Parce que Bourem, naguère épicentre de hauts faits d’armes (initiateur concept rencontres inter communautaires, pionnier politique sectorielle de santé, usine de phosphate…) se réduit en peau de chagrin suite à des réformes institutionnelles et certaines catastrophes naturelles, le Président de l’Association pour le Développement du Cercle de Bourem (ADCB) et plusieurs membres de son bureau et personnes ressources ont pris d’assaut à travers leurs doléances la Primature pour échanger avec le Chef du Gouvernement. Exercice somme toute utile puisque Choguel Kokalla Maiga a entendu. Sans langue de bois. Et a été chargé de transmettre des préoccupations singulières de Bourem au Général Assimi Goita.
En prenant la parole, ce jeudi 31 octobre 2024, Adrahamane Omorou Touré s’est acquitté d’un devoir, celui de transmettre les préoccupations de Bourem : Le grand Bourem, par exemple, qui a été éclaté en sept cercles, suite au nouveau découpage administratif, la non érection de Bourem en région, les conséquences des pluies diluviennes et des crues du fleuve Niger qui ont amené les populations à déclarer l’année 2024 : hari coira djiro (année de l’eau blanche), à cause de l’effondrement des habitations et la rupture de la route Bourem-Gao (plusieurs ouvrages de franchissements se sont effondrés, cas du pont de Kalani) à la suite des pluies diluviennes, de la perte par inondation sous l’effet conjugué des pluies et de la crue du fleuve Niger de toutes les rizières, les bourgoutières et tous les autres espaces de pâturages aquatiques, l’insécurité grandissante sur les routes et souvent même sur les voies navigables, avec son lot de braquages, d’enlèvements d’animaux et souvent de pertes en vies humaines et violences corporelles dégradantes, l’arrêt des travaux de la route Gao-Bourem-Taoussa, des travaux des sites de recasement des villages à déplacer, des travaux du barrage de Taoussa.
Le Président de l’ADCB, a réitéré les inquiétudes des populations de Bourem par rapport à l’intérêt du gouvernement et de ses partenaires pour le projet. Surtout que depuis plus de deux ans l’Autorité pour l’Aménagement de Taoussa fonctionne sous la conduite d’un directeur par intérim. De même, l’instabilité et l’absence du réseau téléphonique dans plusieurs localités ont été soulevées comme les populations de Bamba qui ne peuvent communiquer qu’à partir de Gourma-Rharous ou Téméra.
Du Gouvernement de Choguel Kokalla Maiga, les populations de Bourem attendent la prise en compte de toutes les personnes affectées par les inondations dans le cadre de la gestion de l’état de catastrophe décrété par le gouvernement, en leurs apportant des appuis pour mener des activités génératrices de revenus (maraichage, embouches, pisciculture, etc.), réhabiter le potentiel de production (réhabilitation des périmètres irrigués, reconstruction des digues et ouvrages de submersion contrôlée, fourniture d’équipements et de matériels Agricoles, le renforcement du dispositif sécuritaire à la hauteur de la menace qui prévaut dans la zone, la relance des activités de l’Autorité pour l’Aménagement de Taoussa pour que soient le barrage de Taoussa, la route Gao-Bourem-Taoussa et tous les aménagements connexes, toutes choses qui contribueront à la stabilité, la paix, au développement, au vivre-ensemble, en un mot au bien-être des populations de la zone, le rétablissement et le renforcement du réseau téléphonique.
La rencontre s’est déroulée devant le Ministre d’État chargé de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement Général de division Abdoulaye Maiga et l’ADCB a demandé au Chef du Gouvernement de transmettre à SEM le Général d’armée Assimi Goita leurs félicitations pour toutes les victoires militaires engrangées, les réformes politiques et institutionnelles opérée es en faveur de la refondation de l’État et de sa décoration récente l’élevant au grade de général d’armée .
𝐏𝐚𝐩𝐚 𝐁𝐨𝐮𝐛𝐞𝐲𝐞