Me Hassane Barry est finalement tombé les armes à la main dans sa rude bataille pour accéder à la tête de l’Association pour la promotion de la culture peule, Tabidal Pulaaku. Sekou Barry, son unique adversaire, ne l’a remporté que d’une trop courte avance, à l’issue de la longue et impitoyable compétition que tous jugeaient pliée d’avance, au regard des interférences et institutions administratives sur fond d’extinction de toutes les ambitions dissidentes à coups de menaces et de séquestrations. Sur 137 inscrits dont l’absence d’une bonne dizaine, l’avocat attitré et bénévole de la communauté peule recueille 57 suffrages contre 66 pour son adversaire, soit une différence que pouvaient combler l’addition des absences et des votes annulés. Me Hassane Barry manque ainsi de justesse l’occasion de prendre en main les aspirations de sa communauté au bien-être et à la quiétude, dans un contexte où la crise du Centre tourne de plus en plus au faciès et aux amalgames sur fond de clivages intracommunautaires entretenus. La nouvelle équipe dirigeante de Tabidal Pulaaku pourrait ainsi se heurter aux conséquences des mêmes manœuvres qui ont contribué à son avènement au prix de la division. En tout cas, jamais de assises de renouvellement à Tabidal Pulaaku n’ont consacré autant de fractures au sein d’une communauté où le consensus associatif a toujours prévalu, avant que la crise au Centre ne transforme ses objectifs en enjeux politiques et règlements de comptes personnels.
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