Le Mardi 27 février, la Maeva Palace sise à l’ACI 2000 a servi de cadre pour la cérémonie de clôture de la 8ème Édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption. Cette cérémonie présidée par le Ministre de la Jeunesse et des sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Fomba, s’est tenue en présence de plus de 200 participants, des acteurs en premier rang dans la lutte contre la corruption au Mali.
Après une semaine d’intenses activités de sensibilisation et de communication, les rideaux de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption sont tombés mardi sous des bons auspices. Mais surtout avec le satisfécit qu’un grand nombre de personnes sont informées et sensibilisées contre des conséquences néfastes de la corruption dans notre pays. Cela avec une cible atteinte de plus de 50.000 personnes à Bamako, Kayes,Koulikoro, Sikasso , Ségou , Mopti et Gao.
Cerise sur le gâteau, en raison de son importance dans la sphère de la refondation de notre pays, les autorités de la transition comptent institutionnaliser cette semaine afin qu’elle soit un cadre où gouvernement et organisations en matière de lutte contre la corruption puissent réunir leurs forces pour lutter contre le fléau de la corruption. D’ores et déjà à la clôture de cette semaine, des attestations de reconnaissance ont été décernées aux femmes et hommes durablement engagés dans le combat contre la corruption.
Selon le Ministre Fomba, les pratiques corruptibles enfreignent le développement, tue notre économie. Et de poursuivre qu’il est temps de stopper ces pratiques en mettant en place des mécanismes qui permettent de lutter contre ce fléau. A cet effet, il dira que les autorités de la transition sont engagées dans un processus de refondation et que la corruption reste l’un des grands défis pour elles malgré les nombreuses affaires en cours devant les juridictions. « Il faut que tout le monde s’y implique », a-t-il dit. Apres avoir félicité et encouragé les organisateurs de cette semaine, il a invité des jeunes à plus de responsabilité et d’intégrité afin que la corruption ne passe par personne.
Des jeunes informés et sensibilisés.
Selon le jeune Mahamadou Sacko de l’Association Terre-Justice, cette semaine lui a permis de se remettre lui-même en question et de connaitre aussi certaines conséquences de la corruption. Pour lui, la corruption quel que soit son degré est nuisible et met le pays en retard. En tant que jeune, il promet de sensibiliser ses amis, ses proches et les membres de son association afin que nul ne s’adonne à la corruption. Il a aussi remercié les organisateurs de la semaine, qui selon lui, contribue au développement de notre pays. Et de les inviter à continuer à sensibiliser nos populations contre la corruption.
Pour sa part, Nana Firdaous Bouaré, étudiante, pense que la lutte contre la corruption ne doit pas être qu’un simple mot, il faut des actes. Des actes selon elle, qui se traduiront par l’arrestation des corrompus en les mettant en prison. Et de poursuivre que seule une justice saine peut sauver notre pays de la corruption. En tant qu’étudiante, Nana décide de sensibiliser tous les gens autour d’elle contre la corruption. « La corruption ne passera pas par moi et par personne autour de moi inchalah », a-t-elle promis. Et plaider que cette semaine soit pérennisée vue son importance
Quant à Aicha Diakité, elle estime que la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption a connu un franc succès. Selon elle, elle permet de dégager des pistes pour arrêter le fléau de la corruption. Après avoir participé à toutes les activités de la semaine, elle estime que la corruption peut être bannie de notre société si seulement tout le monde décide de s’en éloigner.
Enfin, Mohamed Ben pense que la lutte contre la Corruption doit être une lutte quotidienne. « C’est une lutte certes difficile mais avec la volonté on peut la gagner » affirme-t-il. Selon lui, les organisateurs de cette semaine ont cette volonté de la gagner mais il faudrait des accompagnements de tous. Que les recommandations après cette semaine doivent être appliquées à la règle. « Nous sommes l’avenir de notre pays. Nous sommes contre la corruption sous toutes ses formes », a-t-il soutenu.
Adama Tounkara