Procès de l’affaire ‘’avion présidentiel et des équipements militaires’’ : La défense des accusés demande la citation à comparution Oumar Tatam Ly et Moussa Mara

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Le  procès  de l’affaire dite ‘’ de  l’achat du Boeing présidentiel et des équipements militaires a démarré  hier mardi  lors de la session  spéciale des crimes économiques en cours à la Cour d’Appel Bamako.  Après  des  exceptions  soulevées par  des avocats de la défense qui ont  tenté  de soutenir  la thèse  «  l’incompétence de la cour à juger des anciens ministres  et  la nullité de la procédure »,  la défense a demandé la citation à comparution de deux anciens premiers ministres .

Les débats  sur le jugement de fond de cette affaire  commencent ce  mercredi 25 février  à la  session spéciale de crime économique. La première journée du démarrage de ce procès a été marquée par  quelques exceptions  soulevées par les avocats de la défense

A l’ouverture  du procès,   la défense des accusés ont  tenté de démontrer  la nullité de la procédure. En cause,  pour certains,  cette procédure sur  l’achat de  l’avion  présidentiel et des équipements  militaires a été  classée  sans suite  par la même justice  lorsque feu  président Ibrahim Boubacar Keïta était encore aux affaires. La  défense a également  plaidé  en faveur « l’incompétence  de la Cour » à  juger des  anciens  ministres. Cette tentative  n’a pas marché puisque la Cour a maintenu  le jugement de fond du dossier qui devrait démarrer ce  mercredi à  la Cour d’Appel.

La défense des  accusés ont demandé  à ce que six témoins dont deux anciens premiers ministres, une ministre déléguée et  des hauts responsables du Ministère de la défense  soient  cités  à comparaître. Les deux anciens premiers ministres cités sont  Oumar Tatam Ly et Moussa Mara.  Le  premier était  à la tête  du gouvernement lorsque le  marché de l’achat du Boeing présidentiel a été lancé sans avis d’appel d’offre.  Le  second, Moussa Mara, qui a succédé Oumar Tatam Ly, avait annoncé  lors de sa déclaration de politique générale  le prix  de l’avion.  Statuant sur cette information de la défense, la Cour  a rejeté  la citation  à comparution  en qualité de témoins des deux anciens premiers ministres et la ministre déléguée. Par contre, elle a approuvé à la citation à comparution des  trois responsables du ministère de la défense.

Au total, onze personnes  sont  accusées dans ce dossier. Pour cette première audience, seuls l’ex- ministre de l’Economie et des Finances, Me Bouaré Fily Sissoko, l’ancien directeur de cabinet avec rang de ministre de feu IBK, Mahamadou Camara, le Général de Brigade Moustaph Drabo et  un autre haut responsable accusé dans ce dossier étaient présents au prétoire.  Les  absents sont entre autres les frères Kouma cités comme étant les prestataires de ce marché et l’ex- ministre de la promotion des investissements au moment des faits, Moustapha Ben Barka.

Ces accusés sont en dehors du pays et  n’ont pas pour l’instant répondu  à la citation à comparution de la Cour.  Ils  font tous l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par la Cour suprême du Mali qui a  dépoussiéré  en 2021  ce vieux dossier de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Les charges contre  feu premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et un autre accusé que l’enquête n’a pas permis d’identifier ont été abandonnées.  Avant son décès, Soumeylou Boubèye  Maïga a plaidé son innocence..  Les accusés sont poursuivis  pour  atteinte aux biens publics et soupçonnés d’escroquerie, faux  et favoritisme.

Cette affaire remonte à 2014. L’achat d’un avion présidentiel à peu près de 20 milliards de FCFA et des contrats de plusieurs dizaines de milliards de FCFA pour la fourniture d’équipements militaires a fait le tollé au Mali. Les enquêtes ont révélé des détournements de fonds publics à hauteur de 28,5 milliards de FCFA pour l’avion présidentiel, et 69 milliards de FCFA pour les équipements militaires. Tous les deux marchés passés sans appels d’offres  avaient valu au Mali des sanctions financières du Fonds Monétaire international, notamment le gel  des décaissements pendant six mois.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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1 commentaire

  1. La défense des accusés demande la citation à comparution Oumar Tatam Ly et Moussa Mara–Tres bonne idee ainsi Moussa Joseph va rendre compte de son temps comme un incompétent et amateur politique choisi comme Premier Ministre par Karim Keita!

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