Nous avons tous un jour rêvé de rencontrer le meilleur ou la meilleure ami (e), le ou la meilleure collègue, avec qui tous les projets semblent possibles, sans aucune appréhension, aucune frontière, avec qui tous les désespoirs se transforment par enchantement en espoir. Ici, nous sommes rassemblés pour rendre hommage à une femme exceptionnelle partie brutalement le 14 janvier 2021 à l’âge de 67 ans, en laissant derrière elle plusieurs orphelins dont ses enfants, ses petits-enfants, ses proches, de nombreux collègues et amis. Wardat Monjoint Afandi a marqué bon nombre de personnes de par sa bonté, son authenticité, sa joie de vivre, son humilité, sa droiture…, ses qualités sont tellement nombreuses que nous ne pourrons pas tous les citer. Cette grande dame au grand cœur était la fille aînée de Madame Anfandi, la première femme ministre de la Santé, sous gouvernement Ali Soilihi Mtschiwa MONGOZI, et par ailleurs la première sage-femme malgache qui a exercée par amour et abnégation. De 1975 à sa retraite à ses 80 ans elle a ainsi donné vie à de nombreuses générations comoriennes dans des conditions pas toujours facile. Comme sa mère, Wardat Monjoint Afandi était une grande militante dès son jeune âge. Une des premières femmes bachelières des îles Comores, bien qu’elle fût maman très jeune, Wardat Monjoint Afandi était détentrice d’un double doctorat en Environnement et Génie Civile. Tout au long de sa vie, elle a concilié vie de famille, travail, éducation de ses enfants et de ses petits-enfants, en plus de ses engagements actifs dans des causes humanitaires à l’échelle internationale. Wardat n’avait pas de frontière dans ses engagements humanitaires. Elle était une femme de terrain qui a donné son temps et sa vie auprès des personnes sans voix. Elle a toujours mis l’homme au centre de ses préoccupations. Ceci auprès de plusieurs organismes tant privés que associatifs : C’est pourquoi aujourd’hui la fondatrice de OCD (Organisation pour la Cohésion du Droit et du Développement) Fédéralitude Suisse Karima Sandia Boina Mbechezi ainsi que le concepteur et président José Mene Berre veulent pérenniser ce noble héritage qu’elle nous a laissé en sa qualité de co-fondatrice et Cheffe de projet. Dans sa philosophie que dans l’éthique qui n’est autre que d’apprendre aux gens à : “ pêcher au lieu de leur donner du poisson”. Durant 30 ans main dans la main, Wardat Monjoint Afandi et Karima Sandia Boina Mbechezi ont opté pour l’ouverture de 22 Antennes OCD (Organisation pour la Cohésion du Droit et du Développement) International dans le monde : Ceci en auto-financement et autogestion supporté essentiellement par ses deux amis fidèles. Wardat Monjoin Afandi et Sandia Karima étaient comme mère et fille. Leur complicité, leur persévérance, les a amenées à surmonter des épreuves très difficiles quant à la mise en place de ses structures. Tant sur le plan financier, technique, humain, qu’environnemental. Ces épreuves les ont forgé et ont permis de rencontrer le concepteur de Fédéralitude Internationale José Mene Berre 20 ans après, ceci après 1 an de partenariat et de fonder la fusion entre OCD International et Fédéralitude Suisse. Ces liens ont été bénéfiques pour ces trois fondateurs de cette nouvelle ère de courant de pensée. C’est avec ce climat de travail que la nouvelle équipe va bâtir des réseaux et des ponts entre l’Océan Indien, l’Europe, l’Afrique et l’Océanie Pacifique qui vient d’être intégrée en 2023. Nous sommes ici pour rendre hommage à Madame Wardat Monjoin Afandi, mais nous ne pouvons pas la citer sans évoquer son amie de toujours et fille de cœur la présidente de cette Organisation Humanitaire, Madame Karima Sandia Boina Mbechezi. Voici deux femmes exceptionnelles à la trajectoire de vie riche qui ont su mettre leur intelligence du cœur et leur esprit collectif au service du développement humain. Aussi riche et tout aussi passionnant, ce concept a pu séduire plusieurs acteurs et cadres de hauts niveaux, et de nouveau cette structure adopte une démarche qualité dans le travail ensemble. La complicité de ses deux braves dames a su donner une autre image positive aux îles Comores, jusqu’à ce jour marquée par plusieurs coups d’État. Elles portent avec elles des valeurs culturelles intrinsèques et humaines aussi belles et puissantes qu’une Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Grace Kelly, Simone Veil, Angelas Devis, Winnie Mandela…Ceci dans une approche apolitique. À elles deux elles ont rassemblé et elles ont formé une équipe internationale de bénévoles humanistes. Adoptant une politique du terrain plus précieuse et plus concrète que le sont les actions de l’UNESCO. Quand je pense qu’être une personne influente et respectée, dans les années 1980 et 1990 était un chemin de croix semé d’embuches pour les jeunes femmes trop intelligente et indépendante d’esprit, celles qui devaient se battre mille fois plus pour se faire entendre, se faire respecter et se faire accepter dans les circuits masculins, dans les espaces où le pouvoir des affaires et pouvoir politique, des finances, là où les hommes se vantent d’un ego paternaliste machiste, qui parfois est destructeur pour celles qui ne savent pas se défendre et se battre. L’Océan Indien est parsemé d’îles et de grandes terres où sont né(e)s des êtres prédestiné(e)s à diriger et à guider. Pour savoir diriger il faut savoir maîtriser le sens de l’écoute du cœur, du discernement de l’esprit critique et de l’intelligence du droit, cela demande des bonnes prédispositions à la fois naturelles qu’il faut ensuite travailler avec humilité et détermination. Cette définition, qui fait état d’une véritable connaissance et expérience sur le sens de la prise de responsabilité, cette attitude cruciale pour donner une direction et des objectifs à atteindre. C’est par la personne de Karima Sandia Boina Mbechezi que Wardat Monjoint Afandi vont trouver toutes ses ressources pour mettre en œuvre son talent d’organisatrice et de Cheffe de projet international. Pour diriger et guider les indécis et éclairer les brutes dans leur ignorance, il nous faut de bons guides. Et quand nous avons de bons guides, la direction à prendre devient un vrai voyage vers l’humanité avec humilité. Les Comores ont cette chance inouïe d’avoir enfanté deux enfants extraordinaires, deux femmes qui ont gravé leurs noms dans l’histoire de leur pays les Comores et au-delà l’Océan Indien. Deux femmes natives de l’Océan Indien qui se considèrent Citoyennes du Monde et qui se sont rencontrées pour faire un bout de chemin côte à côte, pour servir l’Humanité. Leur slogan : “ La terre est ma patrie et l’humanité est ma famille”. OCD International Fédéralitude par sa présidente peut affirmer avec conviction que notre collègue, sœur et amie a fait et réalisé sa part de colibris, avant de nous quitter.
Le Dharma Holi & Diwali (DHD) Denis Pouraw
