Porté officiellement à la tête de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), le 14 mars 2025, le Pr Alkadri Diarra a aussitôt donné le ton en tirant la sonnette d’alarme par l’expression d’inquiétudes face aux sérieuses menaces qui pèsent sur l’exercice de certains droits et libertés fondamentaux, à savoir : les libertés d’opinion, d’expression dont l’une des manifestations la plus récente est l’allégation de disparition forcée d’acteurs de la société civile à Bamako.
En effet, dans un communiqué en date du 18 mars 2025, soit trois jours seulement après la prestation de serment de ses membres, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), par la voix de son nouveau président, le Pr Alkadri DIARRA, a exprimé son inquiétude relative aux menaces qui pèsent sur l’exercice de certains droits et libertés fondamentaux.
Se fondant, entre autres, sur la Constitution du 22 juillet 2023, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la loi relative aux défenseurs des droits de l’Homme du 12 janvier 2018 et son décret d’application, la CNDH rappelle l’obligation pour l’Etat de respecter et de faire respecter les droits et libertés fondamentaux en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance.
Condamnant tout acte de violation et d’atteintes aux libertés d’opinion, d’expression, d’association, la CNDH martèle ainsi son attachement aux dits acquis liberté en tant que droits fondamentaux non susceptibles de restriction sauf dans les conditions prévues par la loi et dans le respect des exigences de nécessité et de proportionnalité.
Par ailleurs, elle invite les populations à plus de retenue, à la cohésion sociale afin d’éviter à notre pays d’autres troubles porteurs d’abus et de basculement dans les violations de droits humains.
Amidou Keita