Dans l’histoire du Mali on a pas souvenir d’une entame de mois de carême aussi asphyxiante que celui en cours. En effet avec une précarité financière se conjuguant avec la vie chère, les coupures d’électricité et leur lot de frustrations et de mécontentements, une canicule qui s’annonce invivable additionné aux effets néfastes du dérèglement climatique qui ne cesse plus de remplir les hôpitaux, on peut dire que le mois saint du ramadan ne tombe point à pic au Mali.
En réalité, si le mois sacré consacre cette grande connexion spirituelle entre les fidèles et Dieu, il en résulte que cette fois l’extrême précarité financière et conjoncturelle risque d’être un intrus indéboulonnable susceptible d’entraver ce grand rendez-vous communiel. Toutefois, l’élan de solidarité inégalé, inhérent au mois de ramadan, est le seul qui soit certainement de nature à juguler les soucis financiers des foyers qui chantent à qui veut l’entendre leurs souffrances qui s’intensifient sans audience de la part des décideurs.
Seydou Diakité