A chaque approche de fin d’année, on assiste à des grandes discussions sur les fêtes dédiées. Interdites ou pas dans l’islam, des débats se tiennent par-ci et par-là. Chaque prêcheur donne son avis différent de celui des autres. Parmi les avis, on décompte trois principaux, ceux qui sont strictement contre, d’autres qui sont pour et les modérés. Oustaz Mohammad Konaté de la Côte d’Ivoire a tranché la question d’une manière savante sur mon mur Facebook.
Pour l’imam Konaté, tous les courants qu’ils soient radicaux ou pas, s’appuient tous sur des avis de savants avisés. Il invite aussi à prendre ces avis basés sur des textes, dans leur contexte. Il classe les avis en premier groupe qui dit qu’il est formellement interdit de participer aux fêtes de fin d’année, deuxième qu’il est permis de célébrer ces fêtes et le troisième, le juste milieu qui dit de ne pas célébrer mais favoriser la bonne cohabitation.
A en croire Mohammad Konaté, premier groupe est catégorique et adopte l’interdiction stricte. Se basant souvent sur l’avis d’un Cheikh du nom de Ibn Taymiyya qui dit : “Les musulmans doivent passer ces jours comme des jours ordinaires sans leur donner aucun caractère spécial”. Pas de repas, pas de cadeau et aucune contribution permettant l’organisation de ces fêtes. Avec ses références documentaires.
Ensuite, il cite le deuxième groupe qui pour lui, avance la permissivité. Ce groupe considère que Jésus est un prophète mentionné à plusieurs reprises dans le Coran qui nous rappelle le caractère miraculeux de sa naissance virginale. Pour eux, célébrer la naissance de Jésus en tant que prophète n’est nullement interdit. Ainsi, ils estiment que le musulman peut fêter Noël, préparer des repas et inviter des convives.
Et pour M. Konaté, le troisième groupe adopte le juste milieu. “Ce groupe, dont je fais partie, dit-il, adopte une position équilibrée. On ne fête pas, mais on ne dénigre pas non plus. Ici, l’intention prime, car il s’agit de rechercher l’objectif visé par le texte et non de s’arrêter aux seules apparences scripturaires”. Et de conclure que nous devons comprendre que le but fondamental de l’islam et de toutes les religions monothéistes est de promouvoir la morale et les bonnes vertus. “Celui qui passe sa vie à nuire à son prochain ne peut pas être considéré comme un bon musulman même s’il veille à la mosquée en prière”. Paroles d’Evangile
Koureichy Cissé
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Fêtes de fin d’année :
L’ombre de la crise économique
A moins de deux semaines des fêtes de fin d’année, les velléités de festivités semblent plombées par le marasme économique et le taux galopant de l’inflation que connaît le pays depuis deux ans. Pour cela, beaucoup de chefs de familles sont dans l’angoisse et le désarroi.
Les fêtes de fin d’année ont déjà commencé. Quand on sillonne la ville des Trois caïmans (Bamako), on constate qu’elle change de look. Les monuments sont nettoyés de fond en comble, certains repeints pour leur donner plus d’éclat, les jeux de lumière illuminent et embellissent déjà la capitale surtout au niveau de grandes artères.
La nuit de passage, on se croirait même à Miami, New-York, Dubaï, Shanghai ou Rotterdam. Cependant, derrière cet embellissement se cache une autre réalité que vivent les Maliens au quotidien. Il s’agit de la crise sécuritaire et économique qui sévit au Mali et qui ne fait pas exception en cette période de célébrations.
Les angoisses liées à la manière de célébrer les fêtes en famille se font sentir, notamment pour la fête de Noël qui consacre la naissance de Jésus-Christ qui sera célébrée la semaine prochaine. Certains chefs de familles chrétiens font face à un dilemme, car ils ne savent plus où mettre de la tête à cause de la rareté du nerf de la guerre “l’argent” et l’envol des prix du porc, mouton et bœuf sur le marché.
