Avec NOUS, ILS ont vécu l’année 2022. Sans EUX, NOUS vivons en 2024. Comme EUX, nous quitterons un jour cette terre des mortels comme EUX ont perdu la vie au courant de l’année 2023. Nous rendons un hommage, en guise de rappel et de souvenirs, à ces hommes et femmes maliens, toutes couches socioprofessionnelles confondues, qui ont rejoint leur dernière demeure en 2023. NB : la liste n’est pas exhaustive.
Salif Kéïta dit Domingo (2 septembre 2023)
Le mercredi 6 septembre 2023, des centaines de personnes, enfants, anciens coéquipiers, amis d’enfance, anonymes et officiels du Mali ou d’ailleurs, parmi lesquels le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, se sont pressés sur la Place du cinquantenaire, en bordure du fleuve Niger, pour dire adieu au premier Ballon d’or africain de 1970, Salif Kéïta dit “Domingo”, mort le samedi 2 septembre de maladie à Bamako à l’âge de 77 ans.
Né à Bamako en 1946 dans une famille de 11 enfants, il conduisit le Stade malien en 1965 et l’AS Real Bamako en 1966 jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions, et plus tard la sélection du Mali en finale de la Coupe d’Afrique des nations en 1972 à Yaoundé, au Cameroun.
En cinq ans chez les Verts de Saint-Etienne, il a remporté trois championnats (1968, 1969, 1970) et deux Coupes de France (1968, 1970). Son total de buts : 143 (en 186 matches), dont 42 lors de la saison 1970-1971 qu’il ne termina qu’à la deuxième place du classement des buteurs derrière le Croate Josip Skoblar (44, record toujours en vigueur).
Après les Verts, il est parti à Marseille en 1972. Il a ensuite joué à Valence (Espagne), au Sporting Portugal avant de terminer sa carrière aux Etats-Unis, à Boston.
Après sa carrière sportive, il a investi dans l’hôtellerie avant de fonder le premier centre de formation de football du Mali, d’où sortirent des talents comme Mahamadou Diarra (Lyon, Real Madrid) et Seydou Kéita (Lens, Barcelone). Il a été ministre délégué en 1991 et président de la Fémafoot.
Capitaine Bakary Goïta (9 avril 2023)
Décédé le dimanche 9 avril 2023 à Kati, le capitaine à la retraite Bakary Goïta, père du président de la Transition, Assimi Goïta, repose au cimetière de Koulikoro. Ses obsèques ont eu lieu le lundi 10 avril 2023, au stade municipal Mamadou DiarraH de Koulikoro en présence du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et de plusieurs personnalités.
Né en 1938 à Moribila (San), feu Capitaine Bakary Goïta a été incorporé comme engagé volontaire dans les Forces armées françaises en juin 1956. Il est nommé au grade de caporal à compter du 1er novembre 1956 puis sergent en 1957. C’est ainsi qu’il s’embarque à Tamatave (Madagascar) pour Marseille le 3 octobre 1960.
Feu Capitaine Bakary Goïta a été libéré de ses obligations militaires vis-à-vis de l’Armée française le 28 mai 1961. Ainsi, il s’engage volontairement dans l’Armée malienne à compter du 1er janvier 1962. Ses qualités intrinsèques lui ont valu d’être désigné pour suivre un stage d’officier à l’école d’application du génie en France, puis un autre aux USA d’où il revient diplômé en mécanique du génie en 1965.
Son savoir-faire lui a permis d’être désigné de nouveau pour un stage aux USA en septembre 1971 à la suite duquel il a obtenu des diplômes de langue anglaise et du dépannage électronique. Maitrisant l’anglais, il devint d’abord instructeur et ensuite directeur du Laboratoire de langue d’où il s’est fait particulièrement distingué par le perfectionnement de plusieurs promotions dans cette langue. Il a fait valoir ses droits à la retraite le 8 décembre 1993. Distingué en 1981 de la médaille du Mérite national avec effigie abeille pour des services rendus à la nation, feu Capitaine Bakary Goïta a été décoré à titre posthume de la médaille de chevalier de l’Ordre national.
Pr. Marimantia Diarra (23 juillet 2023)
Président de l’Adéma/PASJ et membre du Conseil national de transition (CNT) au moment de la disparition, Pr. Marimantia Diarra est décédé à son domicile à Bamako (Mali), le dimanche 23 juillet 2023, à 1 h du matin à l’âge de 75 ans. Les funérailles de l’illustre disparu ont eu lieu le lundi 24 juillet 2023, à son domicile sis à Kalabancoro, à partir de 16 h. Dès l’annonce de son décès par son parti, des hommages lui ont été rendus par les personnalités comme l’ancien président de la République du Mali, Alpha Oumar Konaré, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, le président du CNT, Malick Diaw, des responsables de la classe politique en l’occurrence Dr. Bocary Tréta, Tiébilé Dramé, Dr. Modibo Soumaré, Pr. Clément Dembélé et bien d’autres.
Né à Diéma, dans le cercle de Diéma en 1948, Marimantia Diarra est professeur d’enseignement supérieur de classe exceptionnelle. Ancien secrétaire général de l’Adéma/PASJ et ancien 3e vice-président du parti, il fut ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire pendant plusieurs années.
Il a été également élu député à l’Assemblée nationale du Mali. Il a été entre autres directeur général du Projet de gestion des ressources naturelles (PGRN) du Mali de janvier 1993 à décembre 2002, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Plan de 2002 à 2004, vice-président du Comité national du crédit de 2002 à 2007, membre suppléant de la Conférence des ministres chargés des Finances de la Zone franc d’octobre 2002 à septembre 2007, gouverneur suppléant pour le Mali pour plusieurs organismes internationaux de 2002 à 2007, ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire du Mali de mai 2004 à septembre 2007, président du conseil d’administration de la Banque commerciale du Sahel (BCS-SA) depuis septembre 2008.
Depuis le 1er mars 2009, il était le président du conseil de surveillance du Millénium Challenge Account-Mali (MCA-Mali). Pr. Marimantia Diarra a effectué de nombreuses consultations au profit de structures nationales, des organisations non gouvernementales et des institutions internationales (FAO, Banque mondiale, Pnud, inter-coopération suisse, Acdi, etc.).
Il était détenteur des certificats en concepts et techniques de prévention ; détection et lutte contre la fraude et la corruption dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement (Millenium Challenge Corporation, MCC), Washington USA en 2011. Il a obtenu son doctorat en “géographie et aménagement” à l’Université de Caen/France en 1985 ; son diplôme d’études supérieures spécialisées en “Science et techniques régionales de l’environnement et de l’aménagement (DISTREA)” à l’Université de Caen/France en 1983. Le défunt était détenteur d’une maîtrise en histoire et géographie à l’Ecole normale supérieure (EN Sup) en 1977.
Dans la vie associative, il était le président d’honneur de l’équipe Da Monzon football club, secrétaire général de l’Association pour le désenclavement des cercles de Diéma et Nioro du Sahel, secrétaire général de la section Adéma de Diéma.
