Le jeudi 5 décembre 2024 Swissconctat a organisé un atelier d’information, de consultation et de mobilisation du secteur privé. L’objectif général dudit atelier est de favoriser l’implication et la participation du secteur privé dans le cadre de la mise en œuvre du programme PartICIP.
Au Mali, le chômage et le sous-emploi sont des phénomènes urbains, à visage jeunes et éduqués. Les difficultés d’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises constituent un frein particulier aux investissements. Et dans ce contexte pareil, la mise en œuvre de projets de développement économique local ainsi que la promotion de l’entreprenariat paraissent adaptées à la situation actuelle.
C’est dans cette optique que la Fondation Suisse pour la coopération technique connue sous l’appellation “Swissconctat” a tenu le jeudi dernier un atelier d’information, de consultation et de mobilisation du secteur privé dans le cadre de partenariat pour l’insertion via les compétences impulsées par le secteur privé.
Cet atelier qui a vu la participation des principaux acteurs qui évoluent dans le domaine de la formation et de l’emploi a été présidé par la ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck accompagné du directeur de la Coopération suisse au Mali, Jean Michel.
En substance, ce programme PartICIP placé sous la tutelle du ministère de l’Emploi vise essentiellement à accompagner et soutenir le gouvernement malien dans ses efforts inlassables de redynamisation et de la réforme du sous-secteur de l’ETFP et de modernisation du système de développement des compétences techniques et professionnelles en vue de contribuer à apporter des réponses pertinentes et durables à la problématique du chômage, du sous-emploi et de qualification d’une main-d’œuvre en adéquation avec les besoins du marché du travail local et national.
Pour cela trois thèmes principaux ont été choisis pour illustrer les enjeux du positionnement du secteur privé dans la gouvernance de la formation professionnelle à savoir : le choix des secteurs économiques porteurs d’emplois ; stratégie de participation du secteur privé au financement conjoint de la formation professionnelle et le dialogue public et privé des acteurs de la formation professionnelle.
Pour les responsables de Swissconctat, la spécificité de ce programme réside dans un engagement accru du secteur privé dans toutes les étapes du processus de conception et mise en œuvre du dispositif de formation, à travers le triptyque “co-construction, co-financement et co-exécution”.
Dans son allocution d’ouverture de cet atelier, la ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a salué ce programme qu’elle qualifie de très “ambitionné” et qui va à coup sûr contribuer à apporter des réponses pertinentes et durables à la problématique du chômage, du sous-emploi et de la qualification de la main-d’œuvre en adéquation avec les besoins du marché du travail local et national.
“Je salue ce programme qui a pour but global de soutenir d’abord le gouvernement du Mali dans ses efforts de réformes du sous-secteur de la formation professionnelle. Également promouvoir la formation et l’insertion durable des jeunes au Mali en dotant le sous-secteur de la formation professionnelle et de l’emploi d’une gouvernance décentralisée, efficace et cohérente. Il est attendu de ce programme la formation et l’insertion de 4000 jeunes de 15 à 35 ans dont 40 % de femmes”, souligne la patronne du département de l’emploi.
Ousmane Mahamane