“Avec le peu d’argent que j’ai pu économiser pour la célébration de la fête de Noël, la semaine dernière, je me suis rendu au marché du porc pour prendre la température des prix. Mais, c’est incroyable. Je n’en revenais pas. On dirait qu’à chaque fête de Noël, les vendeurs de porc font exprès d’augmenter les prix. Pour être honnête avec vous, ça ne va pas du tout. Je ne sais pas d’ailleurs comment faire pour fêter la nativité du Christ”, s’exclame Robert Dougnon, un chef de famille.
Selon M. Dougnon, à cause de cette crise économique, cela fait deux ans qu’il ne parvient plus à inviter ses amis musulmans à fêter Noël dans la communion et la fraternité comme l’enseigne le Christ dans la sainte Bible.
En plus de Noël, il y a aussi la traditionnelle célébration de la fête de la Saint-Sylvestre qui consiste à fêter l’arrivée du Nouvel an, en veillant jusqu’à minuit le soir du 31 décembre, dernier jour de l’année du calendrier grégorien, jour retenu par l’Eglise catholique pour célébrer le Pape Sylvestre Ier. Cette fête est également touchée par la situation économique morose du pays.
Au-delà de l’aspect économique, la grave crise énergétique et la hausse généralisée des denrées de première nécessité que continuent de vivre les Maliens ont enfoncé le clou.
Après notre passage chez certains vendeurs de volaille, la situation est alarmante. Pour preuve, de grands vendeurs de volailles de renom dans les quartiers comme Magnambougou, Sokorodji et Banankabougou ont cessé leur activité à cause du manque d’électricité et le coût jugé trop élevé du maïs qui est l’un des aliments principaux pour engraisser la volaille.
A leurs dires, ces deux facteurs vont être les déclencheurs d’une pénurie de poulet en cette veille de célébration des fêtes de fin d’année (Noël et Saint-Sylvestre) où la demande est forte.
Outre le poulet, choisir sa tenue parfaite pour le 31 décembre peut sembler intimidant pour certains. Mais les Bamakois préfèrent s’habiller en costume-cravate. Pour les femmes, c’est généralement en robe asymétrique ou combinaison en dentelle.
Tout comme le marché de la volaille, le marché du prêt-à-porter connaît aussi une morosité, car les clients se font rares dans les boutiques. La principale raison évoquée par les vendeurs est la morosité des affaires économique dans le pays.
Aux Halls de Bamako, des vendeurs de prêt-à-porter espèrent que malgré cette morosité d’ici le jour-J les clients vont passer pour choisir leur tenue pour que la fête soit belle.
Ousmane Mahamane
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NOËL
Ce que l’on sait de la date du 25 décembre
Ce mercredi 25 décembre, la communauté chrétienne du Mali, à l’instar de celle du monde, va célébrer Noël. Une fête commémorative de la Nativité de Jésus Christ professé par les croyants : rédempteur de l’humanité.
Selon des fidèles, c’est vers 330 que Noël a commencé à être fêté à Rome le 25 décembre. Une date qui correspond à une fête païenne, la fête de Sol Invictus, (le Soleil invincible) fêté au moment où les jours commençaient à rallonger et au cours de laquelle on allumait de grands feux.
“Les chrétiens ont vite associé le Christ au soleil, et aujourd’hui la tradition chrétienne résonne de ces symboles du Sauveur des nations désigné comme un Soleil levant”, nous enseigne la Croix et comme le rappelle la liturgie de la nuit de Noël avec le texte d’Isaïe : “Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière”. (Is 9, 1).
Evoquant le choix de la date de la célébration de cette Nativité, la même source indique que Noël n’est cependant pas fêté le 21 décembre, jour du solstice d’hiver, mais plutôt le 25 décembre. Une différence due au calendrier julien, institué en 46 av. J.-C. par Jules César, qui avait fixé le solstice au 25 décembre. “C’est cette date officielle du solstice que le concile de Nicée reprendra pour Noël”.
