Le Real Madrid a souffert, a vu l’Atlético ouvrir le score dès la première minute de jeu, mais a fait basculer le sort en sa faveur aux tirs au but, profitant des ratés d’Alvarez et de Llorente. Une sale habitude pour les joueurs colchoneros, qui perpétuent la tradition des “pupas”.
Dans une rencontre qui s’est éternisée jusqu’au bout de la nuit, c’est le Real Madrid qui s’est imposé face à l’Atlético de Madrid après les tirs au but, 1-0 (2-4 tab), et s’est donné rendez-vous avec Arsenal en quarts de finale de la Ligue des champions (3-2 scores cumulés). Les hommes de Carlo Ancelotti peuvent dire merci à Antonio Rüdiger, tireur du pénalty héroïque au bout d’une séance où Julian Alvarez, Lucas Vazquez et Marcos Llorente se sont ratés.
Une fois n’est pas coutume, ce derby madrilène a eu son lot de cartons jaunes, de moments de tension, des gardiens héroïques et donc un vainqueur désigné tardivement. Avant le match aller, remporté 2-1 par le Real Madrid, les cinq dernières rencontres entre les deux équipes s’étaient soldées sur des matchs nuls dans le temps réglementaire. Le Real avait gagné en prolongations en Supercoupe en 2024, avant que l’Atlético ne se venge la même année en Coupe sur le même scénario. Cette fois-ci, c’est aux tirs-au-but que se sont départagés les deux géants madrilènes.
L’Atlético relance ses 8es de finale très rapidement
28 secondes, c’est le temps qu’il a fallu aux Colchoneros pour déjà relancer cette double-confrontation. Au départ de l’action, un certain Antoine Griezmann récupère bien une passe trop courte de Raul Asencio. L’Atlético enchaîne, Rodrigo De Paul centre, Giuliano Simeone se rate mais Conor Gallagher suit et enfonce (1e). Premier but en Ligue des champions pour celui qui est arrivé cet été au Metropolitano. Un but qui aurait pu compter pour du beurre si le pressing de Vinicius sur la relance de Jan Oblak était allé au bout. Mais le gardien slovène repousse en corner (5e).
Le Brésilien va d’ailleurs réclamer pénalty quelques minutes plus tard, pour une main de Simeone qui s’écroule dans la surface avec le numéro 7, mais Marciniak ne bronche pas (21e). De l’autre côté du terrain, Julian Alvarez prend sa chance pour la première fois, sur une frappe puissante croisée qui force Courtois à un arrêt main opposée (25e). Rodrygo tente de lui répondre mais son tir rasant est trop mou pour inquiéter Oblak (28e).
Les meilleures occasions sont pour les Colchoneros, qui sont pas loin du break sur un corner de Griezmann qui trouve la tête de Clément Lenglet (36e), trop gêné au moment de rabattre. Puis Alvarez récidive et vient tester les réflexes de Courtois sur son autre montant. Le Belge dévie en corner (39e). Avec le ballon, le Real Madrid domine, mais ne parvient pas à se montrer dangereux, à l’image d’un Kylian Mbappé trop seul qui obtient un corner après avoir centré… pour personne (45e).
Vinicius manque son pénalty et envoie la rencontre en prolongations
Au retour des vestiaires, Alvarez est encore là pour donner du travail à Courtois. À 25 mètres, l’Argentin décoche mais le Belge plonge encore (47e). Sur une nouvelle intervention manquée de Ferland Mendy, Simeone aussi se réinvite dans la danse, avec une course puissante plein axe qui offre à Marcos Llorente un centre contré surprenant presque Courtois (55e). Le Real reprend peu à peu le contrôle de la rencontre, mais est inquiété deux fois par une percée de Reinildo (58e) puis de De Paul, parfaitement taclé par Asencio alors qu’il filait en contre (59e). L’Argentin jouera presque les sauveurs ensuite sur un coup franc déposé sur la tête de Lenglet mais ça manque le cadre de peu (60e).
La libération d’un Real en manque de solution est presque venu d’une erreur bête de la défense centrale colchonera, conclue par une prise de Lenglet sur Mbappé à l’entrée de la surface. Pénalty, mais Vinicius envoie son tir au-dessus de la lucarne d’Oblak (70e). Dans la foulée, Giuliano Simeone va encore jouer un face-à-face avec Courtois (71e) avant que le Belge ne stoppe une frappe gentille de Griezmann (74e). Rodrygo aussi a failli aller au bout de sa contre-attaque sur le côté droit, mais Reinildo s’impose sur un tacle à la limite pour préserver les siens (75e).
Après 10 minutes d’accalmie, Angel Correa nous gratifie presque du but de la saison sur l’un de ses premiers ballons : l’Argentin contrôle joliment devant Antonio Rüdiger, jongle, pivote et envoie une volée croisée qui s’envole juste au-dessus du but du Real (90e+1).
Une qualification aux tirs-au-but
Pas suffisant pour départager la rencontre, qui file en prolongations. Et l’animateur de la fin de partie se répète : mis sur orbite par Oblak, Correa centre fort pour Alexander Sorloth, mais Rüdiger signe un tacle salvateur de justesse (92e). Sorloth, encore lui, va manquer sa reprise en bout de course (98e), quand Fede Valverde va manquer une belle occasion sur un une-deux avec Brahim Diaz mais son centre-tir fuit le cadre et personne ne le suit (99e). Le Real campe dans la moitié de terrain des Colchoneros et voit ses adversaires multiplier les gestes héroïques pour conserver le nul.
Ces prolongations sont aussi l’occasion pour Marciniak de distribuer les cartons, entre gestes limites et râleries auprès de l’arbitre. Entre temps, Bellingham et Vinicius se sont bruyamment embrouillés, quand Mbappé poursuit sa soirée frustrante, bien tenu par la défense colchonera. Le Real Madrid l’emporte finalement grâce à un pénalty signé Rüdiger, après un tir au but envoyé sur l’équerre par Marcos Llorente et une erreur de Julian Alvarez qui touche deux fois le ballon en glissant.
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