Et depuis le 18 octobre 2021, Pr. Marimantia Diarra était le président du comité exécutif du parti Adéma/PASJ.
Karounga Kéïta dit Kéké (5 mars 2023)
Karounga Kéita dit Kéké est décédé le dimanche 5 mars 2023 à 81 ans. La levée de son corps a eu lieu après la prière du vendredi 10 mars 2023, au Complexe sportif Hérémakono qui porte son nom sis à Torokorobougou, en Commune V du district de Bamako, en
présence de plusieurs hautes personnalités dont le ministre en charge des Sports de l’époque, Mossa Ag Attaher, et d’anciennes gloires du sport malien. Il repose au cimetière de Sabalibougou. Sportif dans l’âme, dirigeant visionnaire et très ambitieux, Karounga fut aussi un banquier très expérimenté. Il avait l’habitude de dire que, après sa retraite professionnelle, il ne lui restait désormais que deux familles sur les trois auxquelles il a toujours été attaché : sa famille biologique et le Djoliba ! Et pour cet homme pieux, seul Dieu était au-dessus de ces deux dans son cœur.
Karounga Kéita est celui qui a posé les jalons de la modernisation du management du Djoliba AC en dotant ce club historique des infrastructures à la hauteur de ses ambitions et qui portent aujourd’hui son nom. Son œuvre fit tache d’huile au sein du football malien car d’autres clubs vont s’en inspirer.
Né en 1942 à Toukoto (Kita/Kayes), Kéké a atterri à Bamako dans les années 1950 pour poursuivre ses études. Il a signé sa première licence au “Bayard” qui a fusionné avec la “Jeunesse ardente” de Bamako-Coura pour donner naissance à “Africa Sports”. Et c’est la fusion de cette formation avec le “Foyer du Soudan” qui a donné naissance au Djoliba en 1960.
Deux ans plus tard, en 1962, Kéké s’envole pour la France avec le baccalauréat en poche et une bourse d’études pour l’Université de Bordeaux. Une belle opportunité de signer aux Girondins de Bordeaux qui accordent à l’étudiant un statut de semi-professionnel…
En 1965, il est appelé pour renforcer les Aigles à l’occasion des premiers Jeux africains à Brazzaville (Congo). En 1971, le jeune étudiant a soutenu une thèse de doctorat en criminologie dont le thème porte sur la délinquance juvénile au Mali.
A son retour au bercail, en 1972, Karounga Kéita est devenu l’entraîneur/joueur de son club de cœur. Plus tard, il devient l’entraîneur principal des “Rouges”. Pendant 18 ans (1972-1990), il restera le premier responsable technique du DAC avec 9 Coupes du Mali, (1974, 75, 76, 77, 78, 79, 81 et 83), 3 championnats nationaux (1982, 1985, 1988), un quart de finale de clubs champions (1977 battu sur tapis vert par Lomé 1), 2 demi-finales de Coupes d’Afrique des vainqueurs de coupes (1981 et 1982). Ce fin technicien a aussi coaché les Aigles du Mali de 1974 à 1980, avec une victoire au tournoi de la Zone 2 (ancêtre du Cabral) à Bissau en 1977.
En 1990, Karounga franchit un palier important en devenant le président du Djoliba AC. A son actif, les supporters et le public sportif retiendront sans doute l’adoption d’un nouveau mode de management dans le sport malien avec la dotation du DAC d’un conseil d’administration.
L’illustre disparu est également le précurseur du sport-business qui lui a permis de construire un complexe ultramoderne sur les bords du fleuve Djoliba, le complexe de Hérémakono, qui porte d’ailleurs son nom. Il quitte la présidence du Djoliba en 2013. Il perd le combat que nul mortel ne remporte dans l’après-midi du dimanche 5 mars 2023. Il s’est éclipsé presque à l’heure (16 h) traditionnelle des coups d’envoie des rencontres de foot au Mali.
Sadia Cissé (18-19 mai 2023 )
Ancien footballeur international, capitaine du Djoliba AC et des Aigles du Mali, Sadia Cissé
Sadia Cissé a été accompagné à sa dernière demeure, le vendredi 26 mai 2023, par une foule des grands jours, et est inhumé pour l’éternité au cimetière d’Hamdallaye. Auparavant, un vibrant hommage lui a été rendu sur le terrain de l’Ecole du Camp-Digue à Ouolofobougou-Bolibana par plusieurs personnalités dont deux membres du gouvernement, à savoir Mossa Ag Attaher (Jeunesse et Sports) et le colonel-major Ismaël Wagué (Réconciliation), sans oublier d’anciens Premier ministres, des dirigeants sportifs, des anciens sportifs et des journalistes qui étaient tous là pour ce dernier hommage rendu à Sadia.
Homme d’une dignité inégalable, constant et respectueux, joueur de talent, dirigeant dévoué et désintéressé… Sadia Cissé était cette étoile de footballeur vertueux, engagé, volontaire que l’on recherchera en vain.
Sociétaire de l’équipe des “Pionniers de Ouolofobougou”, où il s’est vite fait une belle réputation dans les compétitions de quartiers.
Sadia Cissé a signé sa première licence (cadet) au Djoliba en 1961. Une année plus tard, en 1962, il est admis chez les juniors et remporte le titre de champion. C’est le 17 octobre 1963 que Sadia Cissé a joué son premier match officiel avec l’équipe fanion du Djoliba. C’était en championnat d’honneur du District de Bamako contre le Stade malien de Bamako (1-1).
En 1965, Sadia gagne définitivement une place de titulaire aux côtés des Barou Maïga, Abdoulaye Diawara dit Blocus, Kindian Diallo, Lamine Doe, Barou Kaba… Ayant débuté sa carrière comme attaquant, il l’a terminé dans l’axe central (libéro/Stoppeur) après avoir transité par le milieu. Avec le Djoliba, Sadia a remporté dix Coupes du Mali et autant de titres de champion. Il a également un palmarès bien fourni dans les compétitions africaines avec son club, le Djoliba AC. On retient ainsi, entre autres, une demi-finaliste de la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1967 (battu par l’Ashanti Kotoko de Koumassi 2 à 1) ; une demi-finaliste de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe…
Avec les Aigles du Mali, feu Sadia Cissé a joué son premier match en février 1964 contre la Guinée-Conakry et il a été l’auteur de l’unique but du Mali. De cette date et à sa retraite (le 23 décembre 1981), il a enregistré 57 sélections avec l’équipe nationale. Il a été une pièce maîtresse des Aigles pendant la campagne “Yaoundé 72” où le Mali a été jusqu’en finale perdue contre le Congo-Brazzaville (2-3).
Sadia n’a pas été seulement un excellent footballeur. Il a aussi été un cadre compétent (Inspecteur des services économiques) formé à l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Bamako et qui a notamment servi à la Somiex. A la fermeture de cette société d’Etat en 1987, Sadia a été immédiatement embauché comme directeur adjoint de la Compagnie malienne de commerce et de transport par l’ex-président du Djoliba, Abdoulaye Traoré alias “Tout Petit” (paix à son âme). Il y restera pendant trois ans. En 1990, il occupera les mêmes fonctions chez U-Négoce, une maison de transit appartenant au président du Stade malien de Bamako de l’époque, Mamadou Makadji.
