Examiner et valider le règlement d’usage et le logotype de la marque collective de certification des produits issus de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles du Mali est l’objectif d’un atelier organisé le mardi dernier par le Cemapi avec les différents acteurs du secteurs. La rencontre s’est tenue au Mémorial Modibo Kéïta.
L’atelier de validation du règlement d’usage et du logotype de la marque collective des produits issus de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles du Mali est le fruit d’une collaboration active engagée par le Cemapi avec l’ensemble des acteurs du domaine de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles au Mali. Il s’agit notamment de l’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles et de la Fédération malienne des associations de thérapeutes traditionnels et herboristes.
En présidant la cérémonie d’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Adama Yoro Sidibé, qui avait à ses côtés la directrice générale du Cemapi, Mme Bocoum Fatoumata Siragata Traoré, a félicité les parties prenantes à ce processus, pour cette belle initiative qui contribuera, selon lui, à une meilleure valorisation de nos produits locaux issus de la médecine et la pharmacopée traditionnelles au moyen du droit de la propriété intellectuelle.
Pour le secrétaire général du département de l’Industrie et du Commerce, ce programme s’inscrit dans le cadre du vaste chantier de labellisation des produits locaux, enclenchée au cours des cinq dernières années par le ministère de l’Industrie et du Commerce à travers le Cemapi et ses partenaires. “Toute chose qui a permis à notre pays d’obtenir des résultats encourageants tels que la protection auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), de l’échalote de Bandiagara en Indication géographique protégée et à l’enregistrement des labels mangues du Mali, viandes rouges du Mali et ses dérivés (Mali Sogo), du bogolan du Mali, etc.”, a rappelé Adama Yoro Sidibé.
Selon lui, les médicaments issus de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles sont aujourd’hui une alternative sûre à la médecine conventionnelle pour un grand nombre de Maliens. Aussi, toujours dans une stratégie de revalorisation de la médecine traditionnelle (MT), INRMPT collabore étroitement avec les tradipraticiens de santé (TPS) en partenariat stratégique avec la Fédération malienne des associations des thérapeutes traditionnels et herboristes (Femath) pour la recherche, l’innovation, la mise au point des médicaments traditionnels améliorés (MTA) et leur production expérimentale pour le traitement des pathologies les plus fréquentes dans le pays. “Les médicaments traditionnels améliorés qui ont une autorisation de mise sur le marché (AMM) sont des médicaments issus de recettes de la médecine traditionnelle, à posologie quantifiée, à limites de toxicité déterminées et à efficacité confirmée”, a-t-il déclaré.
A en croire le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, les médicaments issus de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles sont aujourd’hui une alternative sûre à la médecine conventionnelle pour un grand nombre de la population malienne. Une situation qui s’explique, selon lui, par de nombreux facteurs notamment socio-économique, socio-culturel, socio-économique et sanitaire. Il a aussi déclaré que dans une stratégie de revalorisation de la médecine traditionnelle (MT), l’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles au Mali (INRMPT) collabore étroitement avec les tradipraticiens de santé (TPS) en partenariat stratégique avec la Fédération malienne des associations des thérapeutes traditionnels et herboristes (Femath) pour la recherche, l’innovation, la mise au point des médicaments traditionnels améliorés (MTA) et leur production expérimentale pour le traitement des pathologies les plus fréquentes dans le pays.
- Sidibé d’expliquer que les médicaments traditionnels améliorés qui ont une autorisation de mise sur le marché (AMM) sont des médicaments issus de recettes de la médecine traditionnelle, à posologie quantifiée, à limites de toxicité déterminées et à efficacité confirmée. “Vous comprendrez donc aisément, que leur valorisation passe non seulement par une expérimentation scientifique, utilisant des procédures scientifiques mais aussi par l’adoption d’une stratégie de labélisation commune adoptée et acceptée de tous les acteurs du secteur et respectant la réglementation pharmaceutique en matière de commercialisation des médicaments ainsi que les exigences des consommateurs”, a-t-il indiqué. Il s’est dit convaincu que l’aboutissement du processus de labélisation des produits issus de la pharmacopée africaine est une réelle opportunité de renforcer l’offre de soins dans l’intérêt de la santé publique. Cela va renforcer selon lui le rôle d’avant-garde et de leadership du Mali dans la valorisation des ressources de la médecine et la pharmacopée africaine.
Le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce de révéler qu’à l’occasion du lancement par l’Oapi, du mécanisme de financement des projets structurants basés sur la propriété actuelle, notre pays, à travers le Cemapi, a été retenu pour un financement à hauteur de 150 millions F CFA relatif à un projet de production à grande échelle de médicaments traditionnels améliorés labélisés par la marque collective. Pour rappel, sur 100 projets soumis par les Etats membres, seuls deux projets ont été retenus dont celui du Mali. Il a fondé beaucoup d’espoir sur les participants de cette rencontre afin de faire des recommandations et observations pertinentes en vue de permettre à notre pays de disposer de documents de qualité et consensuel.
Kassoum Théra