L’ancienne ministre de l’Economie et des Finances sous le président Ibrahim Boubacar Kéïta, en détention provisoire depuis bientôt 3 ans au Centre pénitencier de Bollé-Femmes, a connu des bobos de santé ces temps-ci qui ont nécessité son hospitalisation dans une clinique de la place pour quelques jours. L’intéressée, quelque peu requinquée à la suite de ce séjour, a réintégré Bollé-Femmes.
Si rien ne filtre sur les causes de la maladie, nul doute que le stress qui résulte de l’angoissante attente de son procès et la canicule sont pour beaucoup dans les ennuis de santé de celle qui tenait les cordons de la bourse au moment de l’achat de l’avion présidentiel et les équipements militaires, un scandale qui a éclaté sous le défunt président, classé sans suite par la justice mais que la Transition a exhumé pour démontrer sa volonté de lutter contre la corruption, la délinquance financière, l’enrichissement illicite, la gabegie, etc.
L’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, décédé, était visé dans la même affaire. Tout comme d’autres ministres et opérateurs économiques, absents du territoire et contre lesquels des mandats d’arrêt internationaux ont été décernés.
Mme Bouaré Fily Sissoko, qui a refusé de payer une caution de 500 millions de FCFA, n’a demandé que d’aller au procès, ce qui est logique dans un Etat de droit. En effet, placée sous mandat de dépôt depuis près de trois ans, le 26 août 2021 précisément, elle a toujours clamé son innocence. Cependant, force est de constater que l’ancienne ministre de l’Economie et des Finances est toujours dans l’attente de sa comparution devant le juge.
En tout état de cause, l’hospitalisation de Fily Sissoko est un signe interpellateur qui devrait pousser les autorités judiciaires à accélérer la tenue du procès dit de l’avion présidentiel et des équipements militaires.
El hadj A. B. HAIDARA
Cela fait 3 ans que cette grande Dame est en prison sans jugement.
Cet abus caractéristique du droit fondamental s’effectue au vu et au su de tout le monde sans qu’aucun juriste ne lève la voix pour dénoncer cette injustice flagrante.
On se demande si il y a encore des Hommes dans ce pays.
Pour aller au CICB proclamer Président de la République des putschistes, il y a la foule des juristes fiers dans leurs robes flamboyantes. La Foule des grands jours en tenue solennelle.
Par contre, Pour dénoncer l’injustice, il n’y a plus personne. Tout le monde baisse la tête, ferme la bouche, le nez, les oreilles. La Peur, l’indignité. La peur de perdre sa petite place, l’indignité qui paralyse les muscles du coup et fait baisser la tête, la voix, le regard et tout le reste.
Les griots disent que quand les hommes sont incapables, les femmes peuvent leur passer leurs pagnes.
MESDAMES, donnez vos PAGNES à nos juristes et rentrez NUES chez vous pour que tout le MALI sache que nous n’avons plus des Hommes dans nos Tribunaux.
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?