L’ancienne ministre de ‘Economie et des Finances, Mme Bouare Fily Sissoko reste en prison. Sa demande de mise en liberté provisoire dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, vient d’être refusée.
L’information a été confirmée ce vendredi 04 avril 2025 par son avocat principal, Maître Dianguina Tounkara. « Malheureusement, notre demande de mise en liberté a été rejetée », regrette Maïtre Tounkara, sans nous préciser le motif de ce rejet.
Pour rappel, en août 2021, l’ex-patronne de l’hôtel des Finances avait été placée sous mandat de dépôt. Elle est accusée « de faux en écriture, usage de faux, atteinte aux biens publics, corruption, trafic d’influence et favoritisme » dans l’achat de l’avion présidentiel sous l’ancien Président de la République, feu Ibrahim Boubacar Keïta.
Fin septembre 2024, le procès de Mme Bouaré Fily Sissoko et coaccusés avait repris avec les débats de fond. Durant plus de 4 heures de débats avec les juges, l’ancienne ministre est restée sur sa position, tout en « rejetant les chefs d’accusation ».
En novembre 2024, Bouaré Fily Sissoko a tenté d’obtenir sa libération, sans succès. Le 24 mars 2025, son avocat dépose une demande de libération provisoire, suite à la dégradation de l’état de santé de Bouaré Fily Sissoko, en prison.
Souleymane SIDIBE
Qu’est ce qui justifie un emprisonnement de 4 années sans jugement d’une ancienne ministre ?
Sur quelle base juridique est fondée ce maintien en prison sans jugement.
Que le procureur qui a pris cette décision donne une loi qui justifie cette décision.
Si il n’y a aucune loi au MaLI qui préconise cette détention, alors, ceux qui maintiennent cette dame en prison sans motif valable devront rendre compte au peuple Malien. Le maintien en prison de Mme Sissoko décrédibilise la justice. C’est une justice entièrement dévouée aux militaires, une justice au sein de laquelle on ne trouve plus un seul HOMME pour dénoncer cet abus caractéristique. Tout le personnel de la justice baisse les yeux ou regarder ailleurs. Personne ne dit un seul mot au sujet de cette complicité indigne de notre justice.
Mais pour s’habiller en robe solennelle et venir faire prêter serment à des putschistes, les juges, magistrats et les procureurs se bousculent. Pour condamner les auteurs de crime imprescriptible de coup d’Etat, il n’y a personne. Pour condamner la connivence entre des procureurs et un gouvernement illégal il n’y a plus personne pour élever la voix.
Quand tout une profession ferme les yeux sur un crime, se bouche le nez et les oreilles et se plie aux bons vouloir des soldats putschistes, la question de la degnité de la profession peut se poser.