Avec quelques hésitations, certains dirigeants de la Transition voudraient bien se lancer dans la course pour la prochaine élection présidentielle. Avec des plans B en poche….
Par principe, il n’est pas bon qu’une période transitoire soit longue. Elle finit par provoquer l’usure du pouvoir, avec ses conséquences. Il s’agit de la tendance naturelle à vouloir conserver le pouvoir, tant on y prend goût, non sans manquer de donner des coups…
En effet, les dirigeants actuels de la Transition ne devraient, en principe, pas être candidats aux élections générales à venir. Il s’agit même d’une règle de bon sens prise en compte par la Charte de la Transition, entérinée par les organisations et pays partenaires. Mais, du fait que cette transition dure déjà plus de trois ans, il est fort envisageable que des dirigeants, auréolés de quelques succès de la gouvernance, nourrissent des ambitions de rester aux affaires.
Dans ce cas, il semble que rien ne s’oppose à une nouvelle relecture de la Charte de la Transition. Le Conseil national de la Transition (CNT), l’organe législatif, peut donc être saisi à tout moment par le gouvernement, pour apporter les modifications souhaitées à ce texte, qui complète la Constitution de la quatrième République, promulgué le 22 juillet 2023.
Ainsi, contrairement au principe selon lequel l’on ne peut être juge et partie, le chef de la Transition, le Col. Assimi Goïta, pourrait se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Ce que les nombreux partisans du chef de l’Etat réclament, du reste, avec une mobilisation de certains cadres, qui ne cessent de créer des organisations dans ce sens.
Cette perspective peut se concrétiser dans la mesure où l’on se rend compte que le Col. Assimi Goïta a une vision pour son pays. Et il est clair que cette période transitoire pourra lui permettre d’accomplir cette vision. Il devrait donc désirer tout un mandat présidentiel, renouvelable le cas échéant, pour réaliser ces ambitions. Sauf qu’il devra faire face à certaines résistances pour briguer le fauteuil présidentiel à travers les urnes.
Par ailleurs, il semble que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, aurait lui aussi, des ambitions présidentielles. Ce qui serait à l’origine des querelles actuelles au sein du mouvement, qui l’a porté à la primature, le M5-RFP. Si cette ambition se confirmait, il faut s’attendre à de grosses empoignades entre les partisans des colonels et ceux du camp résiduel du M5-RFP tendance Choguel.
En outre, des questions se posent concernant la possibilité pour des ministres actuellement en fonction de se porter candidats lors des prochaines élections législatives. La Charte ne semble pas très claire sur cette question, surtout si ces ministres venaient à quitter le gouvernement avant le scrutin législatif…
Tout compte fait, si des dirigeants de la Transition venaient à se porter candidats à la prochaine élection présidentielle et aux législatives, le Mali devrait vivre sous une forte tension politicienne. Car, la classe politique traditionnelle ne se fera pas compter l’événement en spectatrice. Elle pourra user de tout bois et cela peut bien mettre le Mali dans une situation plutôt difficile pour sa sortie de crise.
Sans oublier que la communauté internationale pourrait se mêler et chercher à tirer des ficelles de cette donne politique de… déchirements.
Boubou SIDIBE/maliweb.net
Bouboutigua tu continues a attiser le feu et a diviser les Maliens. Certainement tu travaille pour la très maudite France de SODOM et GOMORRA, et le pays des ‘ baby killers ‘