Sur ordre du parquet général, le président de la Cour d’assises spéciale sur les crimes économiques et financiers a renvoyé lundi dernier les deux affaires inscrites au rôle. Le dossier abus de confiance aggravé et faux, usage de faux a été renvoyé à la prochaine session des assises. Quant au second, faux, usage de faux, escroquerie et grivèle d’hôte, il a été renvoyé au 3 septembre 2024.
Pourtant ce lundi 22 juillet 2024, tous les accusés qui devaient comparaître étaient bel et bien présents dans le box et attendaient avec impatience de connaître le sort que le président de la Cour et ses conseillers leur réservaient.
Il s’agit de Souleymane Diaby, Yacouba Diarra et Mohamed Kéita, accusés d’abus de confiance aggravé et faux, usage de faux. Aussitôt appelés à la barre, le parquet général, la partie poursuivante principale dans ce dossier, a émis des observations sur le fond de cette affaire demandant à la Cour de renvoyer le procès sine die.
Le président de la Cour, suivant les réquisitions du parquet général, a décidé de renvoyer cette affaire jusqu’à la prochaine Cour d’assises. Les trois accusés qui sont sous contrôle judiciaire depuis 2020 ont aussitôt quitté la salle d’audience pour vaquer à leurs affaires en attendant la prochaine session dont la date n’est pas connue.
Quant à Sory Camara, il est accusé de faux, usage de faux, escroquerie et grivèlerie d’hôtel. Le ministère public a également émis des observations concernant son dossier. Dans ses observations, il a fait savoir à la Cour que la partie civile et les témoins ne sont pas présents à ce procès et que leur présence est capitale pour la conduite des débats.
“M. le président, les témoins et la partie civile jouent un rôle déterminant dans ce procès. Mais ils ne sont pas dans la salle. Je vous demande de renvoyer ce procès jusqu’à ce que toutes les parties soient présentes”, a suggéré le parquet général.
Au vu de ces observations, la Cour a décidé de renvoyer ce procès au 4 septembre 2024 afin que la partie civile et les témoins puissent être présents. Les conseils des accusés après le renvoi desdits procès ont marmonné quelques mots en signe de protestation. Mais comme on le dit dans le jargon judiciaire, “la Cour est souveraine, sa décision est irrévocable”.
Ousmane Mahamane