Après la réunion du comité technique de Coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire, la Commission Mixte de Concertation (CMC) s’est réunie cette semaine sous la présidence du ministre Commissaire de la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, pour faire le point sur le Plan National de Réponse humanitaire (PNR).
D’autres acteurs du cluster sécurité alimentaire tels que la Directrice adjointe du Programme alimentaire mondiale, Jacqueline Flenge et la délégation de l’Union Européenne représentée par Olivier Lefay. Cette commission constitue un cadre de concertation entre l’État et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) sur les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle sur la revue du plan national de Réponses humanitaires 2024-2025. La situation humanitaire telle que décrit par le ministre Commissaire à la Sécurité alimentaire a été aggravée par les conflits et les inondations qui ont touchées le pays pendant l’hivernage passé.
Selon lui, le nombre de personnes en situation de crise (phase 3) ou pire est estimé à 1,4 millions, soit 6,25 % de la population totale, dont 100 941 en situation d’urgence et 1 369 173 (5,82 %) en crise. Par ailleurs, dira –t-il, 4 034 577 personnes, représentant 17,15 % de la population, pourraient se retrouver en situation de stress alimentaire. « Cette situation d’urgence et de crise est principalement due à l’insécurité, aux inondations majeures touchant plusieurs régions, aux déplacements inhabituels de populations ainsi qu’aux perturbations des activités socio-économiques entraînant une détérioration des moyens de subsistance », a décrit. Redouwane Ag Mohamed Ali, appelant une intervention des différents acteurs des PTF pour apporter des réponses assez conséquentes et coordonnées. Le Commissaire à la sécurité alimentaire a plaidé pour un relèvement et le renforcement de la résilience de la population par l’opérationnalisation rapide de Registre Social Unifié et du fonds commun des partenaires.
La Directrice adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM) a rassuré les autorités maliennes de l’engagement des partenaires pour répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels des populations vulnérables. Selon elle, les interventions du PAM et les autres acteurs réunis du Cluster Sécurité Alimentaire incluent la contribution des vivres, le soutien nutritionnel aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes. S’y ajoute aux programmes de renforcement des moyens d’existence pour aider les communautés à devenir plus résilientes face aux chocs. En 2024, rappelle Jacqueline Flenge, quelques 1,5 millions de personnes ont reçu une assistance alimentaire en vivres et en cash sur la planification.
Le plan national de Réponse, élaboré chaque année par le CSA et ses partenaires, vise à fournir une assistance alimentaire et notionnelle adaptée. Il travaille également à renforcer les moyens d’existence et à améliorer la résilience des populations. La réunion de la commission Mixte servira de base solide pour orienter les échanges en vue avec le Premier ministre de la programmation des activités du plan national de réponses humanitaires.
SIAKA DIAMOUTENE/Maliweb.net