Loyer, bouffe, frais de scolarité des enfants … : Le cauchemar des chefs de famille

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La durée de l’arrêt forcé d’activités observé chez de nombreux acteurs du secteur privé malien pèse de plus en plus lourdement sur le quotidien des populations. ‘’A force de se serrer la ceinture, on n’est pas loin de se scinder la taille’’. On peut difficilement ne pas se rappeler cette formule lancée un jour, avec son inégalable sens de l’humour, par ATT (pensée pieuse pour lui !).

Dans certaines familles, plus question de trois repas par jour car tout simplement les moyens ne le permettent pas. À cette triste réalité s’ajoutent les difficultés pour de nombreux locataires à s’acquitter du loyer. Conséquence, les tensions avec les propriétaires aboutissent a des déménagements de plus en plus fréquents, ceci  n’entendant plus faire preuve de patience vis-à-vis des bailleurs en retard de paiement.

Comme si cela ne suffisait pas, la rentrée scolaire est venue empirer le cauchemar  de ces chefs de famille. Une semaine de la reprise, certains enfants ne vont toujours pas à l’école, faute de moyens. Les kits scolaires ne sont pas acquis et les arriérés  de l’année précédente ne sont pas préalablement soldés.

Et si les princes du jour se donnaient la peine de chercher à savoir comment vivent réellement les familles, ils accorderaient moins de crédits aux enivrants chants de sirènes des opportunistes et aux rapports plus lénifiants et soporifiques qu’objectifs des zélateurs pas forcement loyaux.

Par  Drissa Togola

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1 commentaire

  1. Eh oui, le Mali en est là, après plus de quatre années de dictature. Jamais notre pays n’a été plus pauvre, davantage avili que sous ce régime cruel aux pauvres. Dans trop de familles, le désarroi est quotidien. Comment se nourrir, et à quel prix ? Comment assurer aux très jeunes enfants l’éducation à laquelle ils ont droit ? Comment faire face aux frais incompréhensibles d’une existence dépourvue d’espérance ? Ceux pour qui la gestion de l’État est un devoir premier semblent se désintéresser de ces humbles réalités. C’est d’elles, pourtant, que dépend l’avenir de la nation.

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