Rapport profil pays du travail décent au Mali : Un outil d’évaluation des progrès accomplis

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Le jeudi 19 septembre 2024, a eu lieu au ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’atelier de validation du rapport profil pays du travail décent au Mali, sous la présidence de Mme le ministre, Bagayoko Aminata Traoré. Ledit document est le fruit d’une étroite collaboration entre les services techniques de différents départements ministériels et partenaires sociaux du monde du travail et de l’emploi, notamment le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et les centrales syndicales.

 Le rapport profil pays du travail décent est un document qui dresse un tableau complet de la situation du travail décent au Mali, en se basant sur des données statistiques et juridiques. Il se concentre sur les objectifs de l’agenda du travail décent de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ce document sert donc à évaluer l’impact des politiques publiques sur le marché du travail et met en évidence les enjeux et les défis liés à la promotion du travail décent.

Selon le directeur général de l’Onef, Boubacar Diallo, ce document est appelé à devenir un véritable gouvernail devant nous amener à construire les bases solides sur lesquelles reposeront les différents programmes et politiques de promotion du travail décent.

Il dira que les indicateurs du travail décent, analysés dans ce rapport sont répartis entre dix chapitres qui couvrent les quatre composantes stratégiques de l’Agenda du travail décent. Le chapitre I retrace le contexte économique du pays. Le chapitre 12 a été intégré dans le document pour faire un état des lieux des principaux indicateurs ODD liés au marché du travail.

Dans son intervention, Madame le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bagayoko Aminata Traoré s’est réjouie de l’organisation de cet atelier qui, selon elle, offre l’occasion à tous les acteurs, notamment les représentants des départements ministériels, des structures techniques et des partenaires sociaux d’examiner à fonds les progrès réalisés par notre pays, au cours des dix dernières années, dans l’atteinte des objectifs du travail décent et de faire des observations et suggestions afin d’améliorer la qualité de ce rapport.

A l’en croire, le suivi et l’évaluation des progrès accomplis sur la voie du travail décent à l’échelle des pays et particulièrement dans notre pays est une préoccupation majeure des plus hautes autorités et de l’OIT. Dans ce contexte, la Déclaration de 2008 sur la justice sociale pour une mondialisation équitable, précise que les Etats membres peuvent envisager “d’établir, si nécessaire avec l’aide du BIT, des indicateurs ou statistiques appropriés permettant de suivre et d’évaluer les progrès réalisés sur la voie du travail décent” (paragraphe II.B. ii. de la Déclaration). C’est dans ce contexte que notre pays a demandé et obtenu en 2023 un appui technique et financier de l’OIT pour élaborer cette 2e génération du rapport profil pays du travail décent, suite à la production de la première en 2014.

Toujours selon le ministre, le présent rapport, soumis à la validation examine les quatre composantes stratégiques de l’Agenda du travail décent, à savoir l’emploi productif pour tous, les droits au travail, la protection sociale et le dialogue social. Dans le contexte actuel, dira-t-elle, cet exercice prend en compte également les indicateurs des Objectifs de développement durable (ODD) relatifs à l’emploi.

A partir des indicateurs statistiques et juridiques analysés au cours des dix dernières années, ce document aidera non seulement à l’évaluation des progrès accomplis sur la voie du travail décent, mais également à l’évaluation de la mise en œuvre des documents stratégiques prenant en compte les questions d’emploi et de Système d’information sur le marché du travail (SIMT). “Il pourra donc influencer la planification et l’élaboration des prochains cycles de documents”, a-t-elle affirmé.

Le ministre a terminé en remerciant particulièrement les experts du Bureau international du travail (BIT) pour leur appui technique durant le processus d’élaboration de ce rapport.

Ibrahima Ndiaye

 

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