La nouvelle tendance consistant à faire des allégations et tenir des postures pour ensuite se dédire avec allégresse et désinvolture est désormais la règle adoubée dans un Mali ou le respect des convictions et de la parole donnée est devenu une exception.
Piétinant en effet les valeurs cardinales et vernaculaires de la parole donnée et de l’engagement pris, fortement enracinées dans notre société traditionnelle, l’espèce émergente de personnalités publiques répugne de par sa duplicité, tout en développant son penchant à vouloir convaincre une opinion nationale dont une minorité lui accorde mystérieusement un frivole crédit inadmissible.
Issa Kaou Djim, président de l’ARCT, en est peut-être le spécimen le plus connu, mais d’autres grands manitous de la Transition, en se gargarisant d’anathème sur sa personne, ne sauraient en faire oublier leurs propres incohérences. C’est le cas, exemple parmi tant d’autres, de nombre d’acteurs naguère irréductibles défenseurs du désormais défunt accord pour la paix d’Alger qui en sont présentement les principaux assassins, à la faveur de cette ère de sournoiseries, de retournement spectaculaire de vestes et de discours mercantiles aux antipodes de la conviction.
En tout cas, à des années lumières de ne pas être dans l’euphorie contagieux qu’inspire l’érection du Mali Koura tant chanté, on ne peut cependant s’empêcher de douter de la sincérité chauvine de bon nombre de figures de proues de la Transition du colonel président, qui abreuve promesses mirobolantes un peuple qui ne sait plus où donner de la tête.
Seydou Diakité
Diakiteke, tu sais que Kaou Djim ne vient pas d’une bonne famille, il ne se respecte pas, ne respecte pas sa famille et ne respecte pas Allah son créateur! Un homme sans dignité, sans honneur et sans vertu!