Malgré la retraite, Sadia est resté toujours disponible pour apporter son expertise et son expérience aux équipes fédérales qui ont eu la clairvoyance de le solliciter. Et cela jusqu’à ce que le mal le contraigne à se ménager pour de bon.
Ainsi, de 2002 à 2013, il a été le Manager général des équipes nationales. Et de 2013 à 2017, il fut conseiller du président de la Fédération, feu Boubacar Baba Diarra. Sadia a aussi été membre du Comité directeur du Djoliba de 1990 à 2013.
Naturellement doté d’un calme olympien, Sadia incarnait l’assurance dans la défense du Djoliba et des Aigles du Mali. Il a aussi illuminé son temps avec ses magistrales touches de balle et ses coups francs assassins qui faisaient fréquemment mouche.
Au football, Sadia a incarné l’élégance et le fair-play avec un seul carton jaune toute sa carrière durant. Les témoignages évoquent la mémoire d’un légendaire footballeur qui est entré dans l’histoire et qui y restera à jamais par son courage, son travail, sa disponibilité, son dévouement… Bref, par des qualités humaines, sportives et professionnelles qui ont fait de Bakoroba un être exceptionnel !
Djibril M’Bodge (5-6 juillet 2023)
C’est avec une profonde douleur que la nation et le monde des médias ont appris la disparition, dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 juillet 2023, de Djibril M’Bodge,
journaliste-réalisateur à la retraite, 6e promotion du Cesti, ancien rédacteur en chef à Radio-Mali, pionnier de la télévision et du journal télévisé à l’ORTM. La levée du corps a eu lieu le jeudi 6 juillet 2023 au quartier 300-Logements, près du jardin “Les Angelots”.
Djibril M’Bodge fut responsable de la communication à la présidence de la République, conseiller à l’ambassade du Mali à Addis-Abeba.
Il cultivait en l’auditoire l’envie de le réécouter tout le temps. Diplômé du Cesti de Dakar (6e promotion) en 1978, membre du corps des journalistes-réalisateurs de la fonction publique malienne, Djibril M’Bodj a travaillé à la Radio-Mali avant l’avènement de la télévision en 1983 dont il devient un pionnier des pionniers.
Ce journaliste émérite a servi la présidence de la République sous Alpha Oumar Konaré en tant que responsable de la communication et a également passé un moment à l’ambassade du Mali à Addis-Abeba. Il était admis à la retraite il y a de cela quelques années. Ses confrères journalistes et auditeurs retiennent de lui un homme aux qualités exceptionnelles, bon, serviable et disponible.
Sa voix radiophonique sur les ondes de Radio Mali a émerveillé plus d’un auditeurs pendant plusieurs années. Sa présence forte sur le plateau du journal télévisé de la Radiodiffusion télévision du Mali (RTM) à l’époque a ravi plusieurs compatriotes.
La qualité professionnelle de ses reportages et de ses analyses sur les chaînes internationales comme Africa N°1 et RFI du début au milieu des années 90, ont séduit et inspiré beaucoup de jeunes journalistes. Sans oublier son talent appréciable de communicant auprès du président Alpha Oumar Konaré de 1995 à 2000 et à l’ambassade du Mali en Ethiopie de 2004 à 2010.
Seydou Traoré dit Guatigui (25 décembre 2023)
Le monde du football malien a appris avec beaucoup de tristesse la disparition de l’ancien gardien de but de l’AS Réal de Bamako et des Aigles du Mali, Seydou Traoré dit Guatigui, décès survenu le lundi 25 décembre 2023. Les obsèques ont lieu le lendemain mardi 26 décembre à 16 h sur le terrain “Poussière Rouge” à Bozola, derrière l’ORTM puis
l’enterrement au cimetière de Niaréla.
Né le 22 avril 1946 à Bamako, soit quelques semaines après le décès son père biologique, il porte son nom et les membres de sa famille lui donnent le surnom de “Guatigui” (Chef de famille ou administrateur du foyer). Il évolue dans les compétitions de quartier, et se fait remarquer par ses prises de balles et sa détente de félin. En 1964, sur les conseils d’un attaquant de l’AS Réal, en l’occurrence feu Seydou N’Daw dit Petit N’Daw, son frère Binkè Traoré “l’oriente” vers la catégorie “juniors” de l’AS Réal, où il ne tarde pas à s’imposer grâce à ses qualités.
Il effectue ses débuts en équipe fanion, le 7 janvier 1967 face au Djoliba (défaite 0-1), et est crédité d’une bonne prestation. Quelques jours plus tard, il est aligné face au Stade malien de Bamako (défaite 1-2). C’est à partir de ce moment qu’il gagne ses galons de titulaire et remporte la même année la Coupe du Mali. Une compétition qu’il remportera en 1968 et 1969. Il poursuit sa carrière avec les Scorpions jusqu’en 1983 (37 ans), soit 3 ans après avoir gagné sa 4ème coupe du Mali, aux dépens du Djoliba (1-0). Entre-temps, il est sélectionné par le coach Ben Oumar Sy en équipe nationale, en 1967. Le jeune qu’il est, apprend auprès de ses aînés Mbaye Elastique et Yacouba Samabaly. A la Can 1972, il joue le premier match contre le Togo. Un match sanctionné par un nul 3-3. Il perd sa place au profit de son cadet feu Mamadou Kéita dit Capi. De 1972 à son dernier match en 1983 contre le Mauritanie, au tournoi Cabral de Nouakchott, il est mis en concurrence avec Moussa Dembélé, Sory Kourouma et Modibo Doumbia dit Modibo Dix. Les différents entraîneurs, de feu Karounga Keita à Steve Manfred, en passant par Nikolaï Golokov, le soumettent au “turn over”. Après sa retraite, grâce à son diplôme (Cap en mécanique) obtenu au Centre Père Michel de Niaréla Sans-fil, il décroche un emploi de chauffeur à Care-Mali. Il y travaille jusqu’à sa retraite en 2006.
L’année suivante, il est victime d’une fracture de la jambe, en effectuant un plongeon, pendant qu’il entrainait les gardiens de buts de l’AS Réal. Après sa guérison, il passe ses journées à domicile et se consacre à la fontaine publique que lui a léguée sa mère. Des fonds qui, en plus de sa pension de retraité, lui servaient à faire face à ses obligations.
Mamadou Sidibé dit Décossaire (9-10 décembre 2023)
Décédé dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 décembre 2023, Mamadou Sidibé dit Décossaire a été accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Djélibougou, le lundi 11 décembre par une foule composée de parents, d’amis, de dirigeants sportifs et d’anciens coéquipiers du Djoliba et de l’équipe nationale.
Sidibé est né en 1948 à Dimbokro, en Côte d’Ivoire, mais a grandi à Bamako, au Mali. Il a commencé à jouer au football dès son jeune âge et a rejoint le Djoliba AC à la fin des années 1960.
