement juridique de cette décision jugée unilatérale qui ne profite clairement pas aux sportifs maliens ?

Il est indéniable que la gestion des infrastructures nécessite des ressources conséquentes, tant pour leur entretien que pour leur bon fonctionnement. Cependant, ces exigences ne peuvent en aucun cas justifier des actions prises en dehors de tout cadre légal. La précipitation de la direction du Stade à « imposer » ces nouveaux tarifs soulève des interrogations sur ses véritables motivations. Pour qui agit-elle vraiment ?

Face à cette situation préoccupante, certains sportifs qui fréquentent ledit Stade dénoncent une décision « arbitraire » et appellent le ministre de la Jeunesse ou, à défaut, la Direction nationale des Sports et de l’Education physique à s’autosaisir de cette affaire. Il est impératif d’apporter des éclaircissements afin de rétablir la confiance des usagers et d’assurer une gestion transparente et conforme à la loi des infrastructures sportives.

Nous y reviendrons avec plus de détails !

La Rédaction

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