Le colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, a présidé le lundi 30 septembre dernier, à l’hôtel Radisson Collection, la première réunion du Comité régional de coordination (CRC) du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS) au titre de l’année 2024. Cette session a été une occasion, pour les membres de CRC, de faire le point sur les avancées du projet.
La rencontre s’est déroulée en présence d’Adama Berthé, coordonnateur Mali du PCRSS, Mme Clara de Souza, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sahel, Awa Aw, secrétaire exécutive du PCRSS, ainsi que les coordonnateurs du PCRSS du Burkina et du Niger.
C’est pour apporter des solutions aux défis persistants que vivent les pays du Sahel, notamment l’insécurité alimentaire, la croissance démographique, la sècheresse, les inondations, les conflits communautaires et le terrorisme que le PCRSS a vu le jour avec l’accompagnement de la Banque mondiale. L’objectif de développement du Projet est de contribuer au rétablissement des communautés dans les zones cibles de la région du Liptako-Gourma au Burkina Faso, au Mali et au Niger à travers une approche régionale : en soutenant des services et des infrastructures socio-économiques intégrés, des moyens de subsistance et un développement territorial et des données régionales et une coordination.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale a indiqué que dans le but d’atteindre les objectifs auprès de la population et des communautés, le PCRSS a décidé d’apporter le changement en termes d’architecture pour avoir le contact direct avec les populations. “Cette session est une occasion de partager les expériences, d’harmoniser les points de vue et surtout d’intervenir de façon complémentaire au bénéfice des populations de la zone de Liptako-Gourma. Nous vous invitons à faire ressortir vos diversités des uns et des autres, mais également de voir dans quelle mesure, vous pouvez faire la coordination des actions pour atteindre les résultats attendus pour le projet”, a-t-il expliqué.
La directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sahel a précisé que le PCRSS bénéficie du soutien technique et financier de la Banque mondiale à hauteur de 352,5 millions de dollars des Etats-Unis. “Depuis son entrée en vigueur, il apporte une assistance de qualité aux populations de la région, y compris aux personnes déplacées et aux communautés qui les accueillent.
A ce jour, il a atteint plus de 1,2 million de bénéficiaires dans les trois pays, améliorant ainsi leur accès aux services de base. Il a également fourni des intrants et des équipements agricoles à 553 000 agriculteurs, leur permettent de reprendre leurs activités et d’améliorer leur productivité.
Si ces premiers résultats sont encourageants, je voudrais toutefois inviter les différentes parties prenantes à identifier les moyens d’accélérer la mise en œuvre du Projet, car les besoins des populations de la région sont immenses et pressants”, a-t-elle invité.
Pour la secrétaire exécutive du PCRSS, cette réunion se tient dans un contexte singulier, profondément marqué par une intégration plus poussé entre les Etats du Mali, du Burkina Faso et du Niger réunis au sein de la Confédération des Etats de l’Alliance du Sahel (AES), dont la création est l’aboutissement des aspirations de nos populations à sceller sur le socle de notre espace sahélien, une union d’Etats partageant les mêmes défis, les mêmes ambitions et le même destin.
“Dans le dispositif de suivi de la mise en œuvre du PCRSS, il a été prévu la mise en place d’un Comité régional de coordination dont nous tenons la 2e réunion aujourd’hui à la suite de la 1re édition organisée à Niamey les 9 et 10 mars 2023. L’objectif soutenant visé par cette réunion est de faire le bilan de la mise en œuvre du plan d’action commune l’harmonisation régionale des politiques et des investissements dans la région du Liptako-Gourma, adopté lors de la première réunion du CRC”, a-t-elle laissé entendre.
Mahamadou Traoré
