#Mali : Justice : Une semaine pour mieux se faire connaître et se faire comprendre

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Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, a procédé hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) au lancement de la deuxième édition de la Semaine nationale de la justice. À cet effet, une série d’activités est prévue du 08 au 13 janvier 2023 pour faire mieux connaître les réformes réalisées par le département pour une justice efficace et crédible.

C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène, des diplomates accrédités dans notre pays ainsi que des responsables des institutions judiciaires. La Semaine de la justice a été instituée pour remédier à la méconnaissance des institutions judiciaires, au déficit criard d’information et à la crise de confiance entre la justice et les justiciables. Par l’institutionnalisation de cette Semaine, le Garde des Sceaux entend promouvoir un service public de la justice plus efficace et plus performant de nature à restaurer la confiance des citoyens et des justiciables.

Après avoir rappelé le succès de la 1ère édition, le président de la Commission nationale d’organisation de la Semaine de la justice, Boubacar S. Diarrah, dira que la deuxième s’inscrit dans cette continuité. Pour lui, celle-là a pour objectifs de rendre la justice encore plus proche des citoyens, de les informer sur leurs droits et de promouvoir la bonne distribution de la justice. Elle se propose de renforcer davantage la confiance du citoyen dans le système judiciaire. Elle est également destinée principalement aux citoyens, étudiants et professionnels de la justice.

Pour Boubacar S. Diarrah, la Semaine de la justice est une opportunité de mettre en avant certaines réalisations du département au cours de l’année écoulée puisqu’elle intervient à la suite de la rentrée judiciaire. «Comme ce fut le cas en 2022, votre remarquable leadership a permis à notre département d’engranger des résultats fort appréciables, qui peuvent être qualifiés d’historiques…», a-t-il témoigné. Et d’ajouter que ces résultats innovants qui constituent des avancées gigantesques méritent d’être énumérés, mis en lumière et en relief parce que pouvant s’exposer fièrement au jugement rigoureux et sévère de la postérité. Cela pour dire que les réformes sont déjà perceptibles en termes de résultats.

S’agissant des activités retenues, il a annoncé que la Semaine sera marquée par l’installation solennelle du président de la Formation de jugement et du procureur de la République du Pôle national économique et financier ; le lancement du premier numéro vert de la justice dénommé «Bikani Kounafoni» ; l’affichage des frais de justice pour plus de transparence dans l’accès à la justice…

De son côté, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde Sceaux a rappelé que «le succès de la 1ère édition de la Semaine de la justice nous a réconfortés dans notre conviction quant à la pertinence et la nécessité de l’organisation de cet événement annuel à travers lequel l’institution judiciaire cherche davantage à se faire connaître et à se faire comprendre. Mais aussi à mieux percevoir les aspirations et les attentes des citoyens dans le but d’améliorer la qualité des services qui leur sont rendus». Pour Mahamadou Kassogué, l’administration a l’obligation d’être à l’écoute des citoyens, d’être au plus près d’eux pour connaître leurs appréhensions et leurs difficultés et œuvrer à y apporter les réponses adéquates.

En effet, il dira que le rapprochement de l’administration des administrés renforce la légitimité de l’action administrative et contribue à raffermir de manière qualitative le rapport entre celle-ci et les usagers du service public. « À l’instar des autres services publics de l’état, la justice a le devoir de se rapprocher davantage des justiciables au regard des enjeux qu’elle représente pour eux de façon individuelle pour leur honneur, leur dignité, leur bien ou même leur vie et de façon collective pour la paix et la stabilité sociale », a fait savoir Mahamadou Kassogué.

Parlant de la dépravation des mœurs et des valeurs sociales à travers les réseaux sociaux, le Garde des Sceaux a affirmé que la justice est aujourd’hui mieux outillée pour faire face à ces phénomènes avec un cadre institutionnel adapté, un personnel qualifié dont les qualités morales et professionnelles sont reconnues ainsi qu’un arsenal juridique adéquat. Pour lui, il n’est un secret pour personne que la lutte contre l’impunité est un vaste chantier sur lequel la justice est fortement attendue. À ce propos, le ministre Kassogué a fait comprendre que l’objectif fondamental est de faire en sorte qu’aucun crime ne reste impuni quel que soit son auteur.

Souleymane SIDIBE

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