Il a joué au Djoliba AC pendant 10 ans, remportant plusieurs titres nationaux. Il était connu pour son style de jeu dur et son engagement total pour son équipe.
En 1980, Sidibé a commencé sa carrière d’entraîneur. Il a été adjoint de Karounga Kéita au Djoliba AC pendant plusieurs années, avant de prendre en charge l’équipe en tant qu’entraîneur principal en 1990.
Sidibé a également été entraîneur de l’équipe nationale du Mali des moins de 17 ans.
Il était un passionné de football et un grand connaisseur du jeu. Il était également un homme humble et respectueux.
Ousmane Farota (25 mars 2023)
Décédé le samedi 25 mars 2023 à l’âge de 58 ans dès suite d’une maladie de longue durée, l’ancien gardien de but du Réal, du Stade malien de Bamako et des Aigles du Mali, El hadj Ousmane Farota repose au cimetière de Sabalibougou.
Les obsèques de l’illustre disparu ont eu lieu le dimanche 26 mars 2023 dans sa grande famille au Quartier-Mali. Il a été accompagné à sa dernière demeure par ses parents, amis dont des anciens footballeurs, des responsables du football, des journalistes, ses collègues de la Banque de développement du Mali (BDM-SA) où il travaillait et d’une foule nombreuse d’anonymes. Etaient également présents, le représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports, les anciens ministres Moussa Balla Diakité et Adama Samassékou, le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, le président du Stade malien de Bamako, Mahamadou Samaké dit Sam, et plusieurs dirigeants sportifs.
Après la prière mortuaire à la mosquée, Ousmane Farota a été conduit à sa dernière demeure par une foule immense composée de ses anciens compagnons de Tunis-94 à l’image de Moussa Kéita dit Dougoutigui, Modibo Sidibé…
Ousmane Farota a débuté sa carrière en Commune V, avant de signer à l’AS Réal en 1984-85. Il est resté chez les Scorpions jusqu’en 1988, avec un titre de champion en 1986. En 1988, il est recruté par le Stade malien de Bamako, avec lequel il a été plusieurs fois champion du Mali, vainqueur de la Coupe du Mali et de la Coupe Ufoa en 1992.
Avec les Aigles du Mali, il a remporté le Cabral de 1989 à Bamako et joué la Can-1994 en Tunisie, avec une place de 4e. En 1995, il signe à Ismahila en Egypte. La même année, il est demi-finaliste de la Coupe d’Afrique des clubs champions. Cette même année, lors d’un match de gala entre la sélection d’Afrique et le reste du monde, il est le seul joueur de la sélection d’Afrique évoluant sur le sol africain.
Sidima Dienta
(16 octobre 2023)
Décédé le lundi 16 octobre 2023 dans une clinique de la place, l’ancien directeur général des Impôts (8 septembre 2013-23 octobre 2018), Sidima Dienta, a été accompagné le lendemain mardi à sa dernière demeure au cimetière de Dia, son village natal. Il repose désormais auprès de ses parents.
A son décès, le corps de Dienta a été rapatrié jusque dans son village natal, Dia (cercle de Ténenkou), comme il le souhaitait. Ce grand commis de l’Etat était réputé être un cadre compétent, rigoureux, travailleur et disponible dont le seul souci était de renflouer les caisses de l’Etat. Dieu merci, il a fait de son mieux durant le temps qu’il a passé.
Natif de Dia où il a fait ses études primaires, Sidima Dienta, obtiendra son bac à Sévaré avant de décrocher la maîtrise en sciences économiques à l’Université de Dakar. Il suivra ensuite une formation en contrôle fiscal à Paris puis en management des administrations à l’Enap au Québec (Canada).
De 1996 à 2005, il bénéficie d’une série de séminaires en comptabilité Syscoa, des sociétés minières, banques et assurances, comptabilité des sociétés multinationales et séminaires de formation des formateurs au ministère de l’Economie et des Finances.
Sur le plan professionnel, de juin 2011 à janvier 2013, il fut directeur des Grandes entreprises (DGE). Auparavant, il avait été chef de division appui à la vérification à la direction générale des impôts ; inspecteur vérificateur à la division recherches et de la vérification à la direction générale des impôts ; chef de centre des impôts de Kayes, de la section impôts indirects à l’inspection régionale des impôts de Ségou.
Lanfia Kouyaté
(30 octobre 2023)
Lanfia Kouyaté est décédé dans la nuit du dimanche 30 octobre 2023 des suites d’une maladie. Il a été accompagné, par une foule de grands jours, en sa dernière demeure, au cimetière de Sotuba où il repose pour l’éternité.
Né en 1943 dans le village de Djoliba-Koro, Lanfia Kouyaté était un fidèle parmi les fidèles du président feu Amadou Toumani Touré. Il a grandi dans une famille de griots, et il a appris dès son plus jeune âge à raconter l’histoire et à chanter des louanges.
En 1963, il arrive à Bamako pour trouver un emploi. Il est recruté par le ministère des Affaires sociales, puis il est affecté au ministère des Affaires étrangères. Il y travaille pendant de nombreuses années, et il acquiert une grande connaissance de la politique et de la diplomatie.
En 1991, Lanfia Kouyaté est affecté au Protocole de la République, et il devient l’un des principaux conseillers du président de la Transition Amadou Toumani Touré. Il est chargé des relations avec les familles fondatrices du Mali, et il est également responsable des activités sociales du président.
Lanfia Kouyaté était un homme dévoué et loyal. Il était toujours présent pour ATT, qu’il soit en public ou en privé. Il était également un homme intelligent et cultivé, et il a été un précieux atout pour le président.
Lanfia Kouyaté était un homme de conviction, fidèle à ses amis et à ses idéaux, toujours prêt à se battre pour ce qu’il croit, une figure importante de l’histoire du Mali, un homme hors du commun, un griot talentueux, et un conseiller loyal. Son histoire est celle d’un homme qui a consacré sa vie au service de son pays.
Daniel Amagoin Tessougué (11 juin 2023)
L’ancien président de la Cour de justice de l’Uémoa et ancien procureur de la Cour d’appel de Bamako a tiré sa révérence le dimanche 11 juin 2023 plongeant le monde de la justice et la nation malienne dans un deuil profond. Cet éminent magistrat de classe exceptionnelle, reconnu pour sa modestie, sa rigueur et son intégrité, a laissé derrière lui un héritage inestimable. Un vibrant hommage lui a été rendu le jeudi 16 juin 2023 lors d’une cérémonie au Palais des sports avant qu’il ne soit conduit à sa dernière demeure.
Le magistrat Daniel Amagoin Tessougué est né le 10 décembre 1958 à Sangha, au pays Dogon. Il a obtenu son baccalauréat 1re partie, lettres modernes au lycée régional de Ségou en 1977. En 1978, il obtint la 2e partie en série philo-langues au lycée de Badalabougou. Le juge Tessougué a obtenu sa maîtrise en droit à l’Ecole nationale d’administration de Bamako en 1984. Deux ans plus tard, en 1986, il est titulaire du diplôme de magistrat qu’il a obtenu à l’Institut national de formation judiciaire de Bamako. En 1991, Daniel Amagoin Tessougué a décroché son diplôme d’études approfondies en droit privé à l’Université Robert Schuman de Strasbourg en France. En 2002, il est titulaire d’un doctorat en droit privé à la même université.
