Le retour de l’Imam Mahmoud Dicko, figure clé du soulèvement qui a conduit à la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, a été reporté, à la dernière minute. Initialement attendu le vendredi 14 février dernier, après un séjour médical en Algérie, il ne reviendra pas immédiatement à Bamako. Ses partisans, face au déploiement exceptionnel des forces de sécurité dans la capitale, ont décidé de différer son arrivée, redoutant une escalade des tensions dans un Mali où l’équilibre politique reste fragile.
Dans un communiqué, la Commission des soutiens de l’Imam Dicko justifie cette décision par la nécessité de préserver la stabilité du pays. « Nous refusons d’offrir un prétexte à une quelconque confrontation », expliquent les soutiens du religieux.
Le contexte est d’autant plus tendu que le camp de l’Imam continue de dénoncer l’arrestation de Daouda Magassa, l’un de ses partisans, dont il réclame la libération immédiate. Ce nouvel épisode rappelle celui de mars 2024, lorsque la dissolution de la CMAS (Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko) par le gouvernement de transition avait conduit l’Imam à prolonger son séjour en Algérie, perçu par certains comme un exil forcé, et entraîné l’arrestation de plusieurs de ses proches, dont Youssouf Daba Diawara.
Les autorités de Bamako sur leur garde
Dès le jeudi soir, les forces de l’ordre ont été mobilisées en nombre pour encadrer ce retour. Selon un ordre de service qui a fuité sur les réseaux sociaux, plus de 1 200 agents ont été déployés dans Bamako sous la coordination de la Direction régionale de la Police nationale.
Le dispositif visait en priorité l’aéroport international Président Modibo Keïta et les axes stratégiques menant au centre-ville, où les autorités redoutaient des attroupements de soutiens à l’Imam.
« L’objectif est d’éviter tout débordement », précise le communiqué, confirmant que les forces avaient reçu des instructions strictes en ce sens
Pendant toute la matinée du vendredi, il était impossible de confirmer ou infirmer l’arrivée de l’imam Mahmoud Dicko. Ni ses proches ni une source officielle ne l’annonçaient avec certitude.
Mais selon un ordre de service qui a fuité sur les réseaux sociaux, la direction régionale de la police du district de Bamako a annoncé le déploiement de 1265 agents des forces de sécurité ce vendredi. Les endroits concernés sont entre autres, le Rond-point Sogolo, le Rond-point P7, la devanture Febak, la pharmacie du 2ème pont et l’axe Météo-Aéroport.
Selon le communiqué de la Direction régionale de la police, l’objectif des mesures est d’interdire tout attroupement à l’aéroport international Modibo Keita et ses alentours et sur les itinéraires principaux menant à l’aéroport. Aussi, ce dispositif vise à interpeller les fauteurs de trouble, secourir les personnes en besoin, assurer la sécurité des personnes et de leurs biens entre autres, indique le document.
Les autorités soupçonnent l’ex-leader du Haut Conseil Islamique du Mali d’activités subversives. Son retour coïncide avec un contexte politique et sécuritaire tendu, marqué par des opérations militaires contre les groupes armés dans plusieurs régions du pays. La population malienne reste divisée sur ce retour. Tandis que ses partisans saluent un leader soucieux du devenir du Mali, d’autres estiment que sa présence pourrait fragiliser davantage la transition. Certains observateurs y voient une tentative d’ingérence dans le processus politique en cours, alors que les autorités actuelles poursuivent leurs réformes dans un climat déjà marqué par de fortes tensions.
L’iman Dicko donne la poisse à la transition
Figure religieuse et politique, l’imam Mahmoud Dicko s’était illustré en menant en 2020, la contestation contre le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita. Mais après la chute de ce dernier Mahmoud Dicko deviendra un opposant aux autorités de la Transition. Hors du pays depuis plusieurs mois, son retour avait été annoncé pour le 14 février dernier, par ses proches.
« Le retour de l’Imam Mahmoud Dicko peut faire peur, quand on regarde le rôle qu’il a joué sous les régimes précédents », analyse Dr Souleymane Keita, spécialiste en philosophie politique. Mais pour l’enseignant-chercheur, l’imam ne reviendra pas tout de suite. Et cette annonce était une manière pour ses partisans de mesurer la température d’un éventuel retour.
Il convient de rappeler au passage le rôle prépondérant qu’a joué l’imam Mahmoud Dicko en 2020, dans la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), à travers le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Un mouvement émietté en plusieurs tendances aujourd’hui en raison des désaccords entre ses leaders. Imam Dicko est donc connu pour ses capacités de rassemblement et donc de déstabilisation. Surtout que depuis l’étranger, il tient des propos défavorables aux autorités de la transition
En bloc, l’Imam Dicko conserve une influence majeure sur la scène politique malienne. Son discours, oscillant entre critique du pouvoir et appel à la réconciliation, fait de lui un acteur incontournable, mais aussi un potentiel facteur d’instabilité pour les autorités de transition. Autrement dit, l’imam Dicko donne de la poisse au général d’armée, Assimi Goïta. En témoigne le dispositif sécuritaire mis en place, signe de la nervosité du régime.
« Son retour aurait pu être un catalyseur pour de nouvelles mobilisations », estime un analyste politique bamakois.
Voilà donc la transition qui réalise bien à ses dépens qu’un retour de l’imam Dicko à la maison sera tributaire de beaucoup de paramètres. Est-ce un hasard si durant cette période transitoire, jour pour jour, la superbe des autorités semble avoir pâli ? Nous sommes des Africains, et nos ancêtres nous ont appris que les causes profondes de nos déboires d’aujourd’hui pourraient provenir de nos propres turpitudes.
Arouna Traoré
Monsieur le journaliste,
De grace, laissez nous respirer. Dicko est un voyou pas un Iman. Un soit disans Iman
qui a pris du gout a voler l’ argent du peuple a travers les politiens voleurs.
Dicko est tout simple fache parce que les militaires patriotes ont mis fin au vole organize. Il ne fait peur a person. Si’l revient au Mali il feras face a son sort, et servira de lecon a tous les mauvais fils du pays.
A bon entendeur salut!!!
Le chef terroriste Mahmoud Dicko est inutile et est devenu persona non grata en Algérie alors on veut le renvoyer a Bamako, mais la justice Malienne l’attend les pieds fermes pour HAUTE TRAHISON!
“l’imam Dicko donne de la poisse au caporal d’armée, Assimi Goïta. En témoigne le dispositif sécuritaire mis en place, signe de la nervosité du régime.”
So true! 🙂 🙂