Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) : D’une lettre d’explication à une affaire d’État

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Comment le CNOSM s’est tiré une balle dans le pied

 

Après les jeux olympiques de Paris auxquels notre pays a pris part, avec à la clé, zéro médaille, ponctués par une gestion catastrophique dans la capitale française, le ministre de la jeunesse, des sports et de l’éducation citoyenne, le très sérieux Abdoul Kassim Ibrahim Fomba voulait en savoir davantage sur la destination des fonds publics alloués au CNOSM par l’État. Il s’agit-là d’une attitude républicaine, responsable, légale et légitime. Cette loyauté du ministre, appuyé dans sa démarche, par le Premier Ministre et le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a provoqué l’ire du CNOSM et de ses sbires. Or, le ministre, un agent public, ne respecte que les principes sacro-saints de l’orthodoxie budgétaire de l’État qui n’a pas d’argent à jeter par la fenêtre…

Aujourd’hui, tout le monde fut surpris par l’invective des déprédateurs et la tournure prise par les événements suite aux cabales contre un ministre patriote, souverainiste, loyaliste et sincère.

La guerre médiatique qui s’en est suivie aura fini de convaincre l’opinion et l’État que l’olympisme malien dissimule des preuves sinon rien ne justifie ces attaques et cette colère noire maladroites et éhontées contre une personne de bonne foi et de bonne famille qui ne demande qu’à éclairer la lanterne du citoyen lambda sur la destination des ressources de l’État.

Pour rappel, le ministre, pour la transparence et le suivi-évaluation des activités de son département, organise une réunion mensuelle. C’est à l’occasion d’une de ces rencontres qu’il a levé un coin de voile sur la mise à disposition de plus de 300 millions de FCFA au Comité olympique malien. A ce qu’on sache, le ministre n’a jamais organisé une conférence de presse pour évoquer cette indélicatesse de gestion. C’est du mensonge cousu avec du fil blanc. Et nul ne peut se prévaloir de son identité et de son statut pour refuser de justifier l’argent public. Le CNOSM est-il au-dessus de la loi ? Non ! Niet ! Négatif !

Pour la gestion de ce dossier devenu sulfureux, il faut éviter des comportements qui frisent l’irresponsabilité. Le temps où on bradait l’argent public semble révolu. Le CNOSM ne fait pas exception à cette règle. Le département de tutelle ne mènera jamais une chasse aux sorcières contre ses services rattachés ou extérieurs. C’est au CNOSM de faire preuve de bonne collaboration.

Au lieu de donner des copies à la presse, le comité olympique malien doit moraliser les débats et s’adresser à sa maison mère afin de s’expliquer correctement sur les retraits et les dépenses effectués ou ordonnés.

Il ressort de nos investigations que des athlètes ont appelé, lors des jeux, en expliquant les irrégularités dans la gestion des fonds. Des techniciens ont aussi admis certains banditismes financiers qui interpellent le procureur anticorruption.

L’objectif du ministre Fomba est de voir rayonner le sport malien et surtout corriger les imperfections des J.O de Paris et se projeter vers l’horizon 2028, date de la nouvelle échéance.

L’ensemble du gouvernement est mobilisé pour tirer au clair cette affaire comme ce fut le cas de la FEMAFOOT qui a écouté courtoisement et poliment le ministre. L’argent a horreur du bruit. Et le CNOSM est sommé de donner un bilan détaillé sur l’argent mis à sa disposition par l’État. Ni plus ni moins. Quand on a le hérisson dans sa culotte, il faut s’abstenir de courir. Et quand on a le pantalon troué, il faut éviter de monter sur l’arbre. Et rien ne fera reculer le ministre de cette noble mission. A bon entendeur, salut !

 

Issiaka SIDIBÉ

 

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