L’atelier de clôture et de capitalisation de la phase I du Projet « Protection, Promotion et Respect des Droits des Enfants en situation de migration sur les routes de Gao, Mopti et Bamako » (PRISM) s’est tenu le vendredi 13 décembre à Bamako. Financé par Caritas Suisse pour un montant de près de deux milliards de FCFA, le PRISM a été mis en œuvre par le consortium : Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC), l’AMDH et l’ONG ATDED.
Lancée en août 2021, la phase I du Projet « Protection, Promotion et Respect des Droits des Enfants en situation de migration sur les routes de Gao, Mopti et Bamako » (PRISM) prend fin après trois années de mise en œuvre. Financé par Caritas Suisse pour un montant de près de deux milliards de FCFA et mise en œuvre le consortium : Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC), l’AMDH et l’ONG ATDED avec l’appui de partenaires institutionnels et communautaire, le PRISM vise à renforcer la protection des enfants en situation de mobilité au Mali, grâce à l’engagement de la société civile.
Le projet poursuit plusieurs objectifs, notamment la détection des enfants en déplacement pour leur fournir une assistance de protection, l’appui aux enfants dans leurs lieux de destination pour limiter les risques, et le soutien au plaidoyer pour une meilleure protection des enfants déplacés. Selon Jean Doursounian, Directeur Pays Mali du Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC), le PRISM a permis d’apporter des réponses concrètes et adaptées aux besoins des enfants exposés aux risques liés à la mobilité, tout en mettant en place des mécanismes pour prévenir et répondre aux violations de leurs droits.
Les chiffres du dernier rapport du mouvement des population montrent à souhait que la question des déplacements de population reste un défi majeur pour le Mali (voir la sous-région) et pour les partenaires intervenants sur le terrain. Selon Herman Zoungrana, Directeur Pays Mali de Caritas Suisse, le Mali, à la fois pays de départ, d’accueil et de transit, est traversé par de multiple flux migratoire dont une part significative concerne les enfants. « Ces migrations, qu’elles soient volontaires ou résultant de déplacements forcés, sont parfois subis voire dangereuses pour les enfants et jeunes. Et même si les mobilités peuvent être sources d’opportunités, elles contraignent souvent les migrants à faire face à des dangers et des violations graves de leurs droits fondamentaux », a-t-il fait remarquer.
Le Représentant de la Direction nationale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Traoré, a remercié le consortium pour ses efforts et a réaffirmé l’engagement du département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
L’atelier de clôture et de capitalisation, marqué par les communications de Sambou Dembélé, chargé de projet à Caritas Suisse et Issa Diarra, chef de projet à DRC, a permis de présenter les acquis du projet, notamment l’amélioration des mécanismes de détection des enfants à risque, l’assistance directe via des approches intégrées (soins médicaux, aide juridique et premiers secours psychologiques), et le plaidoyer en faveur d’un renforcement du cadre législatif pour la protection des enfants. Il a été aussi marqué par le témoignage de nombreux bénéficiaires. Au regard des résultats obtenus lors de la phase I, des recommandations ont été formulées pour la poursuite du projet.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net