Après Bamako, c’est Kayes qui a abrité la cérémonie d’installation du Premier Président et du Procureur général de la Cour d’appel de la région. En effet, Amadou Moro et Housséini Traoré ont été officiellement installés dans leurs fonctions respectives le 3 août dernier en présence du Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’homme et du Directeur de cabinet du gouvernorat de Kayes.
A la tête d’une forte délégation comprenant le Chef de cabinet, le Conseiller juridique, le Directeur des finances et du matériel, le Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’homme a représenté le ministre Mamoudou Kassougué à la cérémonie solennelle d’installation du Premier président et du Procureur général de la Cour d’appel de Kayes. Une cérémonie qui intervient après celle de Bamako.
Dans son réquisitoire, le Procureur général sortant près la Cour d’appel de Kayes, Hamadoun dit Balobo Guindo, a rappelé la symbolique de cette cérémonie qui est de rehausser le moral du personnel de l’appareil judiciaire. Il a salué le ministre de la Justice et des Droits de l’homme pour cette «belle initiative».
Sous le leadership de Mamoudou Kassougoué, a-t-il souligné, la magistrature malienne brille de la plus belle manière. «Les populations de Kayes retiendront dans les annales de la justice qu’un homme s’est engagé auprès de la famille judiciaire, auprès de ses collègues magistrats, auprès des populations pour rehausser à jamais sur le toit de l’histoire l’éclat particulier de la flamme naissante qui illuminera désormais l’installation des chefs de juridictions et de parquets. J’ai nommé le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M Mamoudou Kassougué».
Il a retracé le parcours professionnel des deux promus, tous des magistrats de grade exceptionnel issus de la promotion 1995-1997 de l’Institut national de formation judiciaire.
Cette cérémonie, selon le Représentant du Conseil de l’Ordre des Avocats à Kayes, procède de la refondation du Mali. Il a rappelé les qualités de deux magistrats. «Le Premier président est foncièrement contre l’injustice.
Le Procureur général est d’une intelligence rare», a-t-il martelé. Il a mis l’accent sur quelques préoccupations au niveau de la région en matière de justice comme la question sensible des discriminations.
Le Procureur général près la Cour d’appel de Kayes a déclaré mesurer l’importance de sa responsabilité. Housséini Traoré s’est appesanti sur les difficultés majeures des populations de Kayes, à savoir : les atteintes graves à l’environnement et l’épineuse et sempiternelle question de l’esclavage par ascendance. Le chef du parquet s’engage à apporter une réponse judiciaire appropriée à ces deux sujets. «Notre plan d’action ne se limite pas seulement à ces deux pratiques qui nous venons de souligner. Il sera peaufiné en étroite concertation avec tous les membres du Parquet Général, des Parquets d’instance en tenant compte des avis des magistrats du Siège. Il y va de la réussite de la mission qui nous est assignée».
Boubacar I. Diarra
Housséini Traoré, Procureur général
Le nouveau procureur général a une maîtrise de l’Ecole nationale d’administration et un diplôme de l’Institut national de formation judiciaire. De 1994 à 1995, Housséini Traoré a été administrateur civil au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. En 1997, il entame une riche et longue carrière au sein de la magistrature. Ainsi, il est de 1997 à 2000, il officie comme juge au siège au Tribunal de première instance de Ségou avant de passer 4 ans à Djiré comme juge de paix à compétence étendue. Il pose en 2004 ses valises en 2004 pour la première fois dans la Cité des rails où il préside le Tribunal du commerce pendant 7 ans. En 2011, il est affecté à la Direction nationale des affaires judiciaires et du sceau. Au bout d’un an, il officie au tribunal de première instance de Koulikoro en qualité de juge d’instruction. Le chef du parquet de la Cour d’appel de Kayes quitte la cité du Méguetan pour assurer les charges de Vice-président du Tribunal de première instance de la commune II du District de Bamako. Il marque un pas en 2017 en devenant conseiller à la Cour d’appel de Mopti. De la Venise malienne, il intègre en 2020 le parquet général de la Cour d’appel de Bamako en qualité de substitut général.
Adama Moro, Premier Président
Titulaire d’une Maîtrise de l’Ecole nationale d’administration (Ena), série Sciences juridiques et d’un Diplôme de l’Institut national de formation judiciaire, Adama Moro a commencé sa carrière de magistrat en 1997 à Kayes comme Substitut du Procureur de la République. De 1999 à 2001, il est juge de paix à compétence étendue à Toukoto avant d’endosser la robe du juge au siège et président du Tribunal de travail de Ségou. Il quitte la Cité des balanzans en 2004 pour trancher les litiges de Markala en qualité de juge de paix à compétence étendue. Par la suite, il est affecté à Tenenkou de 2008 à 2011. En août 2011, il signe son retour dans la première région administrative du pays où il devient vice-président du Tribunal de première instance puis Président du Tribunal de Travail. En décembre 2014, il est muté à Koutiala où il est Président du Tribunal de première instance. Un poste qu’il cumule avec celui du Tribunal de Travail.
Le nouveau Premier Président de la Cour d’appel de Kayes marque un pas décisif en 2017 suite à sa nomination comme conseiller à la Cour d’appel de Mopti. En 2019, il sert pour la première fois dans sa carrière de magistrat à Bamako en qualité de Conseiller à la Cour d’appel de Bamako. Un poste qu’il occupait jusqu’à sa nomination à la tête de la Cour d’appel de Kayes.
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