Pour “faux et usage de faux” pour plus de 15 millions F CFA au préjudice de la BCS-SA : Sadio Coulibaly condamné à 7 ans de prison ferme et au remboursement du montant incriminé

0

Les juges de la session spéciale de la Cour d’assises de Bamako sur les crimes économiques et financiers ont tranché l’affaire ministère public contre Sadio Coulibaly, poursuivi pour “faux et usage de faux” à hauteur de 15 900 000 FCFA au préjudice de la BCS-SA. A l’issue des débats, il a été condamné à 7 ans de prison ferme et au paiement du montant incriminé.

Selon l’acte d’accusation, courant 2021, l’accusé Sadio Coulibaly s’est présenté aux guichets de la Banque commerciale du Sahel muni d’un chèque qui portait la somme de 15 900 000 FCFA émis par Amadou Koïta, titulaire du compte à l’ordre de Sékou Traoré. Il avait en possession la carte nationale d’identité du susnommé Sékou Traoré comportant sa photo.  Comme la règle impose de procéder à une vérification une fois que le retrait atteint les millions, le guichetier a présenté le chèque au chef d’agence Saidou Dagnoko pour vérification. Celui-ci à son tour a contacté le propriétaire du compte qui a déclaré n’avoir pas émis de chèque.

C’est ainsi que Sadio a été interpellé et mis à la disposition du commissariat de Kati-Coura pour enquête puis poursuivi pour “faux et usage de faux”.

A la barre, l’accusé a reconnu les faits à lui reprochés, mais a dit avoir agi sous l’ordre du nommé Alou Traoré qui n’a d’ailleurs pas été retrouvé malgré les recherches depuis le moment des faits jusqu’à ce jour. D’après sa déclaration, son complice Aliou Traoré l’aurait approché en lui proposant d’aller faire un retrait pour lui. “Il m’a demandé d’aller à la banque pour faire son retrait et qu’il va me donner 500 000 F CFA comme récompense et j’avoue l’avoir accepté par cupidité”, relatait à la barre Sadio Coulibaly.  “Il a collé ma photo sur une carte d’identité qui est celle de Sékou Traoré et je n’ai pas pensé à lui demander d’où il a eu ma photo”, a-t-il ajouté.

Notons que tout au long du procès, il a dit avoir agi par ignorance. “Je ne sais ni lire ni écrire. Je ne peux même pas écrire mon nom”, s’est-il défendu.

Dans son réquisitoire, le ministère public a requis la peine maximale, car son histoire n’a pas de sens. Ainsi, après délibération, il a été condamné à 7 ans de réclusion criminelle et au paiement de 15 900 000 F CFA à la Banque commerciale du Sahel (BCS-SA).

   Boubacar Païtao

Commentaires via Facebook :

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!