Depuis le 27 mai 2024, une grogne est perceptible au Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose (CRLD), certains agents du Centre de Bamako, sont en victimes d’une mauvaise interprétation des textes du Code du Travail.
En effet, ces agents viennent au travail à 7h 30 pour descendre à 16h 30, à l’instar des autres fonctionnaires de l’Etat ou des Collectivités Territoriales, et s’acquittent bien de leurs devoirs professionnels. Créé en 2010, le CRLD emploie deux types de travailleurs : les Fonctionnaires de l’Etat et les Contractuels. Ces derniers ont eu le malheur d’être régis par un contrat de prestation de de service en violation du Code de Travail, à écouter Dr Bréhima Guindo, Secrétaire du mouvement syndical du CRLD. Pour lever toute équivoque, il a fait appel à l’expertise des agents de l’Inspection du Travail. Ceux-ci ont exigé une requalification du Contrat de Prestation, en contrat de Travail en bonne et due forme.
Travaillant depuis 2011 dans la boîte, il leur a été demandé d’abandonner les arriérés dus impayés, condition exigée afin de pouvoir bénéficier de la requalification de leur contrat. Après ce deal, voilà que le nouveau Directeur entrant remet tout en cause, en refusant de reconnaître la validité du contrat de travail, tout en proposant, comme à l’accoutumée, un contrat de protestation. En principe, l’accord devrait entrer en vigueur en janvier 2024. Mais coup de théâtre : le 26 décembre 2023, un nouveau Directeur a été nommé. Celui-ci balaya d’un revers de main la proposition antérieure.
Le prétexte invoqué est qu’il n’a pas été associé à ce processus, alors qu’il était Directeur Adjoint. Les agents ont catégoriquement refusé d’obtempérer pour la signature d’un nouveau contrat dévalorisant de prestation. Et voilà cinq (5) mois que les agents n’ont reçu aucune prestation. N’est-ce pas une image qui ternit le « Mali Kura » ?
Adama Doumbia, Correspondante particulière