A l’issue du Concile Vatican II, le Pape Paul VI s’est adressé aux artistes, “amis de l’art véritable”, en ces termes afin de leur rappeler leur rôle nécessaire pour nous introduire à l’insaisissable Beauté divine. Dans cette lettre, il leur rappelle que de tout temps, l’Eglise a “fait alliance” avec eux et qu’ils ont “édifié et décoré ses temples, célébré ses dogmes, enrichi sa liturgie”. Ce message sera renouvelé et confirmé par ses successeurs.
Nous savons, grâce à l’archéologie, que des artistes se sont rapidement exprimés sur les murs de lieux de culte chrétiens, bien avant l’apogée de l’art byzantin, et ce, malgré les réticences de la plupart des Pères de l’Eglise. Au fil des siècles, nombreux seront les Conciles qui s’exprimeront à ce sujet en y codifiant les modalités d’expression artistique.
Le Concile Vatican II s’inscrit dans cette tradition. La place de l’art, plus particulièrement l’art sacré, est plus que jamais nécessaire à la vie de l’Eglise, car il contribue à “tourner les âmes humaines vers Dieu”. La musique, les œuvres graphiques, les objets et le mobilier, participent pleinement à la dignité et la beauté du culte.
C’est de la Constitution sur la liturgie du Concile Vatican II que les commissions d’art sacré (CDAS) ont reçu leur envoi en mission sous la responsabilité de l’évêque de chaque diocèse. Leur rôle, consiste de différentes manières, à veiller à ce que les Eglises répondent à cette demande. Ce sera notamment dans le cadre de constructions ou de rénovations d’églises, ainsi que d’aménagement ou de création de mobilier liturgique.
Chaque CDAS est constituée d’une équipe de personnes, laïques ou appartenant au clergé, qui ont accepté de mettre leurs compétences, qu’elles soient artistiques, architecturales, liturgiques ou juridiques au service de la beauté de la liturgie et des lieux de culte. Toutes ont été appelées par l’archevêque.
La CDAS intervient aussi dans le cadre de formations sur l’espace liturgique ou le service en sacristie auprès des bénévoles qui préparent les offices, conduisent les funérailles, mettent en valeur la liturgie par le fleurissement ou qui tout simplement, par leur travail quotidien, rendent les églises accueillantes et propices au recueillement. Car, même en dehors du culte c’est la beauté qui rend une église missionnaire.
Valérie Barbier