Le Mali s’est disputé, hier soir contre la Namibie, son 610ème match, toutes compétitions confondues et sa 57ème rencontre en Coupe d’Afrique des nations (CAN). C’était à l’occasion de la 3ème journée de la phase de poules de la CAN, Côte d’Ivoire, avec comme enjeu principal pour la sélection nationale, la première place du classement.
Pour atteindre cet objectif, les hommes du sélectionneur Éric Sékou Chelle avaient besoin d’une victoire ou à défaut, d’un nul face aux Brave Warriors namibiens.
C’est mission accomplie pour le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers qui ont été accrochés 0-0 par leurs adversaires. Grâce à ce résultat, le Mali préserve sa première place avec 5 points, devant l’Afrique du Sud (4 unités) et la Namibie (4 points), alors que la Tunisie termine bon dernier de la poule avec 2 points (Sud-Africains et Tunisiens se sont également séparés dos à dos 0-0). En huitièmes de finale, les Aigles affronteront une vieille connaissance, à savoir le Burkina Faso qui a terminé 2è de la poule D.
La rencontre se déroulera le 30 janvier au stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo que les Aigles retrouveront donc après s’être exilés à San Pedro, le temps d’un match. Ce sera un duel 100% ouest-africain et tous les ingrédients semblent réunis pour voir Maliens et Burkinabé produire un spectacle digne de leur rang. En tout cas, l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit du ticket des quarts de finale de la CAN. Pour revenir à la confrontation d’hier, le sélectionneur Éric Sékou Chelle a opéré plusieurs changements (six nouveaux joueurs) et opté pour un 4-1-3-2, avec Aliou Dieng comme sentinelle et Yves Bissouma dans le rôle de meneur de jeu.
Mais le joueur de Tottenham est très souvent resté à la récupération sur la même ligne que le joueur d’Al Ahly et le nouveau schéma tactique n’a pas produit l’effet escompté. Face à la détermination des Namibiens qui avaient besoin d’un match nul pour se qualifier pour la première fois de leur histoire en huitièmes de finale, les Aigles n’ont pas réussi à emballer la rencontre et les occasions ont été très rares. La première période s’est ainsi terminée sur le score de 0-0.
Pendant ce temps, les supporters maliens gardaient un œil sur l’autre match de la poule entre l’Afrique du Sud et la Tunisie. Et pour cause : parce que les Bafana Bafana ont pu chiper la première place aux Aigles, s’ils battaient les Aigles de Carthage. Mais au finish, aucun mais n’a été marqué, ni d’un côté, ni de l’autre et les positions sont préservées au classement. Au grand bonheur surtout de la Namibie qui n’était pas qualifiée au coup d’envoi des deux rencontres, contrairement au Mali et à l’Afrique du Sud. Comme le dit l’adage, tout est bien qui finit bien et le Mali a son premier objectif, à savoir la qualification en huitièmes de finale.
Cependant, il faut dire que les protégés du technicien Éric Sékou Chelle ont encore étalé quelques lacunes, hier lors de leur troisième et dernière sortie, notamment dans le secteur offensif où aucun des quatre attaquants (Lassine Sinayoko, Youssoufou Niakaté, Fousseni Diabaté et Nene Dorgeles ) n’a véritablement pesé sur la défense namibienne.
En huitièmes de finale contre les Etalons du Faso, l’équipe devra être plus percutante devant pour espérer désaxer l’arrière-garde adverse et marquer des buts. En tout cas, le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers savent, mieux que quiconque que plus la compétition avance, plus les matchs deviennent difficiles.
En trois matches, l’équipe n’a marqué que trois buts là où certaines grosses points comme le Sénégal en ont planté huit. Autre chiffre qui parle, le Mali à la plus mauvaise attaque parmi les pays qui ont terminé premiers de la poule. Comparaison n’est pas forcément raison et chaque match a ses vérités, mais on peut quand même rappeler que le meilleur buteur de la phase initiale de cette 34ème édition de la CAN, l’Équato-guinéen, Emilio Nsue a marqué cinq buts en trois allumettes. Il faut espérer que les Aigles montreront un autre visage en huitièmes de finale qui marqueront le début des matchs à élimination directe. Autrement dit, aucun faux pas n’est désormais permis, ou ça passe, ou ça casse.
Namibie-Mali : 0-0
Arbitrage du Rwandais Samuel Uwikunda, assisté des Ivoiriens Adou Désiré N’Goh et Nouho Ouattara.
Namibie : Loydt Kazapua, Hanamub Welwin Riaan Hanamub, Lubeni Pombili Haukongo (Vetunuavi Hambira, 90è min), Kennedy Amutenya, Ivan Kamberipa, Ngero Kaanjuka Katua, Aprocius Megameno Petrus, Muzeu Betuel Muzeu (Absalom Manjana Imbondi, 74è min), Prins Menelik Tjiueza (Marine Marcel Papama, 79è min), Deon Daniel Hotto, Peter Taanyanda Shalulile (casquette) (Denzil Haoseb, 90è min).
Sélectionneur : Collin Josephat Benjamin.
Mali : Djigui Diarra, Hamari Traoré (casquette), Boubacar Kiki Kouyaté, Sikou Niakaté, Moussa Diarra (Amadou Danté, 67è min), Aliou Dieng (Mohamed Camara, 67è min), Fousseni Diabaté (Adama Traoré, 81è min), Yves Bissouma , Nene Dorgelès, Lassine Sinayoko (Ibrahim Sissoko, 52è min), Youssoufou Niakaté (Kamory Doumbia, 52è min).
Sélectionneur : Éric Sékou Chelle.
Envoyés spéciaux
Ladji M. DIABY
Habibou KOUYATÉ
Ladi Madiheri DIABY