Dans le cadre du projet de renforcement des capacités des organisations de la société civile pour les droits des enfants, la Coalition malienne des droits de l’enfant (Comade) a initiée une campagne médiatique pour le respect des engagements des titulaires d’obligation et la prise en compte des recommandations de l’examen périodique universel (EPU) et la convention des droits de l’enfant (CDE) en faveur des enfants. L’annonce a été faite à la faveur d’une conférence de presse tenue vendredi à la cité des Enfants.
Initiée par la Coalition malienne des droits de l’enfant (Comade), la campagne médiatique pour le respect des engagements des titulaires d’obligation et la prise en compte des recommandations de l’examen périodique universel (EPU) et la convention des droits de l’enfant (CDE) en faveur des enfants vise à aider à la formulation et à la publication des messages de rappel des engagements des détenteurs d’obligations en matière de droits de l’enfant afin de rendre l’espace civique favorable aux enfants du Mali. Il s’agit pour la Comade de contribuer à travers l’implication du monde des médias dans les activités en faveur des enfants pour influencer l’espace civique au Mali.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du 20 novembre qui est la journée internationale des droits de l’enfant. Elle permet, selon Chaka Coulibaly, chargé de communication à la Comade, de jeter un regard sur les différentes réalisations effectuées depuis plus de 35 ans et de voir ce qui reste à faire afin de formuler des recommandations à l’intention du décideur de la réalisation des droits de l’enfant, qu’est l’Etat. A l’en croire, l’Etat est le premier responsable de l’application correcte des 54 articles de la convention relative aux droits de l’enfant, qui est considérée comme le document le plus complet.
Aujourd’hui, la Comade et ses partenaires sont confrontés à un vide juridique. « L’ordonnance qui règle la protection de l’enfant date de 1992, il y’a urgent que ce texte soit adapté aux réalités actuelles », a expliqué Chaka Coulibaly. C’est dans ce cadre que les parties prenantes avaient élaboré un document lequel a été soumis aux autorités. Il a été renvoyé pour une seconde lecture. En vue de l’adoption du document, Chaka Coulibaly a invité les organisations religieuses (Haut conseil islamique et la conférence épiscopale) à travailler sur le projet texte afin de faire des recommandations à l’endroit de l’Etat afin d’éviter des blocages.
Pendant cette campagne médiatique, trois messages seront diffusés à savoir : « Ensemble, faisons de la rentrée scolaire 2024-2025 un moment mémorable, plein d’énergie positive afin de garantir le droit à l’éducation pour tous. Assurer la continuité de l’accès à l’éducation des enfants dans les zones d’insécurité en mettant en contribution l’enseignement à distance, les medersas, les écoles mobiles Comme alternative aux écoles fermées » ; « Chers parents, le mariage d’enfant nuit à la santé, et au bien-être de nos filles, évitons-le ! Chers autorités, protégeons les enfants contre le mariage car cela affecte leur bien-être social, harmonisez les textes! »
Et enfin « Pour l’effectivité des droits de l’enfant au Mali, l’adoption du projet de loi portant protection de l’enfant est un impératif. Chers parents, leaders religieux, et autorités, l’adoption du projet de loi portant protection des enfants, garantit à nos enfants un environnement sûr et propice à leur épanouissement ». Ces messages seront diffusés dans plusieurs radios du Mali.
Il faut souligner qu’outre Chaka Coulibaly, la conférence de presse s’est déroulée en présence de Ingrid Ayaba et Lassine Coulibaly, respectivement directrice exécutive et chargé de communication à la Comade.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net