Mois d’octobre : Une solidarité grevée par les sinistrés

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Le mardi 1er octobre marquait le coup d’envoi du traditionnel Mois de la Solidarité durant lesquels la nation entière se mobilise auprès des couches vulnérables et de la vieille génération. Cette édition 2024 intervient dans un contexte de catastrophes destructrices, avec de nombreuses familles sans abri et une nation plongée dans une crise humanitaire sans précédent.

Dans le cadre de la catastrophe nationale décrétée dans la foulée, les autorités ont été demanderesses d’une aide internationale au détour de laquelle les USA sont les tout premiers à se manifester. Ça ne sont pas les compatriotes de Bla qui verront d’un mauvais œil cette aide. Située dans la région de Ségou, cette localité du pays minianka fut touchée par les inondations à trois reprises en deux mois, dont les 22 et 26 juillet ainsi que le 18 septembre 2024. Il s’agit d’un cas parmi tant d’autres localités où les inondations ont occasionné l’effondrement de centaines de maisons, de Bamako à Gao en passant par Segou. Un peu partout, les autorités locales font ainsi face, auprès des collectivités, aux vagues de sinistrés à loger temporairement dans les écoles publiques, au risque d’en perturber le quotidien des habitants déjà fragilisés par d’autres formes de précarité. De quoi renoncer à la célébration du Mois de la Solidarité avec la ferveur habituelle, surtout que dans nombre de localités des résidents en proie à la psychose continuent de déployer des efforts dantesques, ainsi que des moyens très aléatoires, pour tenter de prévenir d’éventuelles submersions par les eaux.

En attendant, la montée des eaux et la problématique de l’hébergement des sinistrés ont fait une autre grande victime. Elles ont eu raison notamment de de la rentrée scolaire du 1er octobre, à cause de l’invasion de l’espace scolaire par des occupants d’infortune.

I. KEÏTA

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