Si l’excès de vitesse est un facteur accidentogène sur nos axes routiers, l’utilisation du téléphone mobile au volant n’est pas moins préjudiciable. Et les responsabilités vont au-delà de ceux directement impliqués.
En pleine circulation, même aux heures de pic, des automobilistes et même des conducteurs d’engins à deux roues utilisent le téléphone. On ne peut pas suivre deux lièvres à la fois, dit-on. L’esprit occupé par le sujet de la conversation, le choc est difficilement évitable. Ces tête en l’air, insouciants voire inconscients, ou appelez cela comme vous voulez, ne reviennent sur terre que quand c’est trop tard. Leur légèreté les rend ainsi responsables de plusieurs tragédies sur les voies publiques. Des collisions, carambolages occasionnant mort d’hommes, blessures graves en plus des dégâts matériels…. La fatalité ? Que nenni ! dirait le président gréco-latiniste.
Même les utilisateurs de véhicules utilitaires sur les longues distances ne sont pas en marge de cette dérive comportementale. Les auteurs de cet acte d’incivisme se rencontrent dans toutes les catégories sociales.
En plus des archives des services compétents, les images insoutenables d’accidents occasionnées par l’utilisation du téléphone portable sur les réseaux sociaux sont révélatrices de l’ampleur du fléau.
Les textes régissant la circulation routière interdisent de tel comportement. Nous les transgressons tout de même. La sensibilisation a montré ses limites. Mais puisqu’il y a des agents payés par l’Etat pour réglementer, surveiller la voie publique, détecter les comportements déviants, interpeller et sanctionner les délinquants, faisons-leur confiance !
Mais cela ne saurait suffire pour casser la chaîne de la forfaiture, il faut plus haut pour interpeller le ministre en charge de la voie publique et de la protection civile pour que la sanction soit systématique ; le ministre de la Jeunesse, des Sports, de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, et son collègue des Transports pour que les sous soient judicieusement investis dans la sensibilisation. Que, chacun dans sa chapelle, veille à ce que le service public soit correctement assuré.
Mohamed Koné