Alassane Cissouma
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FÊTES DE FIN D’ANNEE :
Quand les légumes désertent le marché
Les assiettes étaient vides de garniture pendant l’hivernage. Ils commencent à faire leur retour sur le marché. Les festivités de fin d’année n’arrangent pas le prix des consommateurs. Malgré leur retour timide.
Les festivités de fin d’année approchent à grands pas et le prix des légumes a pris l’ascenseur. Cette hausse des prix de légumes en période de fête n’est un secret pour personne. A croire que les commerçants maliens ne rêvent que de faire fortune à ces occasions, oubliant que les prix exorbitants font grincer les dents au moment de sortir les portefeuilles.
Accompagner son poulet, repas de fête avec de la pomme de terre, du haricot vert, de la salade et de l’aloco… est une préférence dans de nombreuses familles. Constat qu’en période de fête c’est bienvenue la galère. La flambée des prix est une coutume en période de festivité. L’oignon qui était vendu à 500 F CFA le kilo vu l’approche des fêtes. Il est vendu à 600 F CFA ou plus. Quant à la pomme de terre, elle est vendue sur le marché à 700 F CFA chez certains et 800 F CFA chez d’autres. En ce qui concerne les autres légumes comme la tomate, le piment, le céleri, le poivron et autre, ils ont pris l’ascenseur.
Bah est vendeur de pomme de terre, d’oignon et de patate douce au marché de Banankabougou. Il affirme que le prix de l’oignon a haussé et qu’il reviendra à la normale. “Certes, les prix ont haussé mais le prix de l’oignon ne va pas être exorbitant comme l’année précédente. De nouveaux oignons vont signer leur retour sur le marché au plus tard en début janvier. Et chaque fois que mes clientes se plaignent de la hausse et se demande si le prix baissera je les confie que très bientôt elles rempliront leur panier d’oignons sans beaucoup dépenser, ce qui les fait rire”, confie-t-il, occupé à servir sa clientèle qui ne cesse de réclamer son attention.
Makan est chef de famille et à l’occasion des sacrifices du décès de son père a voulu acheter un sac de 25 kg d’oignon. A l’énoncé du prix, il a sifflé entre les dents. “Je pensais que le prix avait un peu baissé et que je pouvais l’avoir à 12 000 F CFA mais au lieu de ceci le vendeur m’annonce que le prix est 14 000 F CFA et que ce prix même est meilleur pour moi que d’acheter à 600 F CFA le détail. J’achète finalement les sacrifices c’est demain, je suis prêt à dire que la hausse du prix n’est dû à autre que la fête de Noel et Saint-Sylvestre”.
Si Makan se plaint du prix de l’oignon, les femmes s’estiment heureuses de ne pas l’acheter à 1000 F CFA le kilo comme il y a des mois en arrière. Une situation qui les déplaisait au point qu’elles se demandaient à quand la baisse du prix.
Les festivités riment avec vie chère au Mali. Le prix du bidon d’huile de 5 litres est à 7500 F CFA, pourtant il y a juste deux mois c’était vendu à 5500 F CFA. Demba est commerçant et ce dernier affirme “le prix de l’huile ne redeviendra à la normale qu’après les fêtes de fin d’année. Et cela ne durera pas car le mois de Ramadan est prévu pour le 1er mars”.
Vouloir acheter le bidon de 20 litres maintenant sera désagréable pour le budget. Et les prix vont encore rechuter car bientôt le ramadan se pointera à l’horizon qui est aussi une période où le pays sera beaucoup plus affecté par la flambée des prix.
Pourrons-nous espérer un retour des prix à la normale après que les marchands ont amassé fortune ?
Oumou Fofana
Vous avez raison kingui a chacun sa religion n’oubliez pas qu’au mali c’est 95% de musulmans et… rappelez moi le reste
Le reste c’ est 95% de voleurs de denier public!
Que ceux qui fêtent Noel, la fêtent et que ceux qui fêtent Maouloud la fêtent. Laissons les gens vivre en paix. Nous n’avons pas besoin de savants dans l’Islam car nous avons notre livre sain le Coran et ca suffit et ce livre sacré reconnait Issa Ibn Mariam, Abraham, Moise, etc.