Djibril Traoré, journaliste sportif : “Issa Hayatou était devenu pour moi un mentor, un ami et même un confident”

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Pour le doyen Djibril Traoré, l’ancien président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou était son mentor. Et notre compatriote a beaucoup contribué à l’élection du Camerounais à la tête de l’instance dirigeante du football africain, en 1988 au Maroc. Il garde de lui de très bons souvenirs. Voici son témoignage.

J’ai connu Issa Hayatou en 1987 avant qu’il ne soit président de la Confédération africaine de football. C’est un confrère d’Africa N°1 qui nous a mis en contact quand il a décidé de se porter candidat à la présidence de la Caf et de commencer sa campagne par notre pays dont il se considérait originaire.

Un fois à Bamako, il est rentré en contact avec moi et ce fut le début d’une longue amitié ! J’ai donc modestement participé à sa campagne et j’étais le seul Malien à le supporter à l’époque contre vents et marées puisque je lui avais donné ma parole avant que le département des Sports et la Fédération malienne de football de l’époque ne s’alignent derrière son rival le Togolais Ekoué soi-disant candidat de la Cédéao. Je pense avoir contribué modestement au rapprochement entre le président Hayatou et mon pays quand il a battu le Togolais Ekoué au Maroc en 1988. Bref, je connaissais bien l’homme qui était devenu pour moi un mentor, un ami et même un confident !

Durant sa présidence de 29 ans à la tête de la Caf, il s’était donné comme premières missions de faire respecter l’institution et d’assainir les finances et on peut affirmer qu’il a réussi ces missions. La preuve, la Caf, sous sa présidence, a toujours été respectée et est toujours restée intransigeante sur ses principes surtout en ce qui concerne les dates et la périodicité de sa compétition phare la Can.

La Coupe des vainqueurs de coupe devenue plus tard Coupe Caf est une initiative de Hayatou, le changement de la Coupe des clubs champions en Champions Ligue c’est lui, les 5 places pour l’Afrique á la Coupe du monde, c’est lui, la Coupe du monde en Afrique pour la première fois c’est encore lui, le premier contrat de télévision et les droits d’images à la Caf, c’est aussi lui.

Je ne pourrais pas tout citer ici mais quand Issa partait de la Caf, il a laissé des centaines de milliards de F CFA qui hélas n’ont pas survécu longtemps. Le président Issa était un progressiste et un véritable leader. Oui sa disparition est une immense perte pour le football africain et mondial. C’était un dirigeant conscient. Oui au cours de sa longue carrière il n’a jamais été condamné pour des malversations financières ou autre chose et pourtant Dieu Seul sait si le milieu du football est infesté d’homme peu scrupuleux !

Dors en paix mon père comme je l’appelais, tu auras marqué ton époque”.

 

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