Magistrat de grade exceptionnel, il a été nommé juge à la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) le 20 mai 2016 par Acte Additionnel n°05/2016 de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uémoa, représentant la République du Mali.
Avant cela, il a occupé plusieurs fonctions au Mali, telles que juge d’instruction, président du tribunal du travail, procureur de la République près le tribunal de première instance de la commune VI de Bamako, procureur général près la Cour d’appel de Bamako, secrétaire général au ministère de la Justice et contrôleur d’Etat.
Salim Togola
(20 avril 2023)
L’ancien grand reporter, rédacteur en chef, puis directeur des publications en français du quotidien national L’Essor, est décédé le jeudi 20 avril 2023 à Bamako, la veille de la fête de Ramadan, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 57 ans. Il a été porté en terre le samedi 22 avril, à Lassa, au lendemain de la fête
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Le “Chief” (ainsi le surnommaient ses collègues) s’est battu contre une maladie latente pendant de longues années. Journaliste d’un professionnalisme reconnu, profondément humain, S. Togola a brisé sa brillante plume avant de se retirer sans laisser un mot. Il part, comme il a vécu dans la discrétion. Salim Togola était un journaliste chevronné et talentueux.
Grand reporter, Salim Togola a marqué l’histoire du Quotidien national L’Essor à travers ses reportages lors des grands événements, ses analyses, ses billets et les interviews qu’il a réalisées. La qualité de son écriture, son style et son courage à exprimer ses sentiments sans chercher à vexer étaient très appréciés des lecteurs de L’Essor. De Salim Togola, on peut dire qu’il fait partie des rares journalistes de sa génération qui ont franchi tous les échelons du Quotidien national.
D’abord stagiaire, après son retour de l’ex-Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS), journaliste-reporter, il est ensuite admis au concours d’entrée à la fonction publique, avant d’occuper, successivement les postes de rédacteur en chef adjoint, rédacteur en chef, directeur des publications en français de l’Amap et conseiller spécial du directeur général de l’Amap jusqu’à sa mort.
Salim Togola a donc passé toute sa carrière professionnelle à l’Amap, précisément à la rédaction du Quotidien national L’Essor.
Tous ceux qui ont connu Salim Togola et travaillé avec lui à la rédaction de L’Essor peuvent le témoigner : c’était un homme courtois et sans façon. Il était toujours souriant et n’avait de problème avec personne. On ne l’a jamais vu en colère contre un collaborateur, à fortiori, avoir une prise de bec avec un agent.
Pendant tout le temps passé à la tête de la rédaction de L’Essor, Togola a entretenu les meilleures relations possibles avec l’ensemble de ses collaborateurs et s’employait toujours à trouver une solution aux questions les plus problématiques.
Même après avoir quitté le poste de directeur des publications en français de l’Amap (pour cause de maladie), Salim Togola a continué à venir régulièrement au bureau et contribuer ainsi à la bonne marche de L’Essor. C’est dire que malgré la maladie qui le rongeait à petit feu, il n’avait jamais décroché. Finalement, quelques heures après la fin du mois béni de Ramadan, Togola a quitté ce monde.
Me Ousseynou Sey Diallo
(30 novembre 2023)
Décédé le 30 novembre 2023, Me Ousseynou Sey Diallo, avocat émérite, a été inhumé le lendemain vendredi 1er décembre 2023 par une immense foule de parents, amis et connaissances éplorés. Il repose désormais pour l’éternité au cimetière de Sotuba en Commune I du district de Bamako.
Magistrat de grade exceptionnel, Me Diallo a été pendant plusieurs années président de la Chambre d’accusation. Il finira par démissionner de la magistrature pour entamer une carrière d’avocat. Il avait ouvert un cabinet nommé “Etude Youba”, qui a défendu beaucoup de dossiers à la satisfaction des clients et qui a aussi incubé nombre d’avocats devenus des ténors du Barreau malien.
“- Je ne suis pas éternel et je suis dans mes bonus, tu dois toujours intégrer cela en tant qu’aîné. – Je ne suis pas prêt, tu dois encore tenir, surtout que tu as toujours su bien le faire.
Un tel échange était très fréquent entre mon père et moi ces derniers temps, d’ailleurs on les terminait toujours par des rires. J’étais loin de penser que les choses pouvaient survenir avec autant de promptitude, sans aucune alerte”, témoigne son fils, Moussa Sey Diallo dans un hommage qu’il lui a consacré.
Amadou Konaté
(24 décembre 2023)
Le secrétaire général de la présidence de la République a la profonde douleur d’annoncer le décès M. Amadou Konaté, précédemment chargé de mission à la Cellule de communication et des Relations Publiques, ce dimanche (ndlr : 25 décembre 2023), aux environs de 8 heures, des suites d’une maladie.
C’est ce communique de la présidence signé Dr. Alfousseyni Diawara qui annonça à l’opinion nationale et internationale la disparition d’Amadou Konaté, un journaliste-réalisateur de talent. Il a servi avec professionnalisme et abnégation à l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM) durant la majeure partie de sa carrière. Il y a animé une émission culturelle populaire. Il a formé de nombreux jeunes qui émergent aujourd’hui sur le plan national.
En 2018, il a été nommé chargé de mission auprès de la Cellule de communication de la présidence. Il était le maître de cérémonie attitré des cérémonies officielles organisées par l’État malien.
Amadou Konaté était un homme de grande culture. Il était passionné par le cinéma, le théâtre et la musique. Il était également un grand communicateur, capable de captiver son auditoire par ses discours éloquents.
Les obsèques d’Amadou Konaté ont eu lieu le lundi 25 décembre à 10 h à son domicile à Sirakoro, quartier dont le cimetière est désormais sa dernière demeure.
Oumou Diarra dite Dièman (26 décembre 2023)
L’animatrice vedette de la Chaîne 2 de l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM), Mme Coulibaly Oumou Diarra dite Dièman est décédée le mardi 26 décembre 2023 des suites d’une maladie à l’hôpital du Mali à l’âge de 58 ans. Elle a été inhumée le lendemain, mercredi 27 décembre.
Diplômée de l’Ecole centrale pour l’industrie, le commerce et d’administration (Ecica), section Douanes, Oumou Diarra dite Dièman qui a fait ses débuts à Radio Kayira avant de devenir l’une des animatrices vedettes de la Chaine II de l’Office des radio et télévision du Mali (ORTM).
Née en 1965 à Ségou et mère d’un enfant, Mme Coulibaly Oumou Diarra a acquis une renommée particulière en tant que conseillère conjugale émérite, prodiguant des conseils avisés aux jeunes couples et aux beaux-parents. Sa carrière riche et brillante a été marquée par son engagement à promouvoir les bons comportements au sein des foyers maliens.
