Alors que le Mali continue de faire face à des défis économiques considérables, l’accent est de plus en plus mis sur l’importance du paiement de la dette intérieure. Les retards de paiement du gouvernement envers les entreprises locales, les prestataires de services et les fournisseurs ont créé une situation précaire qui freine la croissance économique et menace la stabilité sociale.
Le poids de la dette intérieure du Mali est une source de préoccupation majeure. Les créances non réglées de l’État s’accumulent, affectant gravement la trésorerie des entreprises locales. Ces entreprises, en l’absence de paiements, sont souvent contraintes de réduire leurs activités, de licencier des employés ou, dans les cas les plus graves, de fermer leurs portes. Cette situation aggrave le taux de chômage déjà élevé et réduit le pouvoir d’achat des ménages, contribuant à une spirale économique descendante.
Le règlement de la dette intérieure présente plusieurs avantages qui pourraient catalyser une reprise économique. Le paiement des arriérés injecterait des liquidités dans l’économie, permettant aux entreprises de reprendre leurs opérations normales, de payer leurs fournisseurs et de soutenir leurs employés. En respectant ses engagements financiers, le gouvernement renforcerait la confiance des entreprises et des investisseurs dans la stabilité et la fiabilité de l’Etat, essentiel pour attirer de nouveaux investissements. Avec des ressources financières disponibles, les entreprises pourraient réembaucher leur personnel, réduisant ainsi le taux de chômage et augmentant le pouvoir d’achat global. Et enfin, les entreprises pourraient rembourser leurs dettes auprès des banques locales, réduisant le risque de défauts de paiement et stabilisant le secteur bancaire.
Le ministère de l’Economie et des Finances a récemment annoncé un plan de paiement progressif de la dette intérieure. « Nous sommes conscients des difficultés que rencontrent les entreprises et nous nous engageons à accélérer le paiement des arriérés. Nous travaillons à identifier les ressources nécessaires pour honorer nos engagements », avait affirmé M. Sanou lors d’une de ses sorties.
En résolvant cette question, les autorités pourraient non seulement soulager les entreprises locales, mais aussi créer un environnement propice à la croissance économique et à la stabilité sociale.
Mamadou Sidibé