Malgré une ordonnance de mise en liberté du juge d’instruction du Tribunal de première instance de la commune V du district de Bamako, signée le lundi 9 septembre, les 11 acteurs politiques de l’Alliance des signataires de la déclaration du 31 mars 2024 restent en détention.
Pas de liberté provisoire au moment où nous mettons sous presse pour les onze responsables politiques de l’Alliance des partis signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024. Les 11 responsables politiques vont devoir attendre encore dans leurs cellules respectives malgré la décision du juge d’instruction en charge du dossier de les mettre en liberté provisoire et sous contrôle judiciaire. Selon leurs avocats et plusieurs responsables politiques, le juge d’instruction a signé l’ordonnance de leur mise liberté depuis le lundi passé, mais c’est seulement le mercredi 11 septembre que la défense des détenus a été notifiée de cette décision du juge d’instruction. D’autres sources proches du dossier soutiennent également que la notification de leur mise en liberté sous contrôle judiciaire est également arrivée dans le bureau au procureur le même mercredi.
Le Parquet devrait se prononcer prochainement sur l’exécution de l’ordonnance du juge d’instruction. Il peut, selon les textes, faire appel à l’ordonnance du juge dans un délai de trois jours pour faire un pourvoi après la réception de la notification. Quant au procureur général de la Cour d’appel de Bamako, il a deux semaines pour donner satisfaction à la décision du juge ou faire un pourvoi. En attendant que ce délai expire, les onze politiques restent en détention. Déjà, l’ordonnance du juge d’instruction fait sensation au sein de la famille politique des 11 détenus. Malgré leur maintien en prison, les camarades politiques et la défense des détenus soulignent déjà une progression vers leur libération.
Ça fait près de trois mois que les 11 acteurs politiques sont en prison pour opposition à l’exercice de l’autorité de l’Etat. Ils ont été arrêtés le 20 juin 2024 dans le domicile de l’ancien ministre de l’éducation non moins vice-président de l’Adema, Moustapha Dicko, membre plateforme politique des partis signataires de la déclaration du 31 mars 2024. Les 11 acteurs politiques arrêtés ont été longuement auditionnés quatre jours plus tard par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune V du district de Bamako. Ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime» . Plusieurs organisations de la société civile malienne, des partis politiques et des organisations de défense des droits de l’Homme internationale ont maintes fois appelée à leur libération.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Il ne faut aucunement se plaindre ….. C’est beau une dictature , on en rêve tous les jours !!!