Les métiers des vacances : La vie chère impacte les petits métiers

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Ce sont les grandes vacances ! Les écoles se ferment. Les enfants ont déjà inondé les rues de Bamako, les mouvements sont de plus en plus fréquents.

 Parmi ces enfants qui inondent les rues dans la journée, il y’a ceux qui font du commerce pour aider les parents et se constituer un trousseau pour la prochaine rentrée. Les vacances de cette année ne ressemblent pas aux années précédentes. Beaucoup se plaignent de la crise qui frappe le Mali, impacte les activités.

Aicha Koné une vendeuse d’eau fraiche. « Vraiment, cette année ne sera pas facile si la situation continue. Car le courant ne dure pas et l’eau ne se congèle pas. Donc, les clients n’achètent pas avec moi si l’eau n’est pas bien fraîche. Depuis le matin, je n’ai vendu que pour 325 F CFA et le soleil se couche déjà pourtant les années précédentes, je ne vendais pas moins de 2000 F CFA par jour ».

Abdoul Bagayoko vendeur d’habits fait le même constat : « on dirait que cette année, les gens ne veulent pas s’habiller, les habits que j’ai ici, je les ai pris depuis la semaine dernière et je n’ai même pas vendu la moitié. Je ne sais pas si je pourrai économiser pour pouvoir me payer les fournitures scolaires pour le rentrée » prochaine ».

Geneviève Nedounbayel Nonyo

 

MICRO-TROTTOIR

ELECTRICITE

Une denrée rare à Bamako

L’électricité devient une denrée rare à Bamako. Une crise qui a presque affaibli la capitale. La situation est inquiétante. La population donne son avis

Timothée Dembélé : (Etudiant à l’université catholique de l’Afrique de l’ouest)

« En tant qu’étudiants en journalisme et communication en fin de cycle, nous observons le délestage électrique intensif avec une inquiétude grandissante. Ce phénomène, symptomatique d’une crise énergétique profonde, nous rappelle l’urgence de mettre en place des politiques énergétiques responsables et durables. Nous sommes conscients que notre futur métier exige une compréhension approfondie de ces enjeux et une capacité à diffuser l’information de manière objective et constructive afin de sensibiliser le public et de favoriser l’engagement citoyen. Face à cette situation, nous appelons les autorités compétentes à prendre des mesures concrètes et audacieuses pour garantir un accès fiable à l’électricité, promouvoir les énergies renouvelables et investir dans des solutions innovantes pour répondre aux besoins énergétiques de la population tout en préservant l’environnement. »

Abdoulaye Coulibaly : (animateur socio-éducatif)

« C’est un problème très complexe qui s’aggrave de jour en jour. Pour moi, c’est bien normal car le problème est très profond, il faut de la patience. Je suis conscient des dégâts qu’il cause chaque jour que Dieu fait. Le chômage de beaucoup est lié à ce problème d’électricité. Mais nous espérons bien une amélioration sinon une solution le plus vite possible ».

Harouna Guindo : (artiste slameur)

« Les délestages intempestifs sont vraiment un problème qui nous empêche de travailler, même de nous reposer. Ce n’est pas vraiment l’idéal. Je pense que les autorités devraient tout mettre en place dans les plus brefs délais pour soulager le peuple malien de ce mal ».

Housseyni Cissé : (journaliste en formation)

« Ce n’est déjà pas bien pour un pays comme le Mali, déjà en insécurité. Pour moi, il faut que les autorités trouvent très vite une solution. Il y a souvent des quartiers qui peuvent faire plus de 24 heures sans électricité et quand l’électricité vient, c’est pour deux heures maximum ».

Propos recueillis par

Geneviève Nedounbayel Nonyo

 

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