Multiplication des inondations : Le Mali en état de «catastrophe national» depuis le 23 août

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Du début de l’hivernage à la date du 22 août 2024, 122 cas d’inondations ont été enregistrés dans 17 régions et le District de Bamako. Ces inondations ont touché 7 077 ménages, soit 47 374 personnes sinistrées dont 19 347 enfants. Elles ont fait 30 décès et 104 blessés. Il a été constaté également des cas d’effondrement de maisons, des cas de foudre et de vents violents dans certaines régions. Face à cette situation et sur instruction du président de la Transition, le gouvernement a décrété «l’état de catastrophe national» le 23 août 2024.

 Suite aux nombreux cas d’inondations survenues au Mali ces derniers jours, le Premier ministre a décrété (Décret N°2024-0485/PM-RM du 23 août 2024) le 23 août 2024 «l’état de catastrophe national» sur l’ensemble de l’étendue du territoire du pays. Cette décision a été prise à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire présidé par le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.

Pour faire face à cette «catastrophe naturelle», le Colonel Assimi Goïta a instruit le gouvernement de débloquer une enveloppe de 4 milliards de F CFA. Selon le Général Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le décret relatif à l’état de catastrophe nationale, est «une décision très importante» qui autorise son département à «mobiliser tous les moyens de l’État dans le cadre de l’assistance et de la protection des les personnes font face aux différentes catastrophes».

Il a précisé que les 4 milliards de F CFA seront utilisés au profit du Comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes (CECOGEC) pour prendre en compte certains besoins très urgents. «Il s’agit d’abord des services de secours pour leur permettre d’avoir des équipements adaptés afin de faire face rapidement à tout ce qui est secours à la population. Ensuite, pour réaliser des besoins très urgents des services du développement social dans le cadre de l’assistance et de secours aux sinistrés… Nous avons activé aussi le CECOGEC et le plan de secours au Mali», a expliqué le Général Daoud Aly Mohammedine à l’issue du conseil des ministres extraordinaire.

Quant au ministre de la Santé et du Développement social, Médecin-colonel Assa Badiallo Touré, elle a déclaré que cette mesure va permettre d’accompagner «la prise en charge des victimes des inondations en renforçant les stocks alimentaires et non alimentaires». Elle va surtout aider son département à prévenir les cas de maladies hybrides, comme le choléra, qui peuvent être consécutives aux inondations.

Il faut rappeler que cette décision a été prise au lendemain de la visite (jeudi 22 août 2024) du colonel Goïta au Centre de coordination et de gestion des crises et Catastrophes (CECOGEC), «un outil stratégique placé» sous l’autorité du Premier ministre et destiné à piloter la réponse de l’État face aux crises majeures. Le Chef de l’Etat a voulu s’imprégner des mesures et dispositions prises pour minimiser les pertes en vies humaines et l’ampleur des dégâts matériels.

Kader Toé

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Ces événements dramatiques montrent à quel point la prévision s’impose. Quant aux sommes dégagées, il est plus que probable qu’elles vont finir ailleurs que dans les poches des sinistrés. Les intermédiaires sont entraînés de longue date à ce sport national.

  2. Il faut un bon suivi de ces ressources présidentielles, sinon les victimes serons encore des victimes dans l’utilisation de ces fonds. Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Albert EINSTEIN
    Tout le monde doit aider les gestionnaires de ces fonds pour son utilisation rationnelle.

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