Dans le cadre du projet de Renforcement des Organisations de la Société Civile pour les Droits de l’Enfant (PROSCIDE), la Coalition malienne pour les droits des enfants (COMADE) en collaboration avec ses partenaires a organisé, jeudi, une séance de plaidoyer auprès de l’Etat et des collectivités territoriales du Mali sur la planification sensible au genre en lien avec les droits de l’Enfant.
Amener les décideurs au niveau national, régional et local à accroître l’intégration totale de l’approche genre dans les droits de l’enfant dans la planification des biens et services destinés aux populations. C’est l’objectif affiché de la séance de plaidoyer auprès de l’Etat et des collectivités territoriales du Mali sur la planification sensible au genre en lien avec les droits de l’Enfant organisée par la Coalition malienne pour les droits des enfants (COMADE) et partenaires.
Pour ce faire, le représentant du Parlement des Enfants, Bakary Soumano, a lancé un cri de cœur aux parents et aux autorités du pays. « Chers parents nous vous lançons un cri de cœur. Car nous savons que c’est vous seuls qui pouvez apporter nos doléances auprès des autorités. Nous savons que vous avez beaucoup fait pour nous, mais il vous reste beaucoup à faire. Nous voyons ce que vous avez fait et nous attendons beaucoup plus de vous », a-t-il précisé.
Selon la vice-présidente de la COMADE, Kondo Alima Coulibaly, la planification et la budgétisation sensible au genre dans l’approche droit de l’Enfant est le processus d’évaluation des implications de toute action planifiée, sur les filles, les garçons, et autres groupes cibles. L’objectif, dit-elle, est de garantir que les garçons et les filles ont les mêmes avantages et que l’inégalité ne soit pas perpétuée. « Ce qui veut simplement dire que les ressources doivent être allouées en réponse aux capacités, contraintes et besoins des filles et des garçons et toute autre catégorie ciblée », a expliqué Kondo Alima Coulibaly.
En dépit des engagements pris par l’Etat, le processus national de planification et de budgétisation reste peu sensible au genre : ni le Cadre Budgétaire à Moyen Terme ni les Cadres de Dépenses sectoriels à Moyen Terme au-delà des projets spécifiques aux femmes et aux filles, surtout dans les secteurs de l’éducation et de la santé, ne sont explicites en ce qui concerne les ressources allouées à la réduction des inégalités entre les filles et les garçons. D’où la présence séance de plaidoyer.
Une plaidoirie à laquelle Chiaka Traoré de la direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, représentant la ministre de la promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, a prêté une oreille attentive. Il a promis de transmettre le message à sa hiérarchie.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Sokona Tounkara, Program Mangaer du PROSCIDE à Save Children International, Seydou Sangaré, coordinateur des chefs de quartiers du district de Bamako. A noter que PROSCIDE au départ quinquennal 2022- 2026 va malheureusement prendre fin en décembre prochain.
Abdrahamane SISSOKO/maliwe.net