Secteur bancaire : le Synabef projette une grève de 120 heures renouvelables

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Réuni le 13 mars à Bamako, le Syndicat National des Banques et Établissements Financiers (Synabef) projette de déposer un préavis de grève de 120 heures reconductible à partir du 7 avril prochain. Cette décision fait suite à l’échec de trois jours de sit-in de deux heures devant toutes les banques-bureaux, agences et sièges de l’intérieur et de l’extérieur du pays. En cause, l’incarcération de deux travailleurs d’EcoBank, depuis le 7 mars, sur fond d’émission présumée de «faux Swift», messages interbancaires internationaux en rapport avec le projet Mini centrale hydro-électrique du Mali (PDM-Hydro) de l’EDM SA. 

Et, par-delà l’arrêt de travail, le syndicat des banquiers, afin d’exercer la pression sur les autorités et obtenir la libération de ses membres, prévoit « l’arrêt immédiat de tout transfert des garanties de la société EDM.SA, jusqu’à nouvel ordre ». 

La mise en cause des employés d’Ecobank-Mali repose sur une mauvaise interprétation des faits, explique le SG Hamadoun Bah, pour qui la banque n’a fait que « transférer de bonne foi un message reçu par télex à EDM-SA, sans en vérifier le contenu ». Et de mentionner qu’un « message Swift mentionne les garanties, mais ne remplacera jamais les originaux envoyés par DHL. 

Le Synabef rejette, par conséquent, les présomptions qui pèsent sur les deux cadres sous mandat de dépôt, en les mettant au compte d’une mauvaise interprétation des faits. À la décharge de ses camarades, Hamadoun Bah mentionne en outre qu’Ecobank n’a aucune connaissance du marché de la mini-centrale. «La banque n’est ni dépositaire des garanties, ni des fonds, et elle ignore même l’identité des entreprises concernées», a renchéri le secrétaire général du Synabef, avant d’en déduire qu’Ecobank ne saurait être tenue pour responsable d’irrégularités en la matière.

Quant à ses membres, à ses yeux, ils n’ont commis ni faute, ni erreur. « Ils n’ont fait que respecter les procédures bancaires en la matière en transférant un message acquis des droits avec mention « merci de trouver vos garanties, sans engagement ni responsabilité », a-t-il expliqué. Et même s’il y a faute, selon Hamadou Bah, les deux agents de l’Ecobank restent hors cause pour avoir écrit au nom de l’EcoBank.

Amidou Keita

 

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