Durant sa riche et brillante carrière à travers ses émissions, Oumou Diarra prodiguait des conseils aux jeunes couples mais aux beaux parents d’une certaine manière. Née en 1965 à Ségou et mère d’un enfant, Mme Coulibaly Oumou Diarra, “Dièman” était devenue une conseillère conjugale de référence pour les femmes surtout les plus jeunes à Bamako.
Animatrice, productrice et comédienne, Dièman a animé beaucoup d’émissions sur les bons comportements dans les foyers. De Radio Kayira à la Chaine II en passant par Radio Tabalé, la native de Ségou a laissé à travers plusieurs émissions telles que : Guinguin Grin, Sôgôma dolo (l’étoile de la matinée), Kôlônsen Kôrôla (l’espace où les femmes pilent le mil), Madame Dioukousse, Biribara Ton (cercle des femmes insalubres), Yélen (lumière), Guakounda communément appelé Fiman et Dièman, 20 sur 20 et bien d’autres.
Victor Sy (21 mars 2023)
Victor Sy est mort, à 87 ans, le mardi 21 mars 2023, quasiment à la veille de l’anniversaire de la journée historique du 26 Mars. Le 26 Mars (1991) a couronné le long combat de cet homme contre Moussa Traoré et son régime.
Professeur de sciences physiques/chimie au lycée de Badalabougou, il aimait disserter avec ses élèves, sur la situation politique nationale et internationale, les enjeux en cours, les raisons du coup d’État contre Modibo Keïta dont il était un ardent défenseur.
Membre de la Jeunesse-Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (J-US-RDA), il n’a jamais accepté cet acte de forfaiture qu’il dénonçait violemment partout, à telle enseigne qu’il était appréhendé par la police à chaque mouvement de contestation. Un tract était-il lancé, une marche était-elle faite, des propos ou des critiques étaient-ils tenus contre le CMLN, Victor était le premier en faire les frais. Il était aussitôt recherché, arrêté, battu, torturé, envoyé au Camp de parachutistes de Djicoroni ou loin dans les prisons du désert saharien. Rien n’y fait. L’homme ne s’est jamais tu. II ne s’est jamais caché, il n’a jamais tenté de s’enfuir. Une fois libéré, il récidivait dans des dénonciations d’actes posés par ses tortionnaires et ce, en face d’eux.
Victor Sy avait accepté le sacrifice de soi-même pour l’éveil de conscience des Maliens qu’il voulait voir s’assumer, prendre leur destin en main et se battre.
Son combat était pour la démocratie et la souveraineté du peuple. C’est pourquoi, il a salué le fait que la Transition en cours s’est émancipée de l’Etat impérialiste français, chose que Victor a toujours revendiquée. Victor s’est assumé et il a marqué son temps, ne demandant jamais une faveur.
Vincent Traoré
(23 mai 2023)
Le journaliste émérite a perdu la vie le mardi 23 mai 2023 en France à l’âge de 74 ans. Le corps de Vincent Traoré est arrivé à Bamako le mercredi 31 mai 2023 à 19 h 45 par le vol régulier d’Air France, acte suivi d’une veillée de prière à son domicile à Badalabougou.
Les funérailles ont eu lieu à la Cathédrale de Bamako le jeudi 1er juin 2023 à 10 h et son inhumation aussitôt après au cimetière de Bamako-Coura. Il a su passer de journaliste à communicant, avec la même passion et en portant haut les normes de ces professions. Aujourd’hui, Vincent Traoré n’est plus.
De son Ségou natal aux sommets de la communication en Afrique, que de chemins parcourus par Vincent Traoré ! Peu de gens savent par exemple qu’il est celui qui a fait Yayi Boni ! En effet, alors président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), à Lomé, c’est avec son directeur de la communication du groupe qu’il va concevoir le secret désir de se présenter à la présidentielle béninoise.
Vincent Traoré travaillera dans l’ombre, mais mettra en place un mécanisme infaillible qui fera qu’un illustre inconnu au bataillon politique, remportera haut les mains les élections.
Vincent restera modeste. La taille fine, le visage toujours illuminé d’un sourire et toujours concentré sur ce que lui dit son interlocuteur, il est de la première promotion du Cesti de Dakar.
De la Radio Mali, il rallie l’équipe de la Boad, où il passera le plus clair de sa carrière. Après avoir fait valoir ses droits à la retraite, il reprendra service au Mali. On le verra aux côtés de feu Soumaïla Cissé à la communication, convoité par tous les clans politiques. Mais, Vincent n’est pas de ceux qui retournent les vestes. Il restera droit dans ses bottes, refusant les propositions pour rester dans le camp qu’il s’est choisi. Son décès laisse la profession orpheline d’une référence, d’un guide, d’un exemple. A la lumière de son expérience à la communication de la Boad, il a produit un livre qui reste encore une référence dans bien d’écoles de journalisme et communication en Afrique.
Ahamadou Abdoulaye Diallo (19 juin 2023)
Economiste émérite, Ahamadou Abdoulaye Diallo est décédé le lundi 19 juin 2023 à l’âge de 60 ans. Marié et père de 5 enfants, il était à la tête du Fonds de solidarité africain (FSA) du 31 octobre 2015 jusqu’à son décès. Auparavant, il y avait assumé, de 1998 à 2008, diverses fonctions. D’abord analyste de projets de 1998 à 2002, puis, parallèlement à partir de 2002, il est nommé conseiller économique du président Amadou Toumani Touré.
De 2003 à 2005, il prend du galon au FSA comme conseiller de direction tout en restant conseiller du chef de l’Etat malien, mais avec résidence à Niamey et non plus à Bamako. Poursuivant son ascension, il devient directeur des études et des projets au FSA de 2005 à 2008, année où il accède au poste stratégique de directeur des opérations.
En avril 2008, il entame une carrière au sein de différents gouvernements maliens comme ministre l’Industrie et du Commerce, entre autres.
Ahamadou Abdoulaye Diallo était titulaire d’un diplôme d’ingénieur polytechnicien obtenu en 1984 à l’Institut polytechnique rural (IPR) de Katibougou (Mali), et de deux DESS, l’un en économie, finances et banque obtenu en 1988 au Centre d’études financières économiques et bancaires (Cefeb) de Paris (France) et l’autre en finances, monnaie et crédit décroché en 1994 au Centre ouest-africain de formation et d’études bancaires (Cofeb) de Dakar (Sénégal).
Fanta Coulibaly dite FC (4 mars 2023)
Fanta Coulibaly est née dans les années 1960 à Sido dans la région de Bougouni où elle a fait ses études primaires. Après le second cycle à l’Ecole fondamentale de Bougouni, elle est admise à l’Institut national des arts en 1982. Elle faisait ainsi partie de la promotion 1982-1986.
En 1985, elle était membre fondateur de la Troupe Nyogolon, la première troupe dramatique privée du Mali. Son professionnalisme et son savoir-faire dans la troupe lui ont valu le sobriquet de Fanta Nyogolon. Elle a joué dans les pièces “Samba ni Sira”, “Sida”, “Exode rural”… La comédienne était aussi une figure incontournable de tous les grands cinémas et Sitcom du Mali. Pour sa riche carrière, elle a reçu la distinction de chevalier de l’Ordre national du Mali en 2009.
