Mali : Une organisation de la société civile demande « la suppression des caisses noires de la présidence, la primature et l’organe législatif»

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Le  Mouvement Tabalé, un observatoire de la bonne gouvernance et plate-forme de veille citoyenne,  regroupant associations, faitières, syndicats, divers mouvements, hommes politiques,  personnes ressources indépendantes  présentes au Mali et à  l’étranger  demande une réduction du train de vie de l’Etat. Déplorant le contexte économique  difficile du pays,  il a recommandé au  Président de la transition, celui du conseil national de transition  et au Premier ministre  de procéder à la  suppression     des caisses noires

Plusieurs  sujets majeurs :  la situation socioéconomique,  la sécurité  et  la gestion foncière  ont été abordés dans cette 15ème déclaration  produite par les responsables de cet observatoire pour la bonne gouvernance. Sur le  plan socioéconomique,  le  mouvement Tabalé n’est pas allé par le dos de la cuillère pour demander  une réduction des  budgets alloués aux trois plus institutions de la transition. « Nous suggérons la suppression de toutes les caisses noires au sein des institutions de la  transition, des salaires du président de la transition, du président du conseil national  de la transition, et des ministres au profit d’indemnités de travail », a demandé cet observatoire de la société civile,  qui  rend hommage au  peuple malien  pour  sa « résilience » face aux conséquences  socioéconomiques néfastes engendrées par les choix politiques de la transition en  cours au nom du respect de la souveraineté du Mali , de  la guerre pour la  préservation de l’intégrité territoriale  et de la lutte contre le terrorisme.

En se solidarisant aux difficultés du peuple, le mouvement  invite le gouvernement de transition à prendre « des mesures idoines   pour apporter des  solutions pérennes » à la crise énergétique, à la réduction du train de vie de l’Etat, au problème  du trafic ferroviaire, aux difficultés des unités industrielles.  Ce regard    de cet observatoire pour la bonne gouvernance   rejoint celui de l’ancien premier ministre Moussa Mara, qui non seulement a donné l’exemple en renonçant à la majorité de ses indemnités d’ex –chef du gouvernement  mais a également recommandé la suppression de ces caisses noires au sein des institutions susmentionnées.

Par ailleurs, le  mouvement Tabalé  félicite les améliorations et majorations sur certaines rubriques de la loi de finances 2025, notamment celle relative aux élections qui passe à 80 milliards. Il a félicité le  gouvernement de transition  pour avoir contribué dans   ce contexte économique difficile  à la   baisse des prix à la pompe,  du super sans plomb et du gasoil. «  Le mouvement Tabalé exhorte les autorités à s’assurer, que  cette baisse ait une répercussion positive sur le secteur du transport, et plus spécifiquement celui  du voyageur », a-t-il exhorté. Bien que le  prix de l’essence et du gasoil a connu une baisse de 50 FCFA,   le gouvernement  peine à contraindre les sociétés de transports  à  réduire  les tarifs des billets de  voyages. Seule la compagnie Diarra transport a  réduit son tarif.

S’agissant de la promotion  en grade des principaux acteurs militaires de la  transition, le mouvement Tabalé  reste indifférent de l’émoi  que cette promotion a suscité.  Il a d’ailleurs  félicité les récipiendaires mais en attirant  les plus hautes  autorités, sur les questions prioritaires et existentielles actuelles du peuple malien  tel que : la  sécurité, l’énergie, la santé, la vie chère et l’éducation.

  Sensibiliser   sur l’usage des drones  dans la guerre

Évoquant l’épineuse question de la sécurité, le mouvement Tabalé demande à l’Etat à la mise en œuvre d’un vaste programme d’information  et de sensibilisation à l’endroit des populations des zones de conflits, sur les  comportements à éviter  afin que les civils échappent  aux frappes de drones. Pour cause, le mouvement Tabalé dit constater avec la plus grande indignation, le nombre de populations  civiles innocentes de plus en plus élevé, victimes de frappes de drones. « Les bavures liées à  l’utilisation de cette technologie de guerre, sont en train d’approfondir les plaies nationales, et  d’élargir la fracture sociale. Parmi les dernières victimes de ces frappes effectuées à Ménaka, figurent plusieurs enfants dont les images ont fait le tour de la toile, démontrant ainsi l’urgente  nécessité de l’usage approprié et intelligent de ces armes »,  déplore  cet observatoire de la société civile.

Et parlant de la gestion foncière, le mouvement demande  plus de garde-fou   pour la sauvegarde  des parcelles et des sanctions contre les fraudeurs.  Il recommande à l’Etat d’être strict, dans l’application de la décision de suspension de délivrance des titres précaires. C faisant, il propose un audit sur l’accaparement des terres et la spéculation foncière  suivi  d’un retrait  ou annulation de  toutes les parcelles attribuées par l’Etat, aux personnes physiques et morales, en violation des textes  et des possibilités d’indemnisation forfaitaires aux différents propriétaires cas par cas.  Pour conjurer le phénomène, cet observatoire de la société civile  propose la mise en place des commissions indépendantes communales et régionales, d’attributions de parcelles avec un cahier de charges, au sein desquelles siègeront obligatoirement les chefs de villages et les notabilités.

siaka diamoutene/maliweb.net

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