La native de Sido était également la deuxième secrétaire à la communication de la Cafo et celle de l’Alliance malienne de lutte contre la pauvreté, ainsi que la secrétaire générale de l’Association de lutte contre la drépanocytose (Amlud).
La professionnelle du théâtre et du cinéma a travaillé aussi pour la Haute autorité de la communication (Hac) avant d’être la chargée du projet “Programme d’Acte sept”.
À noter que Fanta Coulibaly était l’épouse du président du projet “Programme d’Acte sept”, Adama Traoré non moins le patron de la Fédération des artistes du Mali (Fédama).
Soumana Mory Coulibaly (20 février 2023)
Le natif de Bla, “Zou” a rendu l’âme le 20 février 2023 à l’âge de 66 ans. Il repose désormais au cimetière de Magnambougou, en Commune VI . Cet inspecteur des douanes de classe exceptionnelle est né le 30 mars 1957 à Yangasso, dans le Cercle de Bla. Il était le président des 7 sections du Rassemblement pour le Mali (RPM) de la Région de Ségou et secrétaire à l’information et à la communication du bureau politique national du RPM.
De 1965 à 1974, il fréquenta l’école fondamentale de Yangasso où il obtint le DEF (diplôme d’études fondamentales). Puis le lycée Bouillagui Fadiga de Bamako lui ouvre ses portes. Il décroche son baccalauréat (section philo-langues) en 1977. Il poursuivra ses études supérieures de 1977 à 1983 à l’Ecole nationale d’administration (ENA), section sciences juridiques avant d’être admis en 1983 au concours de recrutement des inspecteurs de douanes.
Il suivra d’autres formations, notamment à l’Ecole nationale des douanes de Neuilly sur Seine (France). Il a aussi suivi une formation de cadres supérieurs des administrations douanières et fait un stage à l’Institut supérieur de formation des cadres du ministère fédéral de l’Economie et des Finances avec une bourse de la Fondation allemande pour le développement international.
Au cours de sa riche carrière, il a été en 2000 sous-directeur des enquêtes douanières, directeur régional des douanes de Koulikoro et du district de Bamako avant d’être nommé en avril 2006, chef du Bureau des produits pétroliers. Il fut aussi sous-directeur de la réglementation, de la fiscalité et des relations internationales en juillet 2011 et chef du Bureau des exonérations douanières et des Maliens de l’extérieur en mai 2013. Il a également été nommé en 2014 chef du Bureau des régimes économiques avant d’être promu en avril 2015 directeur général de l’Office national des produits pétroliers (Onap), un poste qu’il occupait à sa nomination comme ministre du Développement local, puis des Transports. Officier de l’Ordre national du Mali, il parlait français, anglais, russe, minianka et bambara.
Kabirou Bah
(2 septembre 2023)
Lui aussi est décédé le samedi 2 septembre 2023 dans la foulée de la nouvelle de la disparition de Salif Kéita. L’enfant prodige de Niono, région de Ségou, s’est, en effet, éteint le même jour en France où il résidait depuis sa retraite sportive.
C’est au Kala de Niono que Kabirou Ba a débuté sa carrière sportive et avec qui il a remporté la Coupe régionale en juin 1981 face à l’Olympique de Ségou. Pratiquant à la fois le basket-ball, le football et l’athlétisme, il se fait remarquer à la Biennale de Ségou en 1979 et, plus tard, à la Semaine locale de 1981.
L’année suivante, il va évoluer avec l’AS Biton de Ségou. Malheureusement, l’enfant prodige du Kala va manquer la finale de Coupe du Mali 1982 à cause de ses activités professionnelles. Il était en effet photographe de son état. C’est en 1983 et à l’occasion d’un match entre l’AS Biton de Ségou et le FC Bassam de Côte d’Ivoire, dans le cadre de la coupe Ufoa, que le public sportif malien va réellement découvrir Kabirou Bah dans ses œuvres. Evoluant comme milieu défensif, il a été le meilleur du match. Pour la circonstance, le journal “Podium” de l’Agence malienne pour la presse et la publicité (Amap) lui consacra un poster sur lequel on pouvait lire : “Kabirou, la petite perle de l’AS Biton de Ségou” !
En 1983, Kabirou Bah est présélectionné en équipe nationale pour le tournoi Cabral de Nouakchott (Mauritanie). Les dirigeants du Stade malien de Bamako en profitent pour le recruter en lui offrant un appareil photo sophistiqué et un local pour lui servir de studio. En retour, il a été l’un des grands artisans de la victoire des “Blancs” de Bamako en finale de la Coupe du Mali de football en 1985 gagnée par le Stade par 4 buts à 2. Avec le Stade malien de Bamako l’enfant prodige de Niono a remporté un titre de champion, 3 Coupes du Mali et surtout après avoir réalisé un doublé coupe-championnat en 1984. La même année (1984), il avait échoué en finale de la coupe de l’Ufoa.
Le 14 septembre 1987, au lendemain de la Super coupe remportée par le Stade malien face au Sigui de Kayes, Kabirou Bah s’est envolé pour la France. Sur place, il a successivement décroché des boulots temporaires jusqu’à se stabiliser avec un emploi garanti qui lui a permis de bénéficier d’une pension au terme de ses longues années de travail. Marié et père de 4 enfants, il envisageait de retourner au pays. Hélas ! Le destin en a décidé autrement.
Souleymane Diarra
(15 janvier 2023)
Inspecteur de la jeunesse et des sports, celui qu’on appelait par le diminutif Solo a également été conseiller technique au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et directeur du Centre Olympafrica Cheick Kouyaté de Banankabougou.
Sur le plan politique, il était le secrétaire général de la section Adéma/PASJ de la Commune III du district de Bamako.
Baba Nadio (23 octobre 2023)
Baba Nadio est décédé dans la nuit du lundi 23 octobre 2023 aux environs de 23 h au CHU du Point G des suites de maladie à l’âge de 66 ans.
La levée du corps a eu lieu le mercredi 25 octobre 2023 à partir de 16 h chez lui à Kalaban Coura Sud Extension, Cité Radio-Mali, dans la rue du collège Oumar Bah en présence du ministre de tutelle Alhamdou Ag Ilyène. Il repose au cimetière de Kalabancoura.
Baba Nadio était ingénieur des constructions civiles sorti de l’ENI de Bamako. Il fut directeur général adjoint de l’ORTM, conseiller technique au ministère en charge de la Communication et de l’Economie numérique du 22 décembre 2017 à sa retraite le 13 janvier 2023.
L’enfant de Singo (arrondissement de Konna, région de Mopti) était officier de l’Ordre national du Mali depuis 2016.
Abdramane Hinfa Touré (19 novembre 2023)
Abdramane Hinfa Touré, deuxième secrétaire général adjoint de l’UNTM, secrétaire général du SNIPIL et ancien secrétaire général du Comité syndical de l’ORTM au moment de son décès, est parti le dimanche 19 novembre 2023 des suites d’une maladie. Cet homme engagé a marqué de son empreinte le mouvement syndical malien.
Né le 21 mars 1962 à Ségou, Abdramane Hinfa Touré a débuté sa carrière syndicale en 1987 au sein de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Il a occupé plusieurs fonctions au sein de l’organisation, notamment celle de secrétaire général du SNIPIL. Touré était un syndicaliste engagé et combatif. Il a toujours défendu les droits des travailleurs et des travailleuses. Il était également un homme de dialogue et de consensus.
Touré était également un homme des arts et de la culture. A ce titre, il a joué des rôles d’acteur dans des films maliens dont le plus retentissant est “Walaha”.
Ses obsèques ont eu lieu le mardi 21 novembre 2023, chez lui à Diatoula Cité, en présence de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, de l’ancien ministre en charge de la Communication, Harouna Toureh, de parents, amis, connaissances et anciens collaborateurs professionnels et du monde de la culture. Il dort au cimetière de Sirakoro Méguétan.
Yaya Coulibaly dit Yascoul (9 août 2023)
Yaya Coulibaly dit Yascoul, journaliste animateur émérite, est décédé le mercredi 9 août 2023 des suites d’une longue maladie. Il repose désormais au cimetière de Niamana où il a été conduit le jeudi 10 août par une grande foule d’amis, de parents, d’anciens collaborateurs et élèves, de défenseurs des droits de l’Homme, et de la grande famille de la presse malienne.
De la Radio Kayira à Nassira-oulé jusqu’à la Radio Baoulé FM, Radio rurale internationale et à Amnesty International Mali, Yascoul est resté égal à lui-même, toujours avec cette volonté manifeste de dire la vérité devant n’importe quelle situation et surtout de transmettre sa connaissance aux jeunes pour une presse professionnelle et digne de ce nom qui a toujours été son combat.
Professionnel bon teint jusqu’au bout des ongles avec en ligne de mire l’éthique et la déontologie, Yascoul était un journaliste formateur qui ne transigeait point avec le respect des valeurs qu’incarnent le journalisme.
De par sa belle voix radiophonique, et sa belle plume, il était une référence pour beaucoup de jeunes journalistes et élèves dans les écoles de journalisme.
Bertin Dakouo
(17 octobre 2023)
Bertin était un homme simple, effacé, modeste, courtois, respectueux, qui aimait son travail. Il était très attaché aux relations sociales. Il était profondément humain et très discret !
La presse malienne a perdu, le mardi 17 octobre 2023, un de ses meilleurs journalistes, un homme de grandes qualités morales et intellectuelles. Au 40e jour de son décès, un ami d’enfance de Bertin Dakouo du nom de Joseph Drabo lui a rendu un hommage que nous vous proposons.
“En toi, je perds ce compagnon hors pair avec qui je chaussai la même paire pour suivre le sentier des repères que nos pères nous ont voulu perpétuer.
Badou Zaki “L’homme plus le Maroc”. Badou, permets-moi de commencer par évoquer ce nom par lequel tous nos camarades du séminaire et non moins ceux de Ké-Macina et Kolongotomo, s’accordaient à t’appeler au point d’avoir besoin de réfléchir pour se rappeler ton nom, le vrai.
Ce nom, disais-je, on te l’a concédé, quand avec tes détentes dignes d’un jeune félin, tu défiais quiconque de faire passer le ballon dans les buts que tu avais l’art d’hermétiquement fermer. Tu aurais pu devenir ce gardien de but qui a souvent tant manqué à notre sélection nationale. Mais, tu n’en as rien voulu savoir, tu t’es amusé à fermer les buts sur les terrains de foot du petit séminaire de Koulikoro, du lycée Prosper Kamara (moyen séminaire pie XII) et du grand séminaire Saint Augustin de Samaya.
Oui, tu n’étais, à l’époque, animé que par une seule ambition : réussir ta vocation sacerdotale. Et, sept ans après le bac, te voilà ordonné diacre de l’Eglise catholique. Puis, peu après, tu te retrouvas élève-maitre à l’Institut de formation de maîtres (IFM) de Sévaré.
L’enseignement ne devrait pas être la fin des tiraillements entre ton destin et toi.
Aussi, t’a-t-on vu te lancer dans des études de journalisme et devenir directeur de publication du journal “Info Matin”. Que ne me suis-je pas senti fier d’entendre le célèbre Sy Solomani Sy, affectueusement marteler un “Tankelen Bertin Dakouwa” après avoir traduit en langue nationale bamanankan, l’un de tes élégants articles.
Mais qu’est-il donc arrivé ce mardi 17 octobre 2023 ?
Toi qui, d’un parcours vertigineux, nous as, par une sagesse élégante, persuadé que tout peut être dignement enduré et surpassé. Dis-moi ce qui est arrivé ce jour, mon brave Tankelen. Oui, un mal t’avait atteint. Mais, tu n’as jamais laissé soupçonner que ce lâche adversaire de maladie t’inquiétait ? Et voilà un, deux, quarante jours que tu nous contrains à nous résoudre à admettre cette déconcertante annonce que tu as laissé se répandre.
Comment donc peux-tu partir sans mot dire ? Ne penses-tu pas que l’heure est venue de te rendre la parole ? Pour certainement que tu nous fasses sortir de ton éloquente timidité, les mêmes bouts de phrases : “on gère”, “ça va aller”, “on fait avec”, “c’est compliqué mais ça ira”, “je maitrise la situation”, “tout à fait”, “on n’a pas le choix”.
Adieu mon ami ! En Dieu, nous nous reverrons. Celui que tu as toujours appelé Petit You”. Bertin repose dans son village natal.
Paul Fadjigui Coulibaly (6 décembre 2023)
Un grand fan du ballon rond venait de s’en aller après avoir tout donné au sport en général et au football en particulier, singulièrement son club de cœur, le Stade malien de Bamako. Il a lutté pendant de longues années contre la maladie qui l’a souvent éloigné du micro jusqu’au jour fatidique où il perdit le combat qu’aucun être vivant ne gagne.
Né en 1972, il abandonna vite les bancs dès l’école primaire pour embrasser le petit commerce notamment la vente des habits. C’est dans ce métier qu’il découvrit le Stade malien de Bamako qu’il accompagna comme supporter pendant plus de 20 ans jusqu’à intégrer les instances du club au niveau de la communication. Passionné, la Fédération malienne de football même fera appel à ses compétences.
Chrétien bon teint, Paul intègre la Radio Espoir pour une longue et riche carrière d’animateur sportif, un statut qui le conduira à couvrir plusieurs événements sportifs nationaux et africains et dont le dernier grand est la Can Cameroun 2021 jouée en 2022.
La levée du corps de Paul Fadjigui a eu lieu dans l’Eglise de Boulkassoumbougou Kouloubléni le jeudi 7 décembre 2023 en présence de plusieurs journalistes et de dirigeants et responsables sportifs maliens.
Marié et père de 6 enfants dont 3 filles, il repose au cimetière